« Un jour je volerai… » Ce rêve autant inatteignable, c’est celui du jeune Léo. Un rêve qui va revenir sans cesse tout au long de sa vie. Comme un souvenir lancinant qui le porte autant qu’il le blesse.
Ce récit touchant et juste sur l’intimité d’un homme et de ses rêves marque et questionne. Nuages est une réflexion sur le temps, le temps qui passe, le temps qui nous forge, nous façonne, nous construit. Nuages questionne surtout la routine et le tumulte des temps modernes. Quand le cours des événements s’emballe, que la vie file sans que l’on réalise qu’elle nous échappe. L’interminable course en avant, vers un idéal jamais atteint au détriment du bonheur présent, les rêves brisés, les désillusions douces-amères… C’est tout ça que raconte Nuages. En plus de ces questionnements, l’album traite aussi de xénophobie ou de mixité sociale.
Porter un discours si intime rend plus lourde la tâche de dessiner. Les cycles, les boucles, les répétitions sont légion dans l’album. Résultat, de nombreuses images reviennent, encore et encore. Les planches, bien réhaussées par des couleurs pop/rétro, sont empreintes de nostalgie.
Avec beaucoup de justesse, de tendresse et de poésie, Nuages est l’une des excellentes lectures de ce début d’année.
(par Kelian NGUYEN)
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Nuages - Par J. Personne - Ed. Glénat
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