Le dépaysement car toute l’aventure se passe au bout du monde, en Terre de feu, à l’extrême-point de l’Argentine, dans le milieu des Baleiniers.
Esteban est un jeune Indien qui découvre ce monde, les grands espaces, la mer déchaînée, dans un souffle romanesque digne des plus grands classiques de l’aventure : Melville, Jack London...
L’évasion, car tout l’équipage du Léviathan est au bagne pour s’être frotté d’un peu près à un armateur concurrent trop puissant. Esteban s’est mis dans la tête de faire évader ses potes. Mais comment s’y prendre quand on est un adolescent à peine sorti de l’enfance et (quasi) seul devant l’adversité ?
Cette ligne simple suffit pour bâtir le suspense d’un récit d’évasion, mais Matthieu Bonhomme le réussit avec brio grâce à un graphisme puissant et raffiné qui le classe parmi les meilleurs auteurs de sa génération. "Sacré Bonhomme !" titrions-nous déjà en 2007 à propos de celui qui dessine aussi Messire Guillaume avec son complice Gwen de Bonneval (Dupuis).
Depuis que l’éditeur de Marcinelle a remis la série à flot, Esteban est une des collections d’aventure tout public les plus marquantes, du genre qui nous rend serein pour l’avenir de la bande dessinée classique : la relève est assurée.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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