On connaît Xavier Dorison, scénariste à succès, multi-célébré (Le Troisième Testament, Long John Silver, W.E.S.T., Sanctuaire...) et Richard Marazano (Cuervos, Blue Space, Le Complexe du chimpanzé...), qui œuvre aussi bien comme scénariste que, comme ici, en dessinateur.
Le "plot" avait été exposé dans le premier volume : un homme se réveille dans un hôpital après un accident de voiture. Il faut dire qu’il avait perdu sa fille unique et que sa femme l’avait plaqué... Sauf que, dans ce retour à la vie, il s’aperçoit qu’administrativement, il n’existe plus : son identité est effacée, ses comptes sont soldés, sa maison a brûlé et la seule personne capable de l’identifié a été liquidée... Pourquoi donc le laisse-t-on en vie ?
L’ironie de l’histoire, c’est que les lecteurs de ce premier tome devront attendre... huit ans avant de lire la suite de ce premier récit. Un conte échevelé, philosophique, comme les adore Marazano, un aspirant astrophysicien venu à la BD. Son style réaliste, très photographique, un peu trop sans doute (une touche plus "hand made" n’aurait pas déparé à la démonstration), peut rebuter au premier abord. Mais plus on entre dans l’univers que nous proposent les auteurs, plus on se laisse convaincre par le jeu philosophique du sens de la mort et du sens de la vie.
L’au-delà est-il la condition nécessaire du présent ? C’est cette question que débattent Dorison et Marazano ans ce cycle de trois volumes qui s’achève ici.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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