Curiosité éditoriale que cet intérêt subit pour le vin illustrant une fois de plus (s’il le fallait !) qu’il n’existe pas plus de domaine réservé que de sujet interdit dans le monde des bulles.
On n’attendait pas forcément des liens particuliers entre deux univers bien différents, aux histoires et aux publics singuliers, l’un associé à la terre et au monde agricole, l’autre impliqué dans le monde de l’art et de pratiques culturelles bien différentes.
Et pourtant la BD semble désormais pouvoir se lire le verre à la vin si l’on en croit le succès de séries directement liées au tanin et au tire-bouchon. Zoo revient sur quelques grands crus comme les célèbres Gouttes de Dieu de Agi et Okimoto, ou encore Le Sommelier des japonais Joh et Shinobu Kaitani.
Si le genre est né d’abord dans le domaine du manga, la production hexagonale n’est plus en reste avec quelques succès proposés à la dégustation par les rédacteurs du magazine gratuit.
Qu’il s’agisse des Ignorants d’Étienne Davodeau reprenant le fil de ses échanges avec un ami viticulteur d’Anjou, des Caves du CAC 40 de Benoit Simmat et Philippe Bercovici ou encore de la saga viticole publiée par Glénat ( Châteaux Bordeaux de Corbeyran et Espé), l’enquête de Jérôme Briot et Thomas Hajdukowicz achèvera de convaincre les néophytes qu’on assiste peu à peu à l’éclosion d’un véritable genre. Bref, il n’y a pas de bulles que dans le champagne !
Plus sobre, Michel Vaillant l’est assurément ! Cela vaut mieux, n’est ce pas ? Surtout lorsque l’on conduit des bolides depuis près de cinquante ans ! La BD automobile fait un retour en force dans les rayonnages : Paquet avec sa très remarquée collection Calandre pourrait perdre sa « pool position » puisque les éditions Glénat se lancent à sur le créneau « voitures de courses et nostalgie » avec la collection « Plein Gaz ».
Le troisième temps fort de la revue est bien évidemment consacré à l’actualité de la BD au Japon, invité d’honneur du Salon du Livre 2012. Un salon où vous pourrez vous procurer (comme dans de nombreux autres lieux culturels) un exemplaire de la revue.
Ceux qui n’auraient pas cette chance pourront toujours se connecter au site de Zoo pour non seulement télécharger gratuitement le magazine mais aussi afin de consulter les planches de certains albums et d’accéder à certain bonus et articles supplémentaires.
Critiques, enquêtes et entretiens autour de l’actualité culturelle du monde de la BD et de l’image complètent ce numéro de plus de soixante pages riche en infos en tout genre.
Sous format papier ou numérique Zoo continue de jouer la carte de la gratuité et de la qualité rédactionnelle.
Patron, remettez-nous ça !
(par Patrice Gentilhomme)
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