Dans un village fictif aux allures tant africaines que philippines, vit Dawa. Jeune orpheline, elle cherche sa place parmi les siens. Donneuse d’alerte, chasseuse de loups ou tout simplement cassandre qu’on l’on ne voudrait plus entendre, Dawa est en quête de repères. Une aventure qui pourrait bien lui faire perdre pied.
Cette réécriture du mythe reste minime dans le fond. C’est plutôt dans sa forme que cette BD a de l’intérêt. Publiée en 2019 en Australie, elle débarque en France en ce début d’année. Avec une mise en page dynamique et son dessin onirique, voire, fiévreux, Ariel Ries colle parfaitement au scénario. Les planches puisent dans le passé d’animateurice de l’auteurice australien pour proposer un album qui nous transporte visuellement tout du long.
En revanche, le rythme de l’ouvrage et son épaisseur le condamnent presque à une lecture rapide. Résultat : l’album laisse un peu le lecteur sur sa faim. Les réflexions apportés par le conte auraient pu bénéficier d’approfondissements. D’autant que les rôles sont posés et que les questionnements sur le réel ainsi que sur la crédibilité de la parole des femmes comme celle des enfants sont bien là.
(par Kelian NGUYEN)
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