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Angoulême 2013 : Entre classiques et avant-garde

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 27 novembre 2012                      Lien  
La sélection officielle du Festival d'Angoulême vient de tomber. Sans surprise : elle fait le grand écart entre bande dessinée d'auteur et BD commerciale, reflétant finalement assez bien les courants contradictoires qu'affronte le secteur de la bande dessinée aujourd'hui.

Le Festival d’Angoulême a décidé de ne pas regarder vers le passé. "Ne pas marquer de pause et continuer à avancer", tel est le mot d’ordre de ses opérateurs, son délégué général Franck Bondoux et son directeur artistique Benoît Mouchart. Cet événement qui "concilie un salon et un festival" doit "refonder sa relation avec l’économique" plaide Franck Bondoux. "Depuis des années nous œuvrons pour fédérer une profession tout en développant les échanges internationaux" dit-il.

"Angoulême est un peu le rendez-vous des contraires, c’est vrai qu’Angoulême a surtout défendu une politique d’auteurs depuis quarante ans" , dit Mouchart, soulignant que le Festival s’est surtout posé en précurseur, citant des choix qui ont été souvent contestés (pas par ActuaBD en tout cas) : Poulet aux prunes de Marjane Satrapi, Pinocchio de Winshluss, Le Photographe de Guibert, Lefèvre & Lemercier... Des choix dont il est fier. Il insiste aussi sur le fait qu’Angoulême est un lieu de reconnaissance international.

Angoulême 2013 : Entre classiques et avant-garde
Jean-Claude Denis présentant son affiche : Les cratères de sa lune sont en fait quelques-un des plus grands héros de la BD.

Sponsors en attente

L’une des interrogations des observateurs présents portait sur la question des implications budgétaires du renoncement de la FNAC de devenir sponsor du festival, et notamment de son remplacement. Franck Bondoux, qui justifie ce non-renouvèlement de contrat par les problèmes économiques de la grande chaîne de librairies, admet que ce sponsor n’est pas remplacé pour le moment. "Mais on travaille sur l’arrivée de nouveaux venus... On devrait arriver à compenser ce départ", annonçant une probable "très bonne nouvelle" dans les jours à venir.

Mais, interrogé par Fabrice Piault de Livres Hebdo sur le montant du niveau global du budget global du Festival, il s’est en revanche refusé à donner le chiffre, ce qui montre que c’est un sujet "qui fâche".

L’autre sujet "qui fâche" qui a été mis sur la table lors de la conférence de presse portait sur les relations entre le Festival et la Cité de la Bande Dessinée. Elles semblent s’être apaisées. "Un contrat a été conclu, dit Bondoux, un écrit qui nous engage réciproquement... J’espère qu’on a fini par se comprendre."

Dans une vidéo, Albert Uderzo annonce qu’il sera "sûrement" à Angoulême fin janvier 2013

Exposition : entre grands classiques et avant-garde

Outre les grandes expositions de la Cité (Quelques instants plus tard... : Bande dessinée et art contemporain et Dali par Baudoin) dont nous reparlerons sous peu, voici les grandes expositions de la 40e édition du Festival :

- Uderzo in extenso, une rétrospective de toute l’œuvre d’Uderzo : de Flamberge à Astérix. Cette expo en annonce une autre qui aura lieu en automne 2013 à la Bibliothèque Nationale de France, Albert Uderzo ayant offert l’intégralité des planches d’Astérix le Gaulois, de La Serpe d’or et d’Astérix chez les Belges à l’institution parisienne.

- Une grande rétrospective du Grand Prix 2012, Jean-Claude Denis qui, à l’exemple de Spiegelman l’année dernière, choisira et commentera les trésors du musée de la BD dans une exposition parallèle.

- Mickey et Donald seront célébrés dans la cour de l’Hôtel de Ville, un personnage américain, certes, mais dont bon nombre des bandes dessinées ont été réalisées par des auteurs européens : français, italiens, danois, néerlandais, espagnols...

- Au Nom de la loi visitera l’image de la justice dans la BD, de Daredevil au Juge Bao, de Lucky Luke et le juge Roy Bean à L’Ordre de Cicéron.

- Comès : À l’ombre du silence présentera en 50 planches, l’auteur-phare de la revue (A Suivre), maître incontesté du noir et blanc.

- Andréas, l’auteur de Rork et de Capricorne, que nous avons toujours pleinement soutenu sur ActuaBD, aura droit à une expo retraçant ses 35 ans de carrière. Quand on connaît la qualité des originaux du bonhomme, le ravissement sera certainement au rendez-vous !

- Les Mondes de Jano célèbrent une autre star des années 1980, un auteur personnel, de qualité, qu’une longue absence avait quelque peu fait oublier des aficionados.

- Dans "La Boîte à Gand", Brecht Evens et ses amis illustrent la vitalité de la création graphique flamande.

- The Hootchie Coochie célèbre ses dix ans à Angoulême dans une expo-rétrospective.

- Une exposition monographique sur Pénélope Bagieu permet d’inscrire la "génération blog" dans la programmation du Festival.

- La Bande Dessinée algérienne, dont nous vous donnions récemment un avant-goût, accrochera ses talents aux cimaises des Ateliers Magelis.

- 10 ans après sa première incursion angoumoisine, la Corée remet le couvert afin de montrer les nouveaux talents du Pays du Matin calme.

On retrouve bien entendu les espaces offerts aux sponsors, à savoir l’exposition Jeunes Talents et l’exposition Concours Scolaire de la Caisse d’Epargne, de même que l’espace Polar SNCF.

