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Avant la Guerre, l’Enfance d’Alan

Par Morgan Di Salvia le 25 septembre 2012                      Lien  
Annoncé depuis longtemps, «{L'Enfance d'Alan}», l'autre volet de la vie d'Alan Ingram Cope dont la voix de guerre avait été portée par Emmanuel Guibert, paraît ces jours-ci à L'Association. À nouveau, le dessinateur français sublime en bande dessinée les souvenirs d'un de ses amis. Le résultat est magistral.

On avait fait la connaissance d’Alan Cope en temps de guerre. Au fil des trois volets de « La Guerre d’Alan », Emmanuel Guibert mettait en images les souvenirs de son ami américain. Suite à leur rencontre sur l’Ile de Ré au mitan des années 1990, Alan et Emmanuel étaient devenus de proches camarades. Comme l’un et l’autre étaient particulièrement volubiles, ils passèrent de nombreuses heures à discuter, Guibert prêtant une oreille (et un magnétophone) attentif au récit détaillé de l’ancien soldat.

Avant la Guerre, l'Enfance d'Alan
Un extrait de "L’Enfance d’Alan"
© Guibert - L’Association

Aujourd’hui, le dessinateur remonte le temps et l’existence de son ami pour donner corps à son enfance. Alan, gamin de l’Amérique d’avant-guerre, est déjà un petit bonhomme au caractère affirmé. Précis ou anecdotiques, les souvenirs du Californien font revivre une époque révolue avec une étonnante proximité. La famille, les petits jeux d’enfants, les habitudes alimentaires, les logis,... Tous ces petits riens concourent à un portrait juste des années d’enfance d’Alan.

Le trait discret et élégant d’Emmanuel Guibert
porte la voix d’Alan Ingram Cope

C’est toujours avec la même grâce, la même minutie discrète que Guibert met en images les voix de ses amis. Il l’avait fait avec le regretté Didier Lefèvre pour Le Photographe, avec Alain Keler pour Des Nouvelles d’Alain. Pour Alan, le processus est poussé à son paroxysme, puisque Guibert travaille à partir de bandes-son de ses conversations avec son ami. Les décors sont tantôt épurés, tantôt suggérés, parfois ils lorgnent vers un photo-réalisme sépia. Les visages des personnages, composés avec une incroyable économie de moyen, sont pourtant extrêmement expressifs. Puis il y a le verbe essentiel d’Alan et la magnifique calligraphie de Guibert qui l’accompagne.

« L’Enfance d’Alan » est une bande dessinée comme on en lit peu : entière, pleine d’humanité et d’une grâce folle. Un livre immanquable sur les aspérités de la vie.

(par Morgan Di Salvia)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN :

L’Enfance d’Alan T1 – Par Emmanuel Guibert, d’après les souvenirs d’Alan Ingram Cope – L’Association

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A propos d’Emmanuel Guibert, sur ActuaBD :

> Emmanuel Guibert illumine Blois

> Les conversations d’un dessinateur et d’un photographe

> Résidence Japonaise pour Emmanuel Guibert

> « Dans notre récit, le vécu est le vecteur de compréhension » (entretien en février 2006)

> Le Capitaine Ecarlate

> Des nouvelles d’Alain

> Les Olives Noires T3

> Le Photographe T1, T2, T3, édition intégrale

✏️ Emmanuel Guibert
 
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4 Messages :
  • Avant la Guerre, l’Enfance d’Alan
    25 septembre 2012 15:52

    C’est un peu le même principe que le petit Spirou, Kid Lucky, Naavis voire Gastoon.

    Répondre à ce message

  • Avant la Guerre, l’Enfance de Guibert
    26 septembre 2012 10:54, par Polo

    Admirable travail. Guibert est un magicien.

    Répondre à ce message

  • Avant la Guerre, l’Enfance d’Alan : album mature !
    26 septembre 2012 12:21, par Oncle Francois

    Guibert est un des rares auteurs du Lapin de l’Asso sachant vraiment dessiner.Un propos sensible et attachant, une grande dextérité graphique, de la lisibilité, que vouloir de plus ? Rien, ma bonne dame ! Ah, si toute la BD indé était de cette qualité....

    Répondre à ce message

    • Répondu par Sergio Salma le 26 septembre 2012 à  23:49 :

      Dites, Pincemi, faudrait peut-être actualiser vos critères. Y en a un peu marre de votre adjectif "indé". D’abord ça ne veut rien dire et encore moins pour Guibert qui a commencé chez Albin Michel et qui a travaillé depuis avec plusieurs éditeurs tout en poursuivant avec L’Association , renseignez-vous aussi . Si vous n’aimez pas un certain genre d’édition pas la peine de mépriser et de foutre par commodité et paresse intellectuelle tout le monde dans le même panier. Chez les gros et grands éditeurs pas indés il y a des auteurs qui ne sont pas votre tasse de thé non ? Et sinon, vous aviez pas des velléités de publication vous ? Vous vous accrochez ? Bons échos ? Vous allez certainement commencer par un indé je suppose.

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