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Thierry Play : "Je ne suis pas un homme de calculs"

Par François Boudet le 9 février 2009                      Lien  
Les éditions Tabou, spécialisées dans la bande dessinée érotique, et son directeur général Thierry Play étaient présents au festival BD d’Angoulême. Ce fut l’occasion d’une cordiale rencontre.

Parlez-nous des éditions Tabou ; comment est née la branche bande dessinée ?

Par hasard comme la plupart de mes aventures éditoriales… ou humaines.
J’éditais avec Tabou des livres de "sexologie pratique" (pour améliorer ses connaissances d’amant : fellation, cunnilingus, plaisir anal, caresses) et j’étais en relation commerciale avec des libraires et des magasins spécialisés. Un jour que je rendais visite à la boutique Démonia à Paris, Laurence Dorra, la patronne du magasin, me dit : « Je t’ai envoyé un dessinateur qui cherche un éditeur. J’adore ce qu’il fait ! ». Je rencontre donc un certain Xavier Duvet qui me raconte ses déboires avec IPM (l’éditeur érotico-porno des années 90, disparu depuis), sa "survie" grâce à son site web, sa volonté de trouver un éditeur sérieux. Le courant passe entre nous et je me dis : « Si le destin a voulu que je rencontre ce dessinateur talentueux, c’est que c’est le moment. » Je me lance alors dans l’édition de ses/mes trois premiers titres : Le journal d’une soubrette, Féminisation et Transfrancisco. Le succès est immédiat tant la demande en bon érotisme est importante. Suivent alors d’autres albums de dessinateurs venus du monde entier : Zanier du Canada, Man et Gambedotti d’Espagne, Camic, Manunta et Saudelli d’Italie, NevraX de… Montélimar.

Vous êtes parti dans la foulée des éditions Dynamite - beaux albums de qualité - mais vous semblez accélérer le rythme sur eux et passer en tête en terme de production d’’albums. Quelle est votre stratégie ?

Je n’ai pas vraiment de stratégie. Je ne suis pas un homme de calculs. Je fais ce que j’aime en me disant que je ne suis pas exceptionnel et donc, que d’autres devraient aimer. Pour Dynamite, je nous considère (et je crois que c’est réciproque) comme confrères : Si Dynamite produit de beaux et bons livres, cela sert Tabou , si Tabou produit de beaux et bons livres, cela sert Dynamite. En fait, tout cela sert les lecteurs et, bien que l’on reste encore stigmatisés, le monde de la bande dessinée.

Thierry Play : "Je ne suis pas un homme de calculs"

Combien tirez-vous d’exemplaires en moyenne par album et les ventes suivent-elles au même rythme ? (Le marché est-il en train de se développer ?)

Tabou fait de petits tirages à 3000 ou 4000 exemplaires et réédite rapidement, en 12 mois en général. Je connais suffisamment bien le monde de la production pour obtenir les meilleurs prix pour la meilleure qualité tout en produisant en France, ce qui est un peu une gageure aujourd’hui. Ça me permet de pouvoir faire de petits tirages et donc de produire beaucoup de titres dans un court laps de temps. Mais beaucoup ne signifie pas de piètre qualité : je suis toujours exigeant en suivant trois critères : un dessin de caractère, un scénario construit, des dialogues de qualité. En ce qui concerne le marché, il se développe car les points de vente reviennent à moins de paranoïa.

La concurrence avec Glénat ou Delcourt risque d’être rude. Une saine émulation selon vous ?

Le fait que de grandes maisons d’édition s’intéressent à l’érotisme montre que l’on est sur la bonne voie. Ils influencent aussi beaucoup les libraires qui après avoir boudé la spécialité s’y intéressent à nouveau. Bien sûr, de voir arriver des poids lourds dans notre pré carré change un peu la donne, entre autre en ce qui concerne certains projets de classiques qui nous intéressent tous ; néanmoins, nous avons une longueur d’avance : nous avons une dizaine de projets en cours dont certains ne passeront pas inaperçus.

Vous publiez des auteurs italiens ou espagnols. Nous vous devons une redécouverte du brillant Franco Saudelli (qui reçut le prix Lucca du meilleur dessinateur en Italie) par exemple. Quelle est votre politique en matière de traduction d’œuvres étrangères ?

Éditer les meilleurs. Ceux qui ont un style, des idées, un talent. Ceux qui sont oubliés, ceux qui n’arrivent pas jusqu’à nous, ceux en gestation. Saudelli avait été édité par Dargaud en 1986 avec une traduction déplorable et une mise en couleur pitoyable. Avec Franco nous avons décidé de réécrire les dialogues et d’imprimer en noir, comme la version d’origine. Et Franco, qui n’était pas revenu à Angoulême depuis 26 ans, a été emballé de dédicacer à nouveau. Nous nous attelons aujourd’hui au second volume de La Blonde qui, étrangement est inédit en français.

