Aux sons d’une fanfare bretonne, qui donne à l’événement une tonalité festive et un brin mélancolique, descente de la rue Hergé.
Astérix et Obélix, arrivant en sens inverse, rejoignent le défilé à l’entrée de ce qui sera, dans quelques minutes, la rue René Goscinny, et où doit être coupé le ruban tricolore.
Après avoir parcouru la rue jusqu’au Champ de Mars, Philippe Mottet, maire d’Angoulême, rappelle le mot d’Hergé à la mort de Goscinny : « Tintin s’incline devant Astérix ». Il estime qu’« aujourd’hui, c’est Tintin qui tend la main à Astérix », puisque la nouvelle rue se situe dans le prolongement de la rue Hergé.
Francix Groux évoque quant à lui ce jour où, accompagné des autres organisateurs du FIBD, il tenta de convaincre Goscinny, fâché avec le monde de la BD, de venir à Angoulême "pour le public". Le scénariste avait conclu leur très courtois entretien en estimant que c’était encore "un peu tôt", mais qu’il viendrait. Quelques mois plus tard, il disparaissait prématurément...
Anne Goscinny, très émue, dit combien elle a souhaité cette rue, combien elle en a rêvé, et évoque les personnages créés par son père avant de dire sa fierté d’être sa fille.
Au bout de la longue rue, c’est enfin le dévoilement de la plaque.
(par Arnaud Claes (L’Agence BD))
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Photos : A. Claes