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Doutes et malaise après la fermeture surprise de La Gallery

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 20 janvier 2012                      Lien  
La fermeture inopinée de la filiale parisienne de La Gallery à la fin de l'année dernière, suivie par celle probable de la maison-mère à Montréal ces dernières jours, jette une lumière crue sur les méthodes et les pratiques de certaines galeries de vente d'originaux d'auteurs de bande dessinée.

Le 14 mars 2010 s’ouvrait en fanfare à Montréal, au Québec, une galerie de vente d’originaux d’auteurs de BD qui ne cachait pas son ambition.

Son fondateur, Laurent Imbert, passionné de bandes dessinées et lui-même collectionneur, souhaitait "rendre plus accessible l’achat d’originaux et faire connaître le travail des auteurs québécois sur le marché européen." Une filiale s’ouvrit dans la foulée à Paris, près du Village Saint-Paul, et un point de vente devait s’ouvrir à New York en 2012...

Un bon nombre d’auteurs (le site de la galerie en affiche pas moins de 122 et la galerie de Paris en annonçait 190 à ses clients), illustrateurs et auteurs de BD ou de comics, signèrent avec ce nouvel arrivant, parmi lesquels des auteurs français et belges aux noms prestigieux. La passion était de mise. Les prix allant de 40 à quelques milliers d’euros, il y en avait pour toutes les bourses.

Las, un an plus tard, la galerie parisienne ferme sans crier gare à l’automne. Des rumeurs commencent à circuler, des auteurs, paniqués par cette fermeture sans préavis, se plaignent de factures impayées, de retours d’exposition non rendus... Certains en ont au-delà de 15.000 euros de créance. On imagine le séisme...

Voici quelques jours, c’est au tour des Québécois de trouver la porte de la galerie inexplicablement close. Le fondateur de la galerie, Laurent Imbert, évoque même, selon nos informations, la possibilité d’un dépôt de bilan après avoir tenté pendant plusieurs mois de sauver son entreprise...

Certains auteurs se fédèrent afin de protéger leur créance. Dans un domaine aussi spéculatif que celui-ci, la réputation est très importante. On se demande comment M. Imbert va pouvoir remonter la pente...

Doutes et malaise après la fermeture surprise de La Gallery

La prudence est de mise

Cette histoire donne un éclairage un peu cru sur le commerce, pour certains florissant, des originaux d’auteurs de bande dessinée. Il faut déjà distinguer le galeriste du marchand. Le galeriste fait des expositions temporaires (on connaît celles, toujours brillantes, de la galerie Martel à Paris), le marchand -c’est le cas de la Galerie Maghen ou de Petits Papiers- dispose d’un stock permanent qui se compte parfois en milliers de planches.

De plus en plus, la vente des originaux s’inscrit comme un complément de revenus pour de nombreux auteurs de bande dessinée. Là encore, les disparités sont énormes. On voit régulièrement de jeunes auteurs vendre un album entier à 200 euros la planche (une très mauvaise idée), alors que certaines ventes publiques affichent des planches d’Hergé, de Bilal ou de Druillet à plusieurs dizaines de milliers d’euros.

C’est que, certains auteurs ont une valeur, d’autres jouissent d’une cote...

L’établissement de cette cote est une chose difficile et c’est souvent le rôle du galeriste -qui détient un portefeuille conséquent de collectionneurs- d’établir l’intérêt du marché pour un artiste. Cela passe par une relation de confiance particulière avec son marchand, une relation qui s’étend parfois sur de nombreuses années.

Quelques conseils utiles

L’épisode malheureux de La Gallery est exemplaire d’une séquence qui peut fortement l’ébranler, ce marché. Notamment parce qu’un grand nombre de planches risque de surgir de façon chaotique sur le marché en cas de liquidation.

Comment faire confiance à un marchand ? Sur quels critères ?

Consultant un auteur professionnel qui a quelques années d’expérience de ces pratiques, celui-ci a bien voulu dispenser quelques conseils aux auteurs qui nous lisent :

-  Renseignez-vous auprès de vos collègues les plus anciens et les plus respectés. S’étant refusé à un galeriste pendant des années, cet auteur a fini par le rejoindre sous le conseil de deux de ses collègues réputés qui travaillaient avec lui. Il n’a eu, depuis, qu’à s’en féliciter !

- Établissez un contrat régissant votre relation au galeriste. Celui-ci vous protègera en cas de bisbille. Une clause de "réserve de propriété" mise au contrat vous prémunira contre une saisie du stock par un créancier de la galerie car, en matière d’œuvre d’art, malheureusement, à défaut de contrat, "possession vaut titre."