L’autocensure des éditeurs semble reculer (cf. Delcourt qui se lance à son tour dans le hot) ; ne craignez-vous pas un retour de la censure d’État a contrario ?

Oui et non. Je pense que les associations moralistes vont de nouveau se mobiliser. Reste au réseau de commercialisation d’être intelligent : Ces associations reprochent que leurs chères têtes blondes puissent tomber sur un dessin porno entre Tintin et Garfield ? Si le libraire est malin, il créera un endroit clairement délimité, à hauteur d’adulte pour que les gamins ne s’y aventurent pas. Bien sûr, ce sera à portée des gosses de 15 ans mais là, je pense que l’on ne peut plus dire que ce n’est pas de leur âge (la majorité sexuelle est à 15 ans en France) et toute personne n’ayant pas oublié son adolescence comprendra. En ce qui concerne l’Etat, je ne pense pas que la censure revienne sans quoi il faudrait interdire Manara, voire retirer Sade de la Pléiade.

Je pensais en parlant de l’État à cette fameuse commission de surveillance des publications pour la jeunesse (en rapport avec la loi de 1949), qui rend toujours ses avis et qui, si l’État ne donne pratiquement plus jamais suite, reste un risque de censure... Il y a toujours ce risque d’un retour de l’ordre moral... Ne faudrait-il pas revoir cette loi qui pèse sur la BD pour adultes ? Que penser aussi de cette morale qui condamne toujours plus le sexe plus que la violence ?...

C’est une des contradictions de notre société. On pense que la jeunesse doit être protégée davantage de la sexualité que de la violence. De ce fait, les jeux vidéo, les films et la télévision, la littérature et la BD banalisent la violence et la mort… mais sans sexe… en tout cas visible. Ca me paraît grave pour une société de dire que "faire l’amour" est pire que de frapper quelqu’un, pire que de tuer. Néanmoins, ne dramatisons pas : on ne voit pas d’ados qui tuent leur copain à coups de couteau parce que dans telles BD d’heroic-fantasy tout le monde le fait. Pareillement, pourquoi un adolescent qui lirait une BD érotique irait se jeter sur ses camarades ou son cochon d’Inde. Tout ça est à mon sens ridicule. Sans faire de propagande pour que les mineurs aient accès à ce domaine, reconnaissons que ce n’est pas une catastrophe et que ça ne mérite pas une règlementation. Quant à la loi de 1949, s’il est vrai qu’elle est obsolète, et il serait bon de remettre tout ça à plat, n’oublions pas qu’elle n’est pas appliquée alors qu’une nouvelle loi, moins stricte le serait et censurerait sans doute plus. Quant à l’ordre moral d’État, oui, on peut revenir à une application stricto sensu de la loi. On peut aussi avoir un dictateur. On a la Société que l’on mérite. A mon sens, c’est au peuple de refuser les atteintes à la liberté car, avant le pouvoir d’achat et le chômage, c’est notre bien le plus précieux.

Vous avez également un nom de plume : « Master Tabou » que l’on voit dans les albums, où vous signez parfois les traductions et les dialogues. Parlez-nous de ce travail, est-ce plaisant ? Ajoutez-vous votre touche ?

Ah, ah ! Vous êtes observateur… Moi qui voulais être discret ! Oui, j’écris les dialogues ou révise les traductions. C’est un travail qui me convient bien et je crois que j’ai un certain talent pour ça. En tout cas, mes auteurs sont satisfaits. Une traduction littérale, surtout en BD qui utilise beaucoup de références culturelles et linguistiques, n’a pas de sens. Je m’attache à garder le sens des idées et le cap du scénario mais j’y mets mes mots et, selon la volonté de l’auteur, mes idées. Cela permet au lecteur francophone de s’imprégner pleinement du récit sans buter sur une phrase qui, transposée brute d’une culture à l’autre, deviendrait incompréhensible ou neuneu et feraient retomber l’attention. Mon style se caractérise par un goût pour la musicalité des mots et le contraste des genres, par une utilisation d’un humour noir ou de répliques inspirées d’Audiard. Avec Xavier Duvet nous travaillons de manière très intime, Atilio Gambedotti me laisse libre des dialogues pour peu que je respecte le scénario, Manunta et Camic m’autorisent à intervenir jusque sur le scénario si besoin est . Mon objectif est de faire en sorte que le texte serve le dessin et inversement. J’y prends beaucoup de plaisir et je les remercie pour leur confiance.

Thierry Play alias Master Tabou
(C) D.R.

