On sait que le Mossad, les services secrets israéliens, l’ont retrouvé, enlevé en Argentine et ramené à Jérusalem pour être jugé. Cette BD nous raconte la couverture du procès par des journalistes parmi lesquels se trouve évidemment la philosophe Hanna Arendt, l’autrice d’Eichmann à Jérusalem, et nos héros, une Française et un Israélien.
Avec cette difficulté : Eichmann est jugé dans un pays qui a aboli la peine de mort. Sauf pour... les crimes de génocide et les crimes contre l’humanité dirigés contre le peuple juif.
Dans cette BD parfaitement documentée, et superbement dessinée par Malo Kerfriden, Marie Bardiaux-Vaïente nous décrit ce procès historique où pour la première fois les témoins très nombreux sont filmés -alors même qu’il n’y a pas encore la télévision en Israël ! Or, nos journalistes sont abolitionnistes comme plusieurs personnalités juives de l’époque comme Martin Buber, Gershon Scholem, et d’autres qui viennent plaider la cause du criminel nazi auprès du Premier Ministre Ben Gourion. Mais le fondateur de l’État d’Israël ne cède pas et Eichmann finit au bout d’une corde.
C’est avec d’intéressants détails que nous est relaté ce procès historique un peu oublié. Un joli travail de mémoire.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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