- Exigez que vos planches soient assurées au prix de vente fort en cas de sinistre (vol, incendie, dégât des eaux...). Obtenez une copie du contrat d’assurance.

- Établissez une liste bien identifiée avec des "prix de réserve" minimum au cas où une planche ou un dessin viendrait à manquer dans l’inventaire.

- Ne vendez jamais un original sans un certificat de garantie. Cela rassurera l’acheteur et établira la traçabilité de l’origine de l’œuvre.

- Fixez une date butoir de restitution et une durée de détention. D’une manière générale, il n’est pas valorisant de laisser vos planches en dépôt. Si le galeriste en veut en stock, il peut toujours investir dans un ou deux originaux sans vous laisser porter le poids du risque.

- Si vous avez une certaine notoriété, n’hésitez pas à exiger une avance. C’est parfois la meilleure des garanties.

Avec ces quelques conseils, les auteurs qui nous lisent devraient pouvoir faire leurs petites affaires sans encombre.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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Photos : D. pasamonik (L’Agence BD)

 
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34 Messages :
  • Je précise qu’il a fallu aussi se battre un peu et insister pour récupérer des originaux l’année dernière sur Paris. Même en ayant pris rendez-vous et en venant sur place (je suis en province), l’accueil était froid et la personne rechignait à me rendre les illustrations. Heureusement, je ne suis pas repartie sans (et j’ai vérifié qu’elles étaient bien toutes là)...

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    • Répondu par Fabrice Tarrin le 20 janvier 2012 à  11:23 :

      Je précise que de mon coté, le responsable de la galerie m’a caché l’équivalent de 80% de mes ventes sur une année entière d’exposition (!) Un chiffre incroyable.
      Il jure qu’il n’était pas au courant.
      Mais maintenant c’est trop tard, il est ruiné... Ben voyons.

      Si d’autres dessinateurs sont dans le même cas que moi et qu’ils considèrent qu’il y a eu escroquerie à leur encontre, ils peuvent me contacter via mon Facebook.

      On est plusieurs déjà à vouloir porter plainte.

      Fabrice Tarrin

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      • Répondu le 20 janvier 2012 à  12:29 :

        je pense avoir aussi une partie de ventes non payées, mais entre lenteur de la justice, cout du procès, énergie dépensée, l’avocat contacté m’a signifié gentiment qu’il valait bien mieux passer ça en profit et pertes, mais entre l’éditeur et le galeriste, l’année n’aura pas été clean du tout :(

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        • Répondu par fabrice tarrin le 20 janvier 2012 à  13:04 :

          C’est pour cette raison qu’il faudra porter plainte dans son commissariat le plus proche. Une enquête sera ouverte Si on est plusieurs à le faire.

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          • Répondu par Alexine le 21 janvier 2012 à  15:46 :

            Porter plainte ne servira à rien. Dans le cas d’un dépôt de bilan, la société n’est simplement pas solvable. Les biens saisis serviront à payer les dettes prioritaires.

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            • Répondu par Fabrice Tarrin le 21 janvier 2012 à  18:05 :

              Non, Alexine, je parle de porter plainte contre Laurent Imbert et non sa société.
              Dans la mesure où il a délibérément caché des ventes (de mon coté, 80%, j’ai toutes les preuves jusqu’à ses mails où il le reconnait).
              La police peut considérer qu’il y a eu escroquerie et dans ce cas là, c’est le responsable et non sa société qui devra s’expliquer.

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              • Répondu le 27 janvier 2012 à  23:53 :

                J’ai rien de rien à voir là dedans mais vous feriez mieux de discuter de cela en message privé, écrire quoi que ce soit sur une quelconque procédure en vue peut se retourner contre vous...A l’oral c’est plus prudent ;)

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  • Il y a quelques jours vous parliez d’actuaBD devenu "un bureau des pleurs",et puis aujourd’hui vous nous tendez le mouchoir. Bien sur c’est triste et je suis en grande empathie avec les personnes lésées, ce n’est déjà pas facile dans le dessin. Mais bon on l’a aussi bien compris, cette année devra se vivre avec la surabondance d’actualités anxyogènes, les perroquets annonceurs de mauvaises nouvelles et les publicitaires avides marchent main dans la main, c’est bien connu, quand les gens ont la trouille ils consomment, depuis décembre on nous assaisone gentiment c’est la crise et gnagnagna et gnagnagna, et à la fin de l’année, Boum ! apothéose,c’est maya l’abeille qui l’a dit...quelle connerie.
    Moins de voracité, moins d’arrivisme, moins d’imposture, ne détruisons pas le monde, détruisons le système qui nous rend fous.

