Le Club des inadapté.e.s - Par Cati Baur - Editions Rue de (...)

Le Club des inadapté.e.s - Par Cati Baur - Editions Rue de Sèvres

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Avec ce nouvel album, Cati Baur propose une vision positive du monde des ados où tout n'est pas nul, où grandir peut aussi être synonyme de solidarité et d'amitié.

Martin, Edwige, Erwan et Fred fréquentent le même établissement mais échappent aux clichés classiques du collégiens branchés et parfaitement intégrés au groupe. Tout va bien jusqu’au jour où Erwann se fait tabasser, sans que l’on sache ni par qui ni pourquoi. Ce « club des inadapté.e.s » prend conscience que son attitude et ses centres d’intérêt place les quatre ados totalement en marge du groupe de collégiens "ordinaires". À l’écart d’un monde où la différence et la singularité ne semblent pas aussi facilement admises.

En réplique à ce profond sentiment d’injustice et de colère, les quatre amis, réunis dans leur cabane-refuge ,vont chercher, imaginer, inventer une réponse à leur manière. Cela pourra-t-il passer notamment par le recours à cette étrange machine égalisatrice, fruit de l’imagination (et de la naïveté ?) d’Erwan ?
À moins que cette cruelle expérience ne leur offre une nouvelle chance ?


Et si une machine ne pouvait pas tout résoudre ?

En arrière-plan du récit, c’est à un voyage au cœur de l’intimité des relations de ces jeunes entre eux ou avec leurs parents que nous invite le graphisme tendre et fluide de Cati Baur. C’est tout particulièrement le cas dans le portrait de Martin et de son père. Au fil de cette chronique reprenant avec subtilité les problématiques de l’adolescence, les personnages se révèlent touchants et attachants par-delà ce caractère de soi-disant « inadaptés ».

Cati Baur, dont nous avions remarqué l’adaptation des quatre sœurs de Malika Ferdjoukh, livre ici un message de compréhension dans une histoire sensible et bienveillante. Avec cette adaptation du roman de Martin Page publié à L’école des loisirs, elle décrit le quotidien de ces ados malmenés, désignés comme inadaptés face à des normes inintelligibles, absconses. Mal-être, harcèlement, difficultés relationnelles… tous ces sujets sont présents mais abordés avec beaucoup de finesse (de tendresse ?) pour déboucher sur un message généreux et optimiste.

(par Patrice Gentilhomme)

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