Les réplicants sont passé à l’offensive, détruisant le réacteur du vaisseau minier d’Heidecker-Vostro, provoquant un désastre de tous les diables. Évitant de peu une mort assurée, la petite Cléo ne doit son salut qu’aux codes d’accès qui permettraient au capitaine Pellam de se réapprovisionner en carburant à la station "Ramanuja"
Quant à l’inspecteur Aahna Ashina, la Blade Runner responsable du meurtre d’Isobel Selwyn et de l’enlèvement de sa fille Cleo, elle est détenue par la commandante Hythe pour traquer les réplicants. Bien que devenue invalide (elle est désormais dans une chaise roulante), la Blade Runner retrouve l’intégralité de ses fonctions physiques grâce à une nouvelle technologie de pointe au niveau de la prothèse dorsale. Un partenariat avec Hythe, d’une part pour sauver l’enfant et de l’autre, pour briser les réplicants.
Après une longue période d’inactivité, Aahna Ashina retrouve sa nature primaire de chasseuse aux sens surdéveloppés, nettement plus acérés, capables en un instant de détecter des indices, d’en saisir leurs sens et de répondre à l’ennemi.
Ramanuja, véritable carrefour de routes marchandes, refuge autant pour les travailleurs que pour les rebelles, sera également le lieu de destination pour le nouveau tandem formé par la Blade Runner et Hythe, dans une véritable chasse aux réplicants ...
Après un premier tome intrigant, nous étions en droit d’espérer une suite tout aussi haletante. Hélas, le lecteur ne peut pas vraiment décoller de son siège.
Le duo de scénaristes Michael Green & Mike Johnson n’a pu reproduire l’intense atmosphère tendue et crispante du 1er opus. Plus téléphoné, nettement plus classique dans sa structure, c’est sans trop de peine que les événements majeurs du récit se devinent. L’association des deux enquêtrices ne convainc pas pleinement, et les adversaires manquent également de tonus, trop stéréotypés dans leur développement et manquant cruellement de répondant. Bref, autant d’éléments qui réduisent l’impact de ce second tome.
D’un point de vue graphique, pareil constat. Hormis quelques planches bénéficiant d’un réel impact, notamment sur les plans rapprochés entrecoupés de maigres séquences d’action, le travail d’Andres Guinaldo n’emballe pas. Contrairement au premier acte, nous déplorons ici l’absence des effets de brillance et de la luminosité qui sont la marque de fabrique de l’univers de Blade Runner. Dommage.
(par Marc Vandermeer)
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Blade Runner 2019 T.2 : Off-World. Scénario : Michael Green & Mike Johnson. Dessin : Andres Guinaldo. Éditeur : Delcourt Comics. 128 pages. Sortie : le 10 février 2021. Prix : 15,50 euros.
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