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Blue Wolves, T. 3 — Par Tsuyoshi Yasuda — Éd. Kana

Par Malgorzata Natanek le 22 juillet 2023                      Lien  
Après avoir rejoint les Miburo, Nio se retrouve rapidement face à des assassins sanguinaires. Il va confronter sa conception de la justice à des ennemis dont la perception est opposée à la sienne. Est-ce que le héros parviendra à rester fidèle à ses valeurs face à la mort ?

Nio et Hajime sont attaqués par un assassin avec qui le héros tente de discuter pour trouver un terrain d’entente. Sans succès, les deux garçons doivent se défendre. À la suite de cette altercation, Nio fait face à Seto pour révéler son implication dans l’attaque qu’il a subie. Une opération est également menée par les Miburo pour attraper les assassins restants avec comme objectif de ne tuer personne.

D’un côté, les antagonistes pointent du doigt les problèmes de la société comme la question de l’opium qui, historiquement parlant, a réellement causé de nombreuses victimes. La place des étrangers est un fil conducteur qui rappelle l’importance que prend ce débat à travers l’histoire du Japon. Les ennemis servent donc à mettre en lumière ce qui ne va pas mais les moyens qu’ils utilisent sont répréhensibles un peu comme les antagonistes des films Marvel. Ils sont prêts à sacrifier des innocents pour une cause légitime qui est symptomatique d’un système malade en utilisant des méthodes violentes.

Blue Wolves, T. 3 — Par Tsuyoshi Yasuda — Éd. Kana
Planche Blue Wolves
© Tsuyoshi Yasuda/Kana

De l’autre côté le héros, Nio, veut protéger la population et déteste le meurtre , un vision du monde quelque peu utopiste. Ironiquement, c’est au travers de cette violence qu’il est sauvé par l’un de ses camarades qui dégaine le sabre. Tel un enfant (ce qu’il est), il souhaite créer un monde sans violence et sans danger mais il ne propose pour l’instant pas de solution aux diverses problématiques évoquées.

Planche Blue Wolves
© Tsuyoshi Yasuda/Kana

Même s’il veut empêcher l’effusion de sang, il fait preuve de naïveté. Les ennemis le mettent face à une réalité dont il n’avait pas conscience et appuient sur des sujets méconnus du héros, qui démontrent la complexité de ce qui se trame, et de l’ignorance de Nio sur ces thématiques. Un très bon exemple est sa méconnaissance de l’opium et son incompréhension vis-à-vis de la consommation de cette substance et des répercussions qu’elle engendre dans la société japonaise.

Planche Blue Wolves
© Tsuyoshi Yasuda/Kana

Malgré tout, il reste fidèle à ses principes, peu importe le danger. C’est donc un héros assez classique au sens où il a une perception noble des choses, reflétée par ses deux sabres. L’un des deux est en bois et lui sert pour se battre (un peu comme Gintoki dans Gintama qui ne dégaine que rarement son arme). L’autre est un sabre tranchant qu’il refuse d’utiliser, car il représente pour lui son âme, et en fait donc un élément fort de ses convictions.

Planche Blue Wolves
© Tsuyoshi Yasuda/Kana

Le conflit développé dans ce volume ne se règle donc pas dans le sang et témoigne de la bonne influence de Nio sur ses coéquipiers. L’arrivée de ce personnage est centrale pour apaiser les tensions et mettre fin au cercle vicieux de la vengeance.

En soi, les Miburo sont les garants du statu quo que les ennemis tentent de renverser. Ces derniers ont des revendications compréhensibles qui sont entachées par leur soif de sang. Ils sont l’autre face d’un Nio diplomate et pacifiste qui n’apporte pas de solution.

(par Malgorzata Natanek)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN : 9782505120902

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