Parce que Dayoung, inspecteur au sein du "New York Teen Police Department", suspecte fortement Quintum Mechanics, la société qui a permis en si peu d’années un bond technologique considérable, de réécrire l’histoire afin de s’assurer de juteux profits. Et la voilà elle-même partie pour remonter le temps et régler le problème à la source : en intervenant en 1986, lorsque la compagnie a effectué ses premières découvertes majeures appelées à transformer la face du monde.
Ce premier volume adopte un montage narratif qui alterne entre le moment où Dayoung remonte dans le passé, en 1986, et le lancement de son opération, et ses conséquences, en 2013. Le récit, lui, oscille entre le thriller conspirationniste de science-fiction, qui creuse le filon du voyage temporel, et les codes super-héroïques, puisque l’équipement avec lequel Dayoung débarque dans la New-York des années 1980 lui permet d’assurer le spectacle - et d’acquérir son surnom de Rocket Girl - lorsqu’elle entreprend d’appréhender des suspects.
Plein de peps et porté par une action résolument débridée, Rocket Girl, offre une lecture divertissante de bonne facture. Dayoung, notre héroïne, attachante par l’énergie bouillonnante dont elle témoigne, emporte le morceau. On demeure cependant dans une ambiance et une optique très adolescentes à laquelle il faudra adhérer. Tout y est en effet direct, entier, simplifié, parfois manichéen. De quoi risquer de lasser certains lecteurs.
(par Aurélien Pigeat)
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