Les espaces des éditeurs sont évidemment la première attraction du Festival et en particulier les invités présents. Les organisateurs affichent 1500 auteurs présents.

Cette année, la personnalité marquante est sans aucun doute Leiji Matsumoto, le créateur d’Albator et de Galaxy Express 999 qui fête en 2013 ses 60 ans de carrière. Les rencontres internationales inviteront entre autres Chester Brown, Matt Madden, Andreas, Didier Comès et Zep, pour signaler les plus importants.

Les habituels concerts de dessin seront renforcés cette année par une collaboration entre Bastien Vivès et Lescop, dans La Nef. Il faut savoir que l’accès à ces concerts est payant, un coût qui vient en plus du prix du billet du festival.

Leiji Matsumoto sera l’invité de l’édition 2013

Une Sélection officielle plus réduite

Avec seulement sept prix : le Prix du meilleur album, le Prix spécial du jury, le Prix révélation, le Prix du patrimoine, le prix jeunesse, le Prix de la série et le Prix Polar. "Plus d’un tiers de prix en moins, ce qui devrait permettre en librairie une plus forte visibilité des livres. On a supprimé des prix qui avaient des appellations que certains libraires ne comprenaient pas" déclare Benoît Mouchart.

En attendant d’une réforme profonde à l’élection du Grand Prix qui annonce l’abandon de l’Académie des Grands Prix (il est question, à la place, de faire voter tous les auteurs de BD pour l’élection des futurs Grand Prix), voici la liste de nominés d’Angoulême 2013, dont on remarque une fois de plus plus qu’elle fait la part belle aux petits éditeurs :

La sélection albums

- Aâma T2 de Frederik Peeters (Gallimard)
- Alix Senator de Thierry Démarez et Valérie Mangin (Casterman)
- Automne de Jon McNaught (Nobrow)
- Big Questions d’Anders Nilsen (L’Association)
- Daytripper de Gabriel Bà et Fabio Moon (Urban Comics)
- Demain, demain de -Laurent Maffre (Actes sud)
- L’Enfance d’Alan d’Emmanuel Guibert (L’Association)
- Fables de Matthew Sturges et Bill Willingham (Urban Comics)
- Heureux qui comme de Nicolas Presl (Atrabile)
- Hors-zone de Blexbolex (Cornélius)
- I am a hero de Kengo Hanazawa (Kana)
- La Grande odalisque de Bastien Vivès et Ruppert & Mulot (Dupuis)
- La Ruche de Charles Burns (Cornélius)
- Le Nao de Brown de Glyn Dillon (Akiléos)
- Le Singe de Hartlepool de Wildrid Lupano et Jérémie Moreau (Delcourt)
- Le Temps est proche de Christopher Hittinger (The Hoochie Coochie)
- Les Folies Bergère de Zidrou et Porcel (Dargaud)
- L’Or et le sang T3 de Maurin Defrance, Fabien Nury, Merwan Chabane et Fabien Bedouel (12bis)
- Lorna de Brüno (13 étrange)
- Moi, René Tardi, prisonnier du Stalag II B de Tardi (Casterman)
- Monsieur Strip de Yassine et Toma Beltner (Alter comics)
- Orbital T5 de Sylvain Runberg et Serge Pellé (Dupuis)
- Ovnis à Lahti de Marko Turunen (Frémok)
- Pablo T2 de Julie Birmant et Clément Oubrerie (Dargaud)
- Paolo Pinocchio de Lucas Varela (Tanibis)
- Personne ne me fera de mal de Giacomo Monti (Rackham)
- Quai d’Orsay T2 de Christophe Blain et Abel Lanzac (Dargaud)
- Soil T11 d’Atsushi Kaneko (Ankama)
- Thermae Romae T4 de Mari Yamazaki (Sakka)
- Tu mourras moins bête… T2 de Marion Montaigne (Ankama)
- Vingt-trois prostituées de Chester Brown (Cornélius)
- Walking Dead T16 de Charlie Adlard et Robert Kirkman (Delcourt)

Sélection Patrimoine

- 2001 Night Stories d’Hoshino Yukinobu (Glénat)
- Anjin San de George Akiyama (Lézard noir)
- Anthologie Creepy (Delirium)
- Batman : Année un de David Mazzucchelli et Frank Miller (Urban Comics)
- Intégrale Uderzo vol.1 de Philippe Cauvin et Alain Duchêne (Hors-collection)
- Krazy Kat T1 de George Herriman (Les Rêveurs)
- Le bus de Paul Kirchner (Tanibis)
- Mimodrames de H.M Bateman (Actes Sud/L’An 2)
- Pépito T1 de Luciano Bottaro (Cornélius)
- Terry et les pirates 1939-1940 de Milton Caniff (Bdartiste)

Sélection Jeunesse

- Ariol, le maître-chien de Guibert et Boutavant (BD Kids)
- Billy Bob de Nix (Requins Marteaux)
- Chi – Une vie de chat de Konami Kanata (Glénat)
- Esteban T4 de Matthieu Bonhomme (Dupuis)
- Hilda et la parade des oiseaux de Luke Pearson (Nobrow)
- Jim Curious de Matthias Picard (2024)
- La Mémoire de l’eau T1 de Mathieu Reynès et Valérie Vernay (Dupuis)
- Le Royaume de Benoît Feroumont (Dupuis) (lire la critique du T2)
- Les Carnets de Cerise, T1 d’Aurélie Neyret et Joris Chamblain (Soleil)
- Les Légendaires : origines, T1 de Patrick Sobral (Delcourt)
- Les Quatre de Baker Street T4 d’Olivier Legrand et Jean-Blaise Djian (Vents d’ouest)
- Paola Crusoë T1 de Mathilde Domecq (Glénat)

