Les résultats de la Bataille du rire des lycéens laissent un goût amer à Azemichi et Taiyô. Mais cette épreuve est à peine terminée, que le duo doit se préparer au concours qui détermine le meilleur duo de manzai parmi les lycéens : le kôshien du rire. Avant d’y participer, ils vont être obligés de régler un problème qui nuit à leurs sketchs.
Le caractère exagéré et lourd du sketch sur les animaux parvient à faire sourire. Le lecteur se retrouve vraiment à la place du public. Le sketch joue sur son aspect nul pour prendre au dépourvu les spectateurs qui finissent par rire grâce à sa mise en scène répétitive et poussée à l’extrême, un peu comme dans le manga Asobi Asobase. Les explications qui accompagnent le déroulement du spectacle sont un réel plus pour bien comprendre le choix du duo.
Cependant, après leur passage réussi, la chute à laquelle ils font face n’en est que plus brutale. Effectivement, Azemichi et Taiyô sont confrontés à une humiliation d’autant plus forte que la scène précédente les mettait dans une position favorable.
À travers la construction scénaristique et les visages expressifs des protagonistes, leur frustration se fait sentir. Pour en rajouter une couche, le flash-back de Taiyô souligne à quel point cette situation est déroutante et exceptionnelle pour lui qui n’a pas l’habitude de ressentir ce genre de choses. Un passage fort pour l’évolution du duo et pour l’introduction d’un groupe rival nommé Rising.
En parlant de groupes rivaux, les auteurs laissent entrapercevoir de nombreux groupes d’humoristes décalés que vont rencontrer Azemichi et Taiyô sur leur route. Chacun d’eux a ses propres techniques et parmi celles qui sont montrées, on s’aperçoit du chara-design assez varié. La présentation de tous ces personnages à venir interpelle le lecteur et annonce la suite de l’intrigue.
Il faut également parler de l’humour qui ne s’arrête pas qu’au sketch. C’est un aspect assez présent même lorsque les personnages ne montent pas sur scène. Par exemple : les réactions du président du comité des élèves, désespérés face aux héros qui n’arrivent pas à distribuer les bulletins d’inscription. Avec les expressions terrifiantes et menaçantes du président et celles d’Azemichi et Taiyô terrifiés, la scène prend une tournure amusante.
Ainsi, ce deuxième opus parvient à mettre en place de nouveaux enjeux et à développer le duo Aller simple pour les cieux, tout en arrivant à créer des situations touchantes avec une bonne dose d’humour. De plus, la traduction ne porte pas préjudice aux blagues mises en place.
(par Malgorzata Natanek)
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