Quand c’est fini, ce n’est pas encore totalement fini ! La ficelle n’est pas nouvelle : la bataille contre le véritable Maô devait sonner la fin des aventures d’Arata mais voilà que s’est profilée une autre menace, encore plus ancienne. Avec celle-ci, tout un groupe de nouveaux personnages a fait son entrée en scène : les Juges du Paradis. Néanmoins il faut être honnête : ce rebondissement avait été préparé à travers l’histoire de certains protagonistes.
Le récit nous a plongé logiquement dans la découverte des Juges et du nouvel ennemi, la Déesse des Profondeurs, scellée il y a fort longtemps et désormais sur le point de se libérer. Les tomes d’alors furent alors consacrés à la préparation de la bataille puis à celle-ci, en confrontant trois dieux vassaux à la déesse.
Ce qui nous amène à ce vingt-septième tome, où après d’intenses combats contre les trois divinités, nos héros tombent finalement de la main même de la déesse : une simple formalité pour cette dernière. Et alors que tout espoir semble perdu, Arata est ressuscité par Anna, qui décide de le cacher au Terminus. Là-bas il doit suivre un entraînement dispensé par les Chevalières Maô, un nouveau groupe de personnages - encore un ! - et bien entendu entièrement féminin comme de coutume.
Si le rebondissement fait sens, le retour à une phase classique, du moins sur la forme, semble tout de même un peu artificiel et facile. L’étirement de l’histoire apparaît un peu trop évident, même si, comme toujours, les auteurs savent justifier leur intrigue à tiroirs en puisant dans le vaste casting de la série : après tout, le fait qu’Anna ressuscite Arata avait déjà été prophétisé il y a longtemps.
Mais de façon générale, on comprend aussi que notre héros et ses compagnes du premier cercle, les Trinity Seven, vont se soumettre à d’ultimes épreuves pour faire d’eux de véritables divinités. Toujours plus haut et plus puissant, telle est la maxime des shônens d’action, et Trinity Seven applique ce principe à la lettre avec son univers métaphysique, peuplé de démons, d’anges, de magiciens et de dieux.
À force de faire des détours et d’ajouter toujours davantage de personnages, du haut de ses treize ans de publication, Trinity Seven toussote un peu. Mais le plaisir de voir ces héros revêtus de leurs plus beaux atours pour des adieux transcendant le divin fonctionne encore. Rien que pour ça, nous pardonnons ce dernier tour de piste redondant avant le grand final (le dernier et véritable) !
(par Guillaume Boutet)
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Trinity Seven T27. Par Par Kenji Saitou (scénario) & Akinari Nao (dessin). Traduction : Alexis Cottencin. Panini Manga. Sortie le 13 septembre 2023. 164 pages. 9,29 euros.
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