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    • Répondu le 20 janvier 2012 à  10:40 :

      Amusant comme message.

      Le monde est en mutation depuis l’apparition de la crise. Dans ces moments-là, l’histoire s’accélère. La bande dessinée comme le reste n’y échappera pas.

      La bande dessinée n’est plus un secteur où l’on gagne de l’argent. La réussite commerciale d’une minorité cache mal la surabondance d’échecs de 90% des acteurs du milieu qu’on pousse à la surproduction sous-payée pour permettre à quelques maisons d’édition de tenir la première place pour les prochaines années d’accalmie, après la tempête. Quand La moitié des dessinateurs seront partis vers es emplois plus lucratifs ou plus reposants.

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  • Pour avoir "assisté" à la fermeture de la galerie Paris, je peux néammoins assurer une chose qui est juste un fait avéré :
    Afin d’aider les auteurs qui n’avaient pas récupérés leurs originaux, j’ai contacté tout ceux que j’ai pu trouver qui s’en plaignaient et qui ont accepté de me répondre. Après une brève discussion sur ce qui leur manquait, j’ai joint Laurent Imbert, et plusieurs auteurs sont témoins que les originaux leur ont été réstitué dans les plus brefs délais possibles.

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    • Répondu par Chloé Cruchaudet le 20 janvier 2012 à  16:48 :

      Nos pièces nous ont été restituées parce qu’on a énergiquement protesté, ce n’est pas lui qui nous a contacté pour nous informer. Je ne sais pas ce qu’il se serait passé si on ne l’avait pas fait.

      J’aimerais quand même donner une brève "reconstitution" de ma conversation téléphonique avec Laurent Imbert, suite à mon étonnement après qu’il ai pris tous les stocks de la galery sans nous prévenir :

      Lui_ Si j’ai fait ça, c’est pour la sécurité des oeuvres : un employé de la galerie ****(je ne citerai pas le nom qu’il m’a indiqué) s’était introduit frauduleusement dans les locaux. D’autre part le propriétaire du lieu a toujours refusé de me donner un certain papier (il m’a parlé d’un certificat concernant les séismes je crois) qui fait que je n’ai pas pu assurer le lieu. Je ne pouvais pas les laisser dans un lieu où les œuvres n’était pas en sécurité quand même !

      Moi_ ?! ça fait quasi un an que cette galerie est dans un lieu qui n’est même pas assuré, et c’est au moment où vous décidez de fermer que ça vous préoccupe ? Et en quoi ça vous dispensait de prévenir les auteurs pour qu’ils viennent récupérer leurs pièces, vous tenez à avoir des frais en plus d’expédition via le Canada alors que vous n’avez plus un sou ?

      D’ailleurs j’ai cru comprendre par la suite qu’il n’a pas donné les mêmes explications à chacun. En tout cas, certes il a tenu parole a restitué mes pièces (pas ce qu’il me devait bien entendu) mais il ne faut pas laisser entendre que ça s’est fait dans un geste spontané comme le laisse entendre le message précédent.

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      • Répondu le 20 janvier 2012 à  19:03 :

        Je n’ai aucunement dit que cela s’est fait de manière spontanée puisqu’au contraire j’ai dit que j’ai pris sur moi de contacter les auteurs puis Laurent Imbert ...
        C’est tout sauf spontané...

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        • Répondu par Chloe Cruchaudet le 20 janvier 2012 à  21:44 :

          Votre message donne l’impression de minimiser les fautes de la gallery, en soulignant qu’à partir du moment où on lui a signalé, tout est rentré dans l’ordre "dans les plus brefs délais", ce qui est faux puisque visiblement un certain nombre d’auteurs n’ont toujours pas leur œuvres.

          Je ne sais pas qui vous êtes, (selon moi la moindre des choses est d’assumer ses propos en mettant son nom), mais je crois que vous surévaluez votre rôle dans l’histoire, ce n’est pas un coup de fil qui a dénoué l’affaire (qui est loin de l’être d’ailleurs), ce sont des auteurs influent et connus qui se sont bougés, qui lui ont mis la pression pendant un bon de temps, et ont ainsi minimisé les pots cassés. (Au passage, je suis parisienne, vous ne m’avez jamais contacté que je sache.)

