Cesare T. 13 - Par Fuyumi Soryo - Ed. Ki-oon

Par Marc Vandermeer le 18 décembre 2023

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Cesare T. 13 - Par Fuyumi Soryo - Ed. Ki-oon

Le conclave pontifical se poursuit, avec ses intrigues, ses complots et ses alliances parfois insoupçonnées afin d’élire celui qui deviendra Alexandre VI. Une immersion totale dans le déroulement d’un tel vote à la Renaissance, et l’impact de Cesare pour que son père accède au Trirègne.

Le conclave se poursuit inlassablement. Chaque jour voit une nouvelle redistribution des cartes dans les voix accordées aux favoris pour devenir Pape. Ce qui pousse les cardinaux à soudoyer leurs adversaires, leur promettre monts et merveilles pour essayer de grappiller les votes suffisants pour atteindre les 2/3 nécessaire pour devenir Pape, 16 voix pour devenir le chef suprême du Christianisme.

Comme le mentionne si justement Fuyumi Soryo dans la partie didactique en fin d’ouvrage, les retranscriptions d’archives de ce moment capital n’existent pas, seuls restent des hypothèses écrites de contemporains et la connaissance des tenants et aboutissants géopolitiques de l’époque en Italie. C’est ainsi qu’elle a pu deviner ce chapitre important dans le règne des Borgia sur le pays.

Son style graphique toujours aussi magistral invite encore et toujours le lecteur dans les complots de la cour pontificale jusqu’au dénouement final. Dans ce 13e opus, Rodrigo Borgia est élu Pape !


©Fuyumi Soryo / Ki-oon

La seconde partie de l’album revient enfin à son héros, Cesare, qui n’est pas innocent à cette élection glorieuse. Lui aussi a réussi, dans l’ombre, à manœuvrer un stratagème audacieux qui semble se rallier à la réalité du conclave. Preuve qu’à déjà 17 ans, le jeune homme avait un don pour la stratégie et la tactique. Un véritable chef d’orchestre qui n’aura même pas assister au conclave, mais qui aura su, sans peine, avoir plusieurs coups d’avance sur le déroulé des événements pour anticiper la victoire de son père.

Ce 13e tome est donc le pivot de ce récit, nombre ô combien symbolique. Rodrigo Borgia est donc le pape Alexandre VI, adulé comme Alexandre le Grand en personne lors de sa traversée de Rome. Mais l’aventure ne fait que commencer. Les arrangements et les alliances faites lors du conclave vont-elles être respectées ? Quelle rôle Lucrèce aura-t-elle à jouer sachant que son mariage a été maintes fois abordés comme gage d’amitié entre cardinaux ? Le Pape entame d’ores et déjà des changements à la fin de ce volume, tout reste encore à faire pour asseoir la renommée éternelle des Borgia dans les prochains tomes attendus avec impatience !

(par Marc Vandermeer)

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