(par François Boudet)

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13 Messages :
  • Thierry Play : "Je ne suis pas un homme de calcul."
    9 février 2009 15:33, par François Pincemi

    Voila une initiative courageuse à une époque où le politiquement correct, la censure et la réprobation des associations parentales les plus activistes et procédurières visent à brider bien des initiatives libertines.
    L’érotisme est un thême artistique intéressant, quasiment vieux comme Herode d’ailleurs, même si la dictature des puritains catholiques en a longtemps réprouvé le traitement par chez nous.
    Il me semble qu’à la condition d’etre traité avec élégance et sans vulgarité, on peut atteindre à des sommets de charme et de sensualité. Je pense à Barbarella (Forest), Epoxy (Cuvelier), Valentina (Crepax) entre autres, et Manara bien sur, avec tous ses beaux albums bien affriolants. Monsieur Dany a également bien du talent dans ce genre, je suis étonné de voir ce que l’on peut faire avec un crayon, de l’encre et du papier (à condition évidemment d’avoir le talent requis !!).
    La photo est un instantané technique de la réalité, prise sous un certain angle, alors que le dessin est de la création pure. Et autant il est facile de dessiner un vilain monstre ou des personnages épurés dans le style à la mode actuellement, autant la représentation graphique de la beauté ne supporte pas l’à peu prés ou la rapidité d’execution. A mediter, donc !! Et merci à Tabou de reprendre le flambeau glorieux de la BD coquine de qualité !

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    • Répondu le 9 février 2009 à  16:02 :

      Pincemi a encore forcé sur le viagra...

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    • Répondu par Isa le 9 février 2009 à  17:58 :

      Dés que ça parle de "fesse" Pincemi sort du bois !!!!!!!

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      • Répondu par François Pincemi le 9 février 2009 à  22:12 :

        En fait, je suis surtout intéréssé par la BD des années cinquante et soixante qui constitue ma spécialité. Ceci dit, le sexy est un thème sympathique et intemporel (qui d’ailleurs n’existait quasiment pas au cours de la période précitée).

        A part ça, le viagra est un médicament utilisé pour combattre certains problèmes vasculaires : ce n’est ni un remède à l’impuissance, ni un aphrodisiaque (il ne peut d’ailleurs etre vendu sans ordonnance) : je recommande donc la plus grande prudence à ceux qui aimeraient plaisanter sur le sujet, car ce type de problème bénin concerne de très nombreux hommes de plus de cinquante ans. Qui sait ce que leur reservera demain ?

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      • Répondu par François Boudet le 9 février 2009 à  22:54 :

        Je trouve ces attaques gratuites et régulières à l’encontre de Pincemi assez lamentables - et toujours très courageuses sous couvert d’anonymat... J’espère qu’à son âge vous aurez autant de succès que lui !...

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        • Répondu le 10 février 2009 à  08:30 :

          Excusez-nous, Monsieur Boudet, mais nous sommes nombreux à trouver les interventions régulières et gratuites de Pincemi assez lamentables. Nous devons rester anonymes par devoir. Qu’il puisse, à son âge canonique, avoir encore du succès auprès de certaines femmes, n’intéresse pas grand monde sur ce site/blog.

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          • Répondu par François Boudet le 10 février 2009 à  09:21 :

            Votre apport est passionnant en effet...

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          • Répondu le 10 février 2009 à  09:45 :

            Je trouve que vos attaques, quels que soient les antécédents de M. Pincemi, sont indignes. M. Pincemi donne son avis sans offenser qui que ce soit sur un sujet qui semble lui être cher. Le respect demande que l’on ne l’attaque pas bassement. Nous sommes ici dans ce que dénonce l’interview : la banalisation de la violence et la mise au pilori de la sexualité.
            Que certaines personnes dont les capacités physiques ne permettent plus des prouesses à la hauteur de leurs désirs soient attaquées parce qu’elles trouvent de l’aide dans des médicaments est honteux et montre qu’une certaine jeunesse (il semblerait d’après les attaques que ce soit le cas), forte de son potentiel physique, puisse rire de cet homme et se plaindre de l’érotisme, laisse supposer qu’à son âge, leur matériel sera bien mou ou bien sec… et il n’y aura aucune fierté à cela.
            Mesdames, Messieurs, apprenons à être tolérants… et réservons notre énergie à des fins plus utiles.

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          • Répondu par bob le 10 février 2009 à  11:02 :

            Je reste persuadé que toute la gent féminine qui agresse Pincemi
            à longueur de post, serait - en fait - bien heureuse de le rencontrer IRL !!

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          • Répondu par abel-G le 10 février 2009 à  17:03 :

            Qui connait l’age de Pincemi, d’abord içi ????????????
            Ensuite, même s’il parle souvent de son cheptel féminin, c’est pas une raison, pour que dés qu’il poste, il recoive une volée de bois vert !
            Un peu de dignité que diable !!!