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          • Répondu par Paul Marcel le 21 janvier 2012 à  11:39 :

            C’est le sentiment que j’ai eu en publiant mes "doutes et gros doutes même" à propos de ce galériste(J’ai un doute sur l’orthographe là)sur le forum de bdgest.J’ai été en effet très étonné d’avoir si peu de réactions d’auteurs,les rares étant plutôt très "relatives" quant au problème soulevé.
            (bon après quelques coups de fils, on parvient à faire fort heureusement la différence entre les paroles et les écrits...).
            Reste une vilaine impression de grande désunion dans cette grande famille de la bande dessinée.

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          • Répondu par Alexine le 21 janvier 2012 à  14:54 :

            Je ne tiens en rien à minimiser les torts de la galerie. Je tiens juste a signaler un fait. J’ai contacté des gens qui n’avaient pas leurs originaux et s’en plaignaient et après avoir moi-même contacté Laurent Imbert, les originaux ont tous été restitués. Si je ne vous ai pas contacté c’est bien simple : je ne travaille PAS pour la galerie. Je n’avais aucunement à contacter tout le monde, je l’ai fait pour aider. Ca n’a en rien reglé de manière magique toute la situation, mais ça a fait un peu avancer les choses.
            Je comprend très bien le désarroi des auteurs et les énormes fautes commises par la galerie, mais je pense aussi que le dépot de bilan c’est la pire chose qui pouvait arriver... pour les auteurs ! J’ai peut être le tort de penser que Laurent Imbert aurait essayé de vous payer petit à petit, je suis en tout cas certaine qu’un dépot de bilan laissera la justice décider des dettes les plus importantes et que vous auteurs vous ne serez pas payés :-(
            ALEXINE

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            • Répondu le 21 janvier 2012 à  17:51 :

              Alexine, alors si j’ai mal interprété le sens de la remarque je m’en excuse.
              Pour répondre à Paul, si c’est maintenant que nous faisons part de notre inquiétude, c’est que nous avons laissé du temps pour voir si les choses se régulaient, nous avons donc évité toutes polémiques sur les réseaux sociaux.
              Le temps a passé, après des promesses de paiement en décembre non-tenues, ce n’est plus Laurent qui m’a répondu mais un comptable qui m’a informé de la liquidation, et "qu’il reviendrai vers moi en temps voulu".

              En ce qui me concerne je veux juste que les collectionneurs soient informés que certains auteurs n’ont pas vu un centimes de ce qu’ils ont donné à la gallery, et pour aller dans le sens des messages ci-dessous, je les encourage à faire l’effort de contacter directement les artistes à l’avenir, je pense que la plupart seraient réceptifs. Tout le monde est gagnant, et dans le cas de vente directe ça peut en plus donner lieu à de chouettes rencontres.

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            • Répondu par Fabrice Tarrin le 21 janvier 2012 à  18:08 :

              Hélas, on est beaucoup à avoir cru à ses promesses...
              Mais au bout d’un certain temps, il faut accepter la réalité.
              C’est quand même pas faute de lui avoir laissé du temps.

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        • Répondu par Kara le 26 janvier 2012 à  18:08 :

          Bonjour,

          Je suis Kara, l’un des auteurs dont La Gallery "possède" encore quelques originaux. Je ne désire que les récupérer. En ce sens, quelqu’un peut-il m’aider SVP ? J’ai essayé de contacter Laurent mais je n’ai appris la nouvelle qu’aujourd’hui, via ce site.
          mon face book : kara Philip
          Merci par avance de votre sollicitude.

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    • Répondu par Florent Fournier le 10 décembre 2012 à  14:04 :

      Bonjour,
      j’arrive après la pluie mais... voilà : je suis un des nombreux artistes à m’être fait avoir par le gérant de La Gallery.
      Je vivais à Montréal et ai exposé des sérigraphies de luxe et autres imprimés aussi bien à Montréal que Paris (pas d’originaux mais tous les imprimés avaient été produits avec mes faibles économies).
      J’ai eu le malheur d’être à l’étranger pendant plusieurs mois et je l’avoue, n’ai pas assuré de suivi concernant mes ventes. L’employé principal de La Gallery à Montréal, Jonathan, étant une bonne connaissance et qq’un de confiance, je pensais ma production entre de bonnes mains. Sauf que... je n’ai jamais été avisé de la fermeture et lorsque j’ai pu mettre la main sur Jonathan à mon retour à Montréal en Septembre, il m’a dit que Laurent Imbert