Ramba, une magnifique brune aux allure félines [1] (la couverture, parodique, est plutôt trompeuse), habite Rome et est tueuse à gages. Elle ne se pose pas de questions, elle exécute et touche l’argent… Elle consomme les hommes (et parfois les femmes aussi bien) de façon expéditive : elle les baise ou elle les tue, et parfois les deux !
Après sa journée de travail, elle retrouve son chat Lucifer et, pour se relaxer, n’est pas contre quelques petites léchouilles de sa part.
Le style, à l’image du personnage, est direct. Comme l’étaient les anciens fumetti pour adultes (on se souvient des bandes dessinées publiées par Elvifrance), chaque planche est composée de deux cases en général, le dessin en noir et blanc est réaliste. L’action, l’érotisme et la violence sont privilégiés. La lecture est rapide.
Les auteurs se sont amusés en allant toujours plus loin dans la provocation et l’outrance. Ce titre, traduit par Bernard Joubert, s’inscrit donc parfaitement dans la collection Outrage déjà richement fournie [2].
Le graphisme de Rossano Rossi est précis. Le travail sur les contrastes de noir et blanc s’inspire du maître Magnus. Rossano Rossi intégrera en 1994 l’équipe des célèbres éditions Bonelli pour lesquelles il dessinera des épisodes de « Mister No », « Nick Raider », « Tex », etc.
Ce premier recueil de « Ramba » regroupe les trois premiers épisodes de la série qui en compte quinze au total. Espérons que cette édition puisse aller jusqu’à son terme.
(par François Boudet)
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Bande dessinée pour adulte
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[1] Elle a les traits de l’actrice hard du monde du spectacle érotique du même nom, star en Italie dans les années 1990 au même titre que la Cicciolina, Moana ou Selen.
[2] Voir sur ActuaBD :
Chantages par Ardem,
La Vicieuse par Bruce Morgan,
Le Prince du manga par Tomo Chiyoji,
Le Retour des ménagères par Armas,
À Poêle les ménagères ! par Armas.