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            • Répondu par François Pincemi le 10 février 2009 à  23:24 :

              Merci à Monsieur François Boudet et aux autre "forumeurs" pour leur soutien. Je suis assez stupéfait des réactions que suscitent mes messages. Tabou est un nouvel éditeur qui officie dans le domaine du charme, il prend la suite de nombreux éditeurs français qui s’y sont déjà essayés. Et c’est vrai que le genre n’est pas plus médiocre ou inintéressant que d’autres (comme la course automobile ou la BD à tendance indé, par exemple ; je dis volontairement "à tendance" car on sait qu’il s’agit maintenant d’un véritable marché ; la preuve en étant que même les éditeurs traditionnels BD s’y mettent, de même que les éditeurs généralistes (Hachette, Seuil, Gallimard, Actes Sud, etc ; ce qui est loin de signifier par ailleurs que tous les livres du genre sont d’authentiques réussites artistiques).

              Cela étant dit, je ne vois pas trop où j’ai parlé de cheptel féminin ou de soirées dépravées sur ce forum qui n’est pas vraiment consacré au sexe. La première fois que j’ai parlé de viagra, c’etait en faisant une fine allusion au premier Barbarella du grand Forest : je reprenais une réplique (que j’adore) d’un androïde qui venait de faire l’amour à Barbarella qui le félicitait sur ses qualités. Cela en dit long sur l’inculture BD des spammeurs toujours prompts à se moquer, à condamner, à vilipender tous ceux qui n’expriment pas leur enthousiasme devant telle nouvelle BD se revendiquant de la tendance "moderne indé".

              Il me semble qu’à force de dénoncer les travers d’une pseudo-intelligentsia parisienne, fort présente dans quelques journaux ou magazines culturels branchés (une petite poignée seulement, mais forts bavards...), ainsi que dans les jurys de prix consacrés à la BD, je me sois fait de belles inimitiés. J’ai déjà été victime sur ce site d’usurpation d’identité, je vois que maintenant on s’evertue à deformer mes propos, pour me décridibiliser. Tout cela est bien ridicule : avez vous déjà vu ou entendu parler d’un (méchant) macho (!) phallocrate (!!)) qui parle spontanément de son traitement au viagra ? Un peu de sérieux que diable ! Disons que j’ai donné dans le genre "confession autobiographique", à la mode actuellement ! Si j’ai suffisamment d’humour pour pratiquer l’auto-dérision, j’aimerai que certains membres du forum (particulièrement lorsqu’ils ont une expérience de lecteur BD de quelques dizaines d’années, ou lorsqu’ils sont des professionnels confirmés) mettent un peu plus de tempérance dans leur propos avant de monter sur leurs grands chevaux au nom de tous les lieux communs du politiquement correct, dont la BD n’a que faire : il est d’ailleurs amusant de voir qui a pris la défense du dessin de Willem qui illustre l’article sur les problèmes de l’echo des savanes en Suisse.

              Sachant qu’à soixante ans passé (mon age est loin d’etre canonique, n’en déplaise à mes détracteurs !°)), il me semble avoir le droit d’avoir mes opinions personnelles et de les partager, même si certaines ne sont pas forcément agréables à entendre de tous. La BD n’est pas née avec LABO ou Lapin, elle a plus d’un siècle d’existence derrière elle, et continuera de progresser, d’evoluer.

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            • Répondu par Alex le 11 février 2009 à  00:22 :

              Perso, je n’ai rien contre ce Mr -même si j’ai pu me prendre le bec avec lui. Chaque fois, c’est lorsqu’il dirigeait ses attaques contre un dessinateur (ou un groupe) sans argumenter ou en tordant la réalité -ce qu’il n’hésite malheureusement pas à faire.

              Je reste donc vigilant sur ses posts. Il fait preuve néanmoins d’une passion peu commune pour un genre qu’il a pris à coeur. C’est digne d’intérêt, la preuve d’un esprit pointu (obtus ?)... Mais j’aimerai le voir tempérer son propos et nous faire partager en ces lieux les causes de ses passions plutôt que d’haranguer. Là est le problême, dans le propos.

              Que ce Mr inclue le Viagra ou ses fantasmes dans un post relatif à la bd érotique... pourquoi pas. Que ce même Mr, ailleurs, s’en prenne vulgairement de la plus vilaine des façons à une intervenante féminine n’est pas digne de considération.

              Pincemi, je persiste à croire que vous valez mieux que ça. Si vous voulez défendre un genre de bd que visiblement nous apprécions tous 2 il est impératif de modérer votre propos. Sinon vous me laissez avec une belle m...

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              • Répondu le 11 février 2009 à  13:52 :

                Monsieur Pincemi est un grand lecteur et on ne peut pas en dire autant de tous les auteurs de la BD indé.

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