Paci est le roi du go fast, ces livraisons express de drogue en tous genres, où le coursier parcourt la moitié du réseau autoroutier français à des moyennes de 250 km/h [1]. Mais voilà, pour Paci c’est du passé. Depuis son séjour en cabane, il a décidé de raccrocher. Malheureusement, le sort le rattrape, et bien malgré lui, Paci doit refaire monter le régime de son bolide, quitte à mettre de côté quelques principes...
Malgré une intrigue de départ assez convenue (le dealer repenti, on a vu ça des dizaines de fois), Vincent Perriot arrive à surprendre son monde dans ce premier volet de la trilogie « Paci ». Notamment grâce à une mise en scène étourdissante des courses poursuites, où le dessinateur prend des libertés immenses avec les perspectives, qu’il utilise en distorsion pour représenter la vitesse. Hyper ingénieux, rythmé comme le sang qui bat dans les tempes, ce premier album se dévore plus qu’il ne se lit.
Après « Belleville Story », Vincent Perriot continue à rénover le roman noir en bande dessinée. On en redemande.
(par Morgan Di Salvia)
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[1] En 2008, le cinéaste belge Olivier Van Hoofstadt avait réalisé un film palpitant sur le sujet, Go Fast.