Sélection Polar

- Castilla Drive d’Anthony Pastor (Actes Sud / L’An 2)
- Fatale, T1 d’Ed Brubaker et Sean Phillips (Delcourt)
- L’Assassin qu’elle mérite, T2 de Wilfrid Lupano et Corboz (Vents d’ouest)
- L’Épouvantail d’Olivier Cotte et Jules Stromboni (Casterman)
- Le Tueur de la Green River de Jeff Jensen et Jonathan Case (Ankama)

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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40e FESTIVAL INTERNATIONAL D’ANGOULÊME

Du 31 janvier au 3 février 2013

Le site Internet du Festival

Photos : D. Pasamonik (L’Agence BD)

Angoulême 2013
 
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58 Messages :
  • Angoulême 2013 : Entre classiques et avant-garde
    27 novembre 2012 14:26, par 8P dirty comix

    mon dieu, quelle sélection...........
    pas d’anouk ricard ???
    mais le chester brown avec ses 23 morpions ?????

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    • Répondu par Tonton Nestor le 27 novembre 2012 à  15:00 :

      Et quid des grandes séries ? Pourquoi l’excellente reprise de Michel Vaillant n’est-elle pas dans la sélection à la place de ces gribouilleurs de fanzines dont personne n’a jamais entendu parler : Nicolas Presl, Christophe Hittinger, Marko Turunen ???

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      • Répondu le 27 novembre 2012 à  16:05 :

        Nicolas Presl, Christophe Hittinger ou Marko Turunen ne sont pas d’anonymes gribouilleurs de fanzine, ne vous en déplaise. Ils ont même des lecteurs, ce qui semble vous dépasser.

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      • Répondu par Général Porquétévas le 27 novembre 2012 à  16:20 :

        Il est certes d’anciennes idoles qu’il faut savoir renverser - ne pas vouloir honorer à tout prix, du moins. Il est bien fini le temps de K2000 et des Majorettes ! Veuillez laisser Jean Graton dans la paix et l’oubli qu’il mérite...

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      • Répondu par Martine Platal le 27 novembre 2012 à  17:00 :

        Quant à nominer un livre du Fremok, quelle aberration ! En effet, on peut parler d’ovni dans ce cas-là.
        Et où est passé le talentueux Enki Bilal et son livre révolutionnaire sur le Louvre ?
        Je n’ai qu’un mot à dire "Vive Alix Senator" !

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        • Répondu le 27 novembre 2012 à  22:38 :

          Et où est passé le talentueux Enki Bilal

          Il a disparu à l’aube des années 80, il nous reste un peu convainquant Enki Bilal qui fait des "tableaux" pour les galeries.

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        • Répondu par Général le 28 novembre 2012 à  01:07 :

          En ce qui concerne Alix Senator je m’en remets à vous, mais au sujet de Bilal vous devez plaisanter. La cote de Bilal est excessivement haute, c’est un auteur largement surestimé. Lorsqu’on ne prend même plus la peine de lettrer à la main d’une part et qu’on peint sur photo d’autre part - sans parler de la dégoûtante caution picturale fournie par le Louvre... et cette manie puérile de représenter tous ses personnages, hommes ou femmes, affublés de son systématique autoportrait zombi en perruque bleue. C’est simplement grotesque !

          Je prends aussi la peine d’évoquer la vulgarité de cette sortie en période de Fêtes, comme si de rien n’était. Non... Enki Bilal FUT un auteur de bande dessinée, je parle d’une époque lointaine, très lointaine, celle de Partie de chasse, Exterminateur 17, etc. À présent il gribouille, et c’est un salaire bien fort qu’on lui verse pour celà.

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      • Répondu le 28 novembre 2012 à  00:50 :

        Marko Turunen n’est pas un inconnu pour les amateurs du genre : il oeuvre depuis plus de 20 ans, a gagné d’innombrables distinctions dans les festivals européens, a été consacré pour l’ensemble de son oeuvre dans son pays, etc... C’est un créateur prolifique et original.
        Évitez d’écrire que personne n’en a jamais entendu parler : VOUS n’en avez pas entendu parler. Et à l’heure de l’internet cela tient de la paresse de votre part.

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  • Angoulême 2013 : Entre classiques et avant-garde
    27 novembre 2012 17:15, par Eric B.

    [...] seulement sept prix : le Prix du meilleur album, le Prix spécial du jury, le Prix révélation, le Prix du patrimoine, le prix jeunesse, le Prix de la série et le Prix Polar. "Plus d’un tiers de prix en moins, ce qui devrait permettre en librairie une plus forte visibilité des livres. On a supprimé des prix qui avaient des appellations que certains libraires ne comprenaient pas" déclare Benoît Mouchart.

    L’idée du prix Regard sur le monde était pourtant intéressante, elle ouvrait tranquillement la voie à une reconnaissance de la bande dessinée documentaire, un secteur de plus en plus fécond et pertinent. Un prix du meilleur documentaire pour l’an prochain, Monsieur Mouchart ?

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    • Répondu par G le 28 novembre 2012 à  01:13 :

      Il y a déjà le Prix France Info, depuis plusieurs années !

