Une histoire de démons, et d’individus possédés : c’est ce vers quoi nous entraîne très rapidement D. D. D., pour Devil Devised Departure, la mode étant aux titres multipliant la lettre D puisque nous avions eu en début d’année l’excellent Dead Dead Dead Demon’s Dededededestruction. Mais ici, on est loin de la subtilité et de l’intérêt du manga de Inio Asano.
Devil Devised Departure multiplie les clichés, dans l’intrigue développée, les motifs mis en place et dans la caractérisation des personnages. Entre les frères que tout oppose et appelés à s’affronter, la sœur qui ne peut apparaître autrement qu’en train d’essayer des sous-vêtements, des soldats bien affreux, un pouvoir cynique et tyrannique et des figurants tout aussi caricaturaux et strictement fonctionnels, pas de surprise et rien qui retienne l’attention.
La fin du premier tome, une fois un long prologue passé, notre héros ayant mûri, laisse toutefois entrevoir quelque chose à propos de ces hordes de squelettes qui constituent le plus clair de leurs adversaires, autour des véritables formes des démons à combattre. Mais cela nous semble pour l’instant assez mince pour permettre à ce titre de se distinguer de la masse.
(par Aurélien Pigeat)
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