Débutée en 2012 dans le magazine Gessan de Shôgakukan, comptant onze tomes pour l’heure, Quand Takagi me taquine fait partie de ces titres que nous ne pensions pas voir arriver un jour en France en raison sa nature de gag manga, un genre peu populaire dans l’Hexagone.
Constitué de chapitres humoristiques construits toujours autour de la même mécanique, le manga de Soichiro Yamamoto n’en reste pas moins une petite merveille du genre. Les deux saisons de son adaptation animé, en 2018 et 2019, l’ont fait connaître par chez nous, et c’est certainement dans son joli succès que nous trouvons la raison de l’arrivée du manga original.
Nishikata, collégien réservé et discret, passe ses journées à subir les blagues et les taquineries de sa camarade Takagi. Se faisant avoir à chaque fois, bouillonnant de rage régulièrement et tentant parfois sans succès de se venger, le pauvre Nishikata ne comprend pas les réels sentiments de son amie, qui ne sont guère un mystère pour le lecteur averti.
Le plaisir de la série consiste donc à voir le pauvre Nishikata subir la malice et les défis de Takagi qui ne le lâche jamais, que ce soit à l’école ou en dehors. Notre héros ne peut même pas aller acheter son manga préféré, et un peu honteux, sans tomber sur son amie.
Oeuvre sur les premiers émois amoureux et l’insouciance de l’enfance, bourrée de bêtises et de tendresses, le duo formé par Nishikata et Takagi se révèle irrésistible. Ancré dans une certaine nostalgie, Quand Takagi me taquine rappellera certainement à beaucoup ses propres souvenirs de cet âge-là, où lorsqu’une fille taquine un garçon, cela veut dire...
(par Guillaume Boutet)
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