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Amours fragiles T5 – Par Beuriot & Richelle – Casterman

Par Morgan Di Salvia le 30 décembre 2011                      Lien  
La série "Amours fragiles" de Beuriot & Richelle raconte l’époque du nazisme avec une densité psychologique particulièrement remarquable. Il faut lire cette excellente série, dont la qualité n’est jamais prise en défaut, comme le prouve ce cinquième épisode.

Depuis cinq albums, Beuriot & Richelle tissent une intrigue où se croisent une foule de personnages dans les temps sombres du nazisme.

C’était dans l’air, dans ce cinquième volet, Martin et Katarina voient leurs destins inexorablement se séparer. Le jeune officier de Wehrmacht continue à gravir avec zèle les échelons de la hiérarchie, alors que sa fiancée décide de participer activement à l’action de la Résistance française. La mécanique de la désobéissance à l’occupant se met en route mais, pris en tenaille par les luttes d’ego ou les chantages orchestrés par les nazis, les résistants souffrent…

Amours fragiles T5 – Par Beuriot & Richelle – Casterman
Un extrait de "Amours Fragiles"
© Beuriot - Richelle - Casterman

Le titre de cette série en a peut-être trompé plus d’un, cependant. Loin de toute comédie romantique, Amours fragiles s’impose comme une fiction âpre et réaliste. Les auteurs assument pleinement un certain classicisme (que ce soit dans le dessin ou dans la manière de raconter) qui rend supportables, pour le lecteur, les pressions psychologiques très dures que subissent les protagonistes de la série.

Tout en finesse et rigueur, Amours fragiles est une référence dans le registre du drame historique.

(par Morgan Di Salvia)

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A propos de Beuriot & Richelle, sur ActuaBD :

> « La banalité est beaucoup plus terrifiante que l’horreur exubérante et débridée » (Entretien en septembre 2009)

Casterman
 
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7 Messages :
  • Ce n’était pas Bodart qui dessinait cette série au début ?

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    • Répondu par S. Buch le 30 décembre 2011 à  08:06 :

      Non. Le premier tome avait été prépublié dans les pages du magazine (A suivre). Auparavant Richelle et Beuriot y avaient déjà prépublié "Belle comme la mort". Chez Glénat ils avaient démarré une série, "Rebelle", dont l’action se déroulait également sous l’époque de l’occupation allemande. Mais la série, fort prometteuse, n’a pas été au-delà du premier tome, faute de ne pas s’être vendue suffisamment. Jean-Michel Beuriot a voulu alors arrêter la bande dessinée malgré le succés critique d’Amours fragiles. C’est alors que Bodart avait été pressenti pour lui succéder, mais cette reprise ne s’est jamais faite et finalement, pour notre plus grand bonheur, J-M Beuriot est revenu sur sa décision. J’en profite pour déplorer que cet album ne figure pas dans la sélection angoumoisine où il aurait fait bonne figure. J’ajouterai que Philippe Richelle, contrairement à tant de scénaristes qui s’éparpillent dans de multiples collaborations, projets et séries, en produisant plutôt que de faire acte de création originale et fouillée, se limite à très peu de séries et partenaires graphiques, mais propose des histoires fortes avec des personnages dont la psychologie est particulièrement approfondie dans des contextes superbement bien documentés. Il serait temps que son travail soit mieux reconnu.

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      • Répondu par Philippe Wurm le 30 décembre 2011 à  22:04 :

        Effectivement ! Cette série est remarquable ! Elle est très subtile et en avance sur la vague actuelle de récits liés à la deuxième guerre mondiale. C’est vraiment une très grande réussite, tant au niveau du scénario que du dessin. Les deux auteurs se complètent si bien que nous sommes complètement immergés dans le récit lors de la lecture. la mise en scène de Beuriot est extrêmement fine et délicate, elle tient sur des points précis, notamment la position des personnages toujours à la limite entre deux attitudes ce qui tend à révéler un état d’âme par le mouvement du corps, l’expressivité des visages et des regards est à l’avenant, quand aux descriptions de lieux elles sont remarquables par leur présence toute en discrétion et elles tiennent beaucoup au placement de la caméra à hauteur d’épaule qui participe grandement à notre immersion dans le récit. Ce genre d’exploit graphique pour anodin qu’il puisse paraître relève de l’exception et mériterait d’être reconnu à sa très haute et très juste valeur. En tout cas, Bravo Messieurs et continuez à nous donner tant de force et de plaisir dans votre création !

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    • Répondu par Morgan Di Salvia le 30 décembre 2011 à  09:02 :

      Non, Bodart avait uniquement dessiné la couverture du tome 1 et était pressenti pour prendre la relève de Beuriot qui songeait à arrêter la bande dessinée. Tout ceci est expliqué dans l’entretien suivant : http://www.actuabd.com/Amours-fragiles-saga-des-temps-obscurs-du-nazisme

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    • Répondu le 30 décembre 2011 à  09:33 :

      Il n’a fait que la couverture du premier tome.

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    • Répondu le 30 décembre 2011 à  10:38 :

      Non, par contre ils avaient fait un album précédemment, "Rebelle" chez Glénat, qui était une sorte de prémisse à la série.

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    • Répondu le 30 décembre 2011 à  11:22 :

      Non, il devait dessiner le tome 2 ; à l’époque, le dessinateur voulait laisser tomber la bd mais finalement il a changé d’avis (faut dire que Casterman avait mis longtemps a publier l’album après sa prépub’ dans A Suivre). Bodart a dessiné pas mal de planches du tome 2, mais sa seule contribution publiée est la couv’ du tome 1 (redessinée récemment)

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