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  • Mais par qui est établie cette sélection ?
    Réponse :
    - deux libraires : Bertrand LACHEZE et Jean-Pierre NAKACHE
    - trois journalistes : Frédéric POTET, Stéphane BEAUJEAN et Olivier MIMRAN
    - deux représentants du Festival : Céline BAGOT et Benoît MOUCHART

    Donc, comme toujours, les prix on veut y croire comme les trains qui arrivent à l’heure, la loi de la gravité universelle, 1+1=2. Mais comme toujours, l’arbitraire et les limites de tout système de notation infirme cette croyance. Si on change un seul membre de cette sélection, les nominés pourraient être différents.
    Et qui nomme ce jury ? Des auteurs, des éditeurs, des critiques, des libraires, des spécialistes ? Si oui, combien sont-ils ? Sinon, à quoi bon apporter une once de crédit à ce mode de sélection. Ce prix en vaut un autre : récompense arbitraire et subjective.
    Mais quoiqu’on en dise, à l’arrivée, tout le monde voudra y croire : cet ouvrage est le meilleur de l’année et cet auteur vaut plus que tel autre. Alors qu’on sait que tous que fondamentalement tout ça n’est que mystification, argument commercial et crédit nécessaire pour faire perdurer un festival.

    Alors quel intérêt ? Essayer de se servir d’une vitrine pour faire découvrir des œuvres moins connues, plus difficiles et fabriquer quelques icônes.

    Le seul vrai prix, la seule vraie récompense, c’est le temps qui le donne. La mémoire collective. Si dans plus de 50 ans ou 100 ans, une œuvre est encore lue, comprise et appréciée, c’est qu’elle est indispensable. Bon nombre d’œuvres primées à Angoulême depuis moins de 10 ans ont déjà été oubliées.

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    • Répondu le 27 novembre 2012 à  22:41 :

      Ne croyez pas que ces gens lisent les livres avant de les sélectionner, ils choisissent sur les noms des auteurs et des suites de séries.

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      • Répondu le 28 novembre 2012 à  09:57 :

        Je ne crois rien. Je devine qu’avec 5500 titres, impossible pour un si petit jury d’avoir tout lu et encore moins pour un seul membre. Donc, encore une fois, cela démontre que cette sélection n’est qu’arbitraire et subjective.

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        • Répondu par Guerlain le 28 novembre 2012 à  11:20 :

          le jury sélectionne les livres sur base de listes soumises par les éditeurs.
          Si un éditeur ne soumet rien, il n’aura pas de livres sélectionnés. Ce fut longtemps le cas pour Panini (peut-être est-ce toujours la cas)
          Le problème pour les éditeurs est de choisir leurs livres avec soin. L’Association avait été très déçue l’année dernière qu’un de leur livre n’avait pas été sélectionné, mais au total, elle avait 2 titres déjà selectionnés, ce qui correspond à son "quotat". Si elle croyait tellement en ce livre et comptait tellement sur lui pour la représenter, elle aurait dû ne pas proposer l’u ou l’autre titre.
          Il est évident que le jury ne sélectionnera pas 5 livres d’un même éditeur, parce qu’il faut conserver un certain équilibre. Dargaud bénéficie de 3 livres sélectionnés (6 si on compte les Urban et un manga, qui dépendent directement de dargaud), tous les autres gros (hormis Soleil, toujours absent) ont 2 titres sélectionnés (que ce soit des gros historiques comme Dupuis, ou des "alternatifs" comme Cornélius).
          La sélection des nominés est un travail délicat. Le principe lancé par Trondheim d’une sélection de 50 indispensable représentait déjà une bonne évolution parce que cela permettait de mettre en lumière plus de livres sans le clivage des catégories. Réduire la liste est pour moi une erreur parce que le volume de sortie est tel que le nombre de titres sélectionnable est de fait plus important. 50 était un bon compromis. Il manquera toujours des titres, mais il faut être réaliste

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          • Répondu le 28 novembre 2012 à  13:01 :

            Vous êtes en train de démontrer ce que je dis plus haut. Le prix, tout le monde sait que c’est une construction arbitraire et subjective (vous parlez de quotats), mais tout le monde a besoin d’y croire quand même. Et vous finissez par le terme "réaliste". Mais, c’est tout sauf réaliste une sélection de prix. "Réaliste", mais qu’est-ce que ça veut dire ? Penser comme un banquier ?
            Les quotats sont une démonstration supplémentaire de l’absurdité de la chose. Des éditeurs doivent sélectionner parmi leurs ouvrages ceux qui peuvent espérer recevoir un prix (déjà, qu’on m’explqiue comment ils s’y prennent). Il y aurait donc un calcul en fonction du type de livres que le festival est susceptible de récompenser. Et comment un éditeur peut-il être crédible s’il fait un tel tri parmi sa production ? Cela veut dire qu’il ne croit pas en tous ses livres ? Même un éditeur qui se dit alternatif fait ce calcul cynique ? Un éditeur ne peut pas espérer plus de 5 nominations, cela ne vous semble pas encore une démonstration de la subjectivité de l’entreprise ? Lorsque vous citez l’exemple de l’Association qui aurait dû choisir un livre pour être certain qu’il soit primé, encore une fois, votre "réalisme" rime avec absurdité : rien ne dit qu’en ne choisissant que celui-là, il aurait été primé. Pour finir, si les éditeurs ne soumettaient aucune liste, ce serait drôle. Ils seraient vraiment dans la merde les jurys à devoir tout lire et faire le tri par eux-mêmes. Mais bon, ce ne serait pas très réaliste.

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            • Répondu par Guerlain le 28 novembre 2012 à  14:35 :

              je n’utilisais le terme réaliste que sur le nombre de livres dans la sélection principale. 30 titres, c’est trop peu pour donner un aperçu de toute la variété de la production.
              50 titres permet de mieux rendre compte de cette variété.
              VOus me répondrez, pourquoi pas 100 ou 150 ? Parce que plus la liste est longue, plus elle perd de sens. Elle devient un inventaire, et plus une liste. Et il y aura toujours l’un ou l’autre pour regretter que tel livre n’y est pas. Il n’existe pas de liste parfaite. Il faut mettre une limite et je trouve que 50 est un bon compromis.
              Je m’étonne toujours de voir les réactions quand on évoque les comptes d’hapoticaires qui interviennent dans la constgitution de cette sélection. Comme si c’était secret. Chaque année, c’est comme si la sélection angoumoise devait représenter LA liste incontournable de ce qu’il ne fallait pas manquer en bande dessinée en 2012. Comparez cette liste avec celle de l’ACBD. Vous ne trouverez que 2 titres en commun (de mémoire le Guibert). Et les deux listes ont de la gueule.
              Il faut du réalisme, en effet. 5500 titres à defricher pour créer trouver les happy few qui rejoignent la sélection ? Evidemment, il faut une pré-sélection. Comment la faire ? Il y a de l’absurdité dans cette situation, en effet. C’est vrai que rien ne dit que si l’Association avait réussi à faire nominer Jeanine ou Mambo (je ne sais plus lequel), ce dernier aurait eu un prix. Mais comment faire autrement ?
              On pourrait demander l’avis du public, mais on a vu les problèmes posés par le prix du public, entre la manipulation des votes pour Miss Gally et l’absurde prix remis à un livre pas sorti en France (Paul au Québec, soit dit en passant excellent).
              Se baser sur les chiffres de vente ? Autant mettre en place un système similaire aux disques d’or, parce qu’il faudrait alors faire face à une réamité terrible, ce qui se vend le plus n’est pas nécessairement le meilleur (pourquoi serait-ce différent dans la BD que dans la musique ou la littérature ?)
              Ce qui nous ramène à deux réalités bien concrètes. La sélection doit ménager la chèvre et le choux. Les gros éditeurs doivent être choyés parce qu’ils attirent du monde (et vient le mystère Soleil, snobé dans la sélection, mais locomotive de la fréquentation) et des auteurs, mais aussi les petits éditeurs qui doivent trouver un intérêt à venir. L’investissement est conséquent, les retombées directes incertaines ; Mais dans la sélection. difficile de ne pas venir. Et, qui sait, ils ne sont pas à l’abri d’un prix.
              La sélection doit aussi être le reflet de la grande variété de la bande dessinée. C’est l’image voulue d’Angoulême, rendez-vous de toutes les BD. Sa sélection doit être le reflet de cette ambition. Et donc, de savants équiloibres doivent être trouvé et pour chaque titre sélectionné, il y en a 2 ou 3 tout aussi valables qui sont mis de côté. C’est absurde, c’est injuste et c’est pourquoi il faut arrêter de surestimer cette sélection, qui n’est qu’une parmi d’autre.
              Mais ce qui est intéressant, c’est que lorsque vous allez sur les forums, chacun y va de son commentaire surce qu’il a lu, va lire ou que sais-je. Et il ressort que chacun a lu en grosse moyenne 5 titres, et au fil des intervenants, on se rend compte que quasi tous les albums sont cités au moins une fois. Ce qui démontre que cette sélection, pour imparfaite et incomplète qu’elle soit, semble vraiment couvrir tout le champ de la bande dessinée de 2012.
              Donc, oui, cette liste est incomplète, absurde, mais aussi réaliste.
              Paradoxal, non ?

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              • Répondu le 28 novembre 2012 à  17:19 :

                J’ironisais sur "réaliste". Je pourrais aussi ironiser sur la différence entre liste et inventaire. L’inventaire, c’est le nombre de livres parus, la plus longue liste. Ensuite, la liste des nominés dépend de quoi ? Du nombre d’albums publiés, un pourcentage ? 1% ? Ou d’une décision prise par X personnes réunis dans une pièce. Ben, il semble que ce soit la seconde solution qui ait été retenue. C’est aussi crédible qu’une étiquette "élu saveur de l’année" sur 4 tranches de jambon sous plastique.

                Comment faire : mettre 5500 titres dans un chapeau et les tirer au hasard et les primés sont à leur tout tirés au hasard aussi parmi les sélectionnés ? Ça aurait autant de sens. Mais comme ça ne ferait pas sérieux, on invente des règles du jeu plus compliquées qui laissent à penser qu’on approche d’une analyse quasi scientifique, quasi religieuse : celles d’experts qui nous dirons ce qu’il est bien d’aimer, d’encenser et de penser. Vous pouvez tourner le problème dans tous les sens : Les prix ne sont que de vastes escroqueries intellectuelles pour faire tourner le commerce.

                Si vous prenez le nombre de livres parus, toujours plus nombreux, les nominés devraient être toujours plus nombreux aussi. Mais cette année, non, ils sont moins nombreux parce que l’arbitraire en a décidé ainsi. Et s’ils sont plus nombreux, il devrait il y avoir une augmentation du nombre de primés. Mais non, notre société a besoin d’un leader, un seul. Lorsque la France comptait 34 millions d’habitant, elle n’avait qu’un chef, maintenant qu’elle en compte le double, elle ne compte toujours qu’un chef. Deux, c’est trop, c’est déjà la voie de la discussion donc de la polémique et de la tolérance, rendez-vous compte du blasphème !

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            • Répondu par Général Porquétévas le 28 novembre 2012 à  16:06 :

              Mais oui, désamorçons la polémique, la seule attitude réaliste ici serait d’attribuer les prix en seule fonction du volume de ventes déjà constaté ; ce serait plus simple pour tout le monde : on ne se fatiguerait plus à se poser la question de la légitimité de tel ou tel choix de bouquin en sélection, ni de celle des intervenants du jury.

              Pourquoi d’ailleurs des spécialistes du domaine auraient-ils le culot de s’ériger en jurés, quand le porte-monnaie du consommateur est le seul jury incontestable ?

              Ce qu’il y a de fascinant dans ce refus systématique du caractère subjectif d’une sélection libre d’entraves contractuelles - dans cette logique libérale, donc - c’est qu’il finit toujours par vouloir s’affranchir du goût. Enfin, de celui des autres, entendons-nous bien…

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              • Répondu le 28 novembre 2012 à  16:17 :

                Mais non, à vouloir la compétition, vous souhaitez faire persister notre système marchand (quel méchant libéral ultra-capitaliste vous faites !) Pour désamorcer la polémique, supprimons les prix. C’est ce que je tente de vous expliquer depuis le début. Mais soyons RÉALISTE : les prix existeront tant qu’il y aura des lecteurs pour y croire parce qu’ils ont besoin d’y croire.

                Pour ce qui est de spécialistes, c’est pareil, c’est très relatif. Aucun éditeur, aucun scénariste, aucun auteur de BD dans ce jury. Ils ne sont pas spécialistes dans leur domaine. Les spécialistes de la BD sont donc des libraires, des lecteurs et des critiques, les autres ne savent pas ce qu’ils font.
                c’est quand même étrange, non ?

                La sélection se fait de deux manières, les livres qui se vendent et les éditeurs qui choisissent de les publier. Le FIBD et ses trophées n’est que du para-BD, un truc qui se greffe sur un Art qui n’en a pas besoin.

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                • Répondu par GÃÆ(...) le 28 novembre 2012 à  17:22 :

                  Ou alors pour supprimer la polémique, soyons REALISTES, et supprimons les auteurs et les éditeurs eux-mêmes, qu’en pensez-vous ?
                  Les progrès technologiques nous permettent de rendre concrète sous peu l’idée d’un grand ordinateur qui écrirait, dessinerait, puis distribuerait lui-même ses bandes dessinées en fonction d’un certain nombre de critères pré-établis par les fluctuations du marché.
                  On n’aurait alors qu’à embaucher d’honnêtes techniciens pour en assurer la maintenance informatique, au lieu de distribuer tout cet argent à des auteurs égotiques plus soucieux d’obtenir un Prix que de produire de manière rentable.

                  Et c’est vous qui me trouvez libéral ?

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                  • Répondu le 28 novembre 2012 à  23:01 :

                    Vous pensez que les prix font les auteurs ?

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                    • Répondu par Général Porquétévas le 29 novembre 2012 à  12:25 :

                      J’avoue ne pas saisir le sens de cette question. Pensez-vous a contrario que les prix puissent se faire sans auteurs ? Encore une fois, tâchons de rester réalistes.

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                      • Répondu le 29 novembre 2012 à  20:32 :

                        Aucun prix ne fait un auteur. Les prix sont dispensables, pas les auteurs, les éditeurs, les libraires et les lecteurs.

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                    • Répondu le 29 novembre 2012 à  16:18 :

                      Non, mais les prix font vendre.

                      Répondre à ce message

                      • Répondu le 29 novembre 2012 à  19:41 :

                        Ou pas... Ne donnez pas aux prix plus de pouvoir qu’ils en ont. J’ai moi-même eu l’alph’art du public autrefois, cela n’a RIEN changé à mes ventes.

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                      • Répondu le 29 novembre 2012 à  20:33 :

                        Même pas sûr. Si c’était le cas, il n’y aurait pas moins de prix à Angoulême cette année, au contraire.

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        • Répondu par Q. le 28 novembre 2012 à  15:24 :

          Très juste, avec 5500 sorties je m’explique mal comment ils font leur tri déjà ??
          Isl ne sont que 7 juges, Celà doit être subjectif à mort cette sélection.

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    • Répondu par Oncle Francois le 29 novembre 2012 à  15:28 :

      Pouvez vous préciser dans quelles librairies ils travaillent ? J’aimerai aller voir comment ils paient leur loyer...

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      • Répondu le 29 novembre 2012 à  22:51 :

        Vous êtes de la police ? Du fisc ? de l’Ursaff ? En quoi ça vous regarde ?

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        • Répondu par Oncle Francois le 30 novembre 2012 à  12:13 :

          Tout simplement pour voir s’ils vendent plus des albums de la liste que de Van Hamme, Cauvin, Franquin, Zep, livres Soleil et cie.

          Pour Mr Nakache, je crois qu’il dirige une librairie prés de la place Clichy de Paris. J’irai y faire un tour lors de mon prochain passage... Mais pour les autres ??

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  • cette sélection est aussi molle que mon pudding anglais

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  • Pfff... C’est tout juste si j’ai lu 3 livres de la sélection. Ce n’est pas encore cette année qu’Angoulême renouera avec la vraie BD populaire.
    Heureusement, Alix Senator sauve (un peu) cette sélection élitiste et calamiteuse...

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  • Les années passent, les sélections changent, les commentaires restent les mêmes. Il y a quelque chose de figé dans le lectorat de la bande dessinée...

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    • Répondu par Jeanine le 27 novembre 2012 à  23:15 :

      Faut pas s’inquiéter, il y aura toujours des bégueules. Benoit Mouchart le rappelait : l’année où Corto Maltèse a gagné avec la Ballade de la mer salée, tout le monde a hurlé au scandale. Corto : c’était de la bd de merde pour elite. Pareil avec Persépolis ou Pinnochio... aujourd’hui best seller à travers le monde.

      Ceux qui critiquent une bd un peu innovante aujourd’hui sont les mêmes qui seraient tombés sur le râble de Pratt il y a trente ans, avec les mêmes arguments.
      Alors laissons les râler, ces lecteurs au cerveau incapable de s’ouvrir aux innovations qui feront la bande dessinée de demain. Mais qu’un festival aient le regard un tant soit peu orienté vers le futur, même s’il devait se planter sur ses prédictions, c’est quand même la plus saine des attitudes.
      A moins que la bande dessinée souhaite perpétuellement baigner dans le même jus...

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    • Répondu le 27 novembre 2012 à  23:26 :

      Tout à fait d’accord, j’ai la même impression :) Et hormis ce clivage habituel, chaque sélection, de toute façon, apporte son lot d’interrogations : où est Wazem et son magnifique "Mars aller-retour" ? Comme quoi, on n’est jamais satisfait. Prenons les choses à la légère, cette sélection n’est pas plus importante que ça et les prix non plus, on les aura vite oubliés. Nos lectures et nos propres choix resteront toujours plus essentiels. Je note que le festival d’Angoulème ne prétend plus sélectionner le meilleur de la bd. C’est juste un choix parmi d’autres. Et c’est tant mieux. Le seul intérêt qu’on peut trouver dans cette liste est de porter notre attention sur un titre qui nous aurait échappé en cours d’année. A condition d’avoir un minimum de curiosité :)

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  • Angoulême 2013 : Entre classiques et avant-garde
    27 novembre 2012 23:31, par François Peneaud

    En tout cas, toujours aussi bon goût en comics.
    Daytripper et Le Nao de Brown sont deux excellentes BD, d’ailleurs atypiques par rapport au paysage anglo-saxon.

    Et le 2001 Nights de Hoshino, quelle bonne surprise de le voir enfin publié en français, et reconnu. C’est infiniment meilleur que le Trou Bleu jadis publié, à tous points de vue.

    J’espère que ces nominations contribueront à mieux faire connaître ces albums.

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    • Répondu par Jabbewocky le 29 novembre 2012 à  14:39 :

      "Le Nao de Brown" ?

      Mort de rire... plus prétentieux et vain, c’est dur. J’ai tenu un dizaine de pages avant de m’endormir : il y a rien là dedans, que des trucs affligeants de banalité. Nan c’est vrai, pauv’ fi-fille qu’elle a besoin de faire du yoga pour calmer ses nerfs... Passionnant !

      C’est marrant ça, il faut que Akiléos fasse une bouse façon "Asso" pour que l’éditeur soit sélectionné à Angoulême.
      Je n’ai jamais vu de comics populaires dans la sélection (ou presque).

      C’est sale la BD popu ? C’est forcément bas de plafond ?

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  • "Plus d’un tiers de prix en moins, ce qui devrait permettre en librairie une plus forte visibilité des livres. On a supprimé des prix qui avaient des appellations que certains libraires ne comprenaient pas"

    Cela veut dire que ce qui compte le plus n’est pas de récompenser une œuvre mais de permettre à des libraires de faire une opération commerciale. Les prix sont subordonnés à l’intérêt marchand des libraires. Pour un festival qui se prétend défendre une politique d’auteurs (ce qui veut tout et rien dire, encore faut-il définir ce qu’est un auteur et ce qu’est un auteur qui n’en est pas un), c’est suspect, non ?

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    • Répondu par Général Porquétévas le 28 novembre 2012 à  14:12 :

      Oh, ne vous inquiétez pas pour la disparition ou la multiplication des prix... Sachant qu’Europe 1 (la mieux-disance culturelle par modulation de fréquence et grandes ondes) vient remplacer Radio France au rang de partenaire.
      Bigre ! Nul doute qu’elle en voudra pour son argent.

      Pour ma part, j’entends déjà pousser le Prix Canteloup qui récompensera la lolerie d’un album ; le Prix Elkabbach, rendant hommage à l’audace et l’irrévérence d’un titre qui coupe sans arrêt la parole. N’oublions pas le Prix Drucker qui mettra en avant une bédé se distinguant par sa putasserie, ou le Prix Morandini adressé à la-bédé-que-tout-le-monde-il-en-parle-en-ce-moment-mais-personne-sait-de-quoi-ça-cause.
      Et bien sûr par souci de ne pas nourrir une polémique liée à un ancien partenaire du festival, il n’y aura pas de Prix Julie.

      Dans ce contexte, charger les libraires, voyez-vous, c’est peut-être accessoire.

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      • Répondu le 28 novembre 2012 à  16:29 :

        Dîtes donc, vous connaissez bien la grille des programmes d’Europe 1 pour quelqu’un qui crache dessus. Faut pas vous abimer les oreilles comme ça, même pour en dire du mal...

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        • Répondu par GÃÂÂÂ le 28 novembre 2012 à  17:14 :

          Connaître l’ennemi, mon cher. D’ailleurs, il s’en trouve bien souvent ici qui ont l’air d’en savoir un rayon sur le monde de la bande dessinée indépendante qu’ils dénoncent. Jalousie ?

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          • Répondu le 29 novembre 2012 à  11:44 :

            Connaître l’ennemi... Wahou, on est en pleine guerre des tranchées, donc.Affûtez bien votre baïonnette et partez au combat ! Vous avez raison, les crétins qui ont besoin d’un tout petit peu de divertissement dans ce monde joyeux ne méritent pas de vivre...

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  • Angoulême 2013 : Entre classiques et avant-garde
    28 novembre 2012 11:37, par Fred Boot

    "Au bord de l’eau" absent de la sélection patrimoine. Quand même, il y a un truc qui cloche là.

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    • Répondu par Général le 28 novembre 2012 à  16:25 :

      En effet il y a là un oubli inquiétant. Il s’agirait d’un complot ourdi par les auto-proclamés "alternatifs" que ça ne m’étonnerait pas...

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      • Répondu par Fred Boot le 29 novembre 2012 à  06:18 :

        Le bouzin vaut le détour. Quand je vois le boulot de qualité en amont, je trouve vraiment dommage qu’il ne puisse pas avoir une chance d’être mis en avant via cette sélection.

        Bah le recueil n’en mourra pas, ce n’est pas bien grave tout cela.

        Sinon, mettre la réédition de Year One, c’est à cause du DVD c’est ça ? ;)

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  • Lu QUE le quai d’Orsay, et les Milton Canif que je connais bien, mais rien du reste ??? Manque de chance pour moi ou c’est encore top élitiste cette sélection ?????

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  • Un film nominé (anglicisme) à Cannes, je sais que je ne vais pas le visionner, tant c’est mauvais, et ce, d’année en année. Quant au grand prix, c’est la palme du vide intersidéral. C’est pareil pour la sélection du festival BD d’AngouBlême. J’évite ces ouvrages BOBO comme la peste (mis à part ceux cités pour se donner bonne conscience et enfoncer des portes ouvertes, tels que "Milton Caniff" etc). D’ailleurs, j’évite ce festival, tout court, véritable vampire suceur de fric des éditeurs, lecteurs et autres intervenants.

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    • Répondu le 28 novembre 2012 à  16:37 :

      Vous n’êtes pas le seul. Beaucoup d’auteurs et de lecteurs en ont ras le bol de ces prix grotesques, de ces sélections d’indispensables (à qui d’ailleurs ?), de l’élection du grand prix par copinage, des prix qui ne veulent plus rien dire. A quoi ça sert tout ça si ce n’est à monter les uns contre les autres au bénéfice d’une pensée unique.

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      • Répondu par Oncle Francois le 29 novembre 2012 à  15:01 :

        Bien dit !
        Pour le plaisir d’une minorité d’intellos snobs qui trouvent branchés d’apprécier des livres que peu de gens n’achète, ni ne lit jusqu’au bout. Moi-même, d’un naturel méfiant, j’ai parfois emprunté des livres primés et nominés à la bibliothèque, sans pouvoir les finir

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        • Répondu le 30 novembre 2012 à  14:00 :

          Vous n’avez pas réussi à dépasser la page 48 ?

          Répondre à ce message

          • Répondu le 30 novembre 2012 à  21:19 :

            lire 48 pages de certains bouquins est déjà un exploit !!!

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        • Répondu le 30 novembre 2012 à  19:04 :

          Mais que c’est agaçant à la fin !! Contentez-vous de relire vos vieilleries et les trucs qui se vendent en tête de gondole chez Leclerc et fichez la paix aux auteurs vivants et qui ont envie de faire autre chose nom d’une pipe !

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      • Répondu le 29 novembre 2012 à  15:20 :

        Ça sert à justifier les festivals, à essayer de vendre plus certains titres chez les librairies, à ce que des critiques bédéphiles autoproclamés criiques se donnent un rôle. Mais pour les auteurs et les lecteurs, ça ne change rien. On raconte, montre et lit ce dont on a envie.

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        • Répondu le 29 novembre 2012 à  22:53 :

          On raconte, montre et lit ce dont on a envie.

          Facile à dire, encore faut-il connaitre ces livres, les trouver en librairie ou en bibliothèque, il y a des tas de bons bouquins dont on entend jamais parler.

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          • Répondu le 30 novembre 2012 à  09:58 :

            Et il y en aura de plus en plus. Faut fouiller. Terminée l’époque ou un lecteur pouvait connaître l’ensemble de la production annuelle. Et les prix n’y changeront rien.

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  • Angoulême 2013 : Entre classiques et avant-garde
    30 novembre 2012 14:22, par Patrick

    C’est quand même étrange de retrouver ici La Grande Odalisque. Cet album est une bouse, le fond comme la forme, c’en est même honteux.

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    • Répondu le 30 novembre 2012 à  21:18 :

      Ah oui, mais c’est Bastien Vivès, faut pas déconner, là, oh, oh, c’est un génie ce gars là. Vous n’avez pas lu sont histoire à la pistoche. Un classique, monsieur ! Ca sent le chlore et le foutage de gueule du début à la fin. Un délice ! J’ai adoré le vide, les bleu-vert, la rencontre, houu, que c’est beau, on dirait, on dirait.. Heuuuu, rien, en fait...

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      • Répondu le 2 décembre 2012 à  19:42 :

        C’est malheureusement beaucoup plus du ruppert & Mullot que du Bastien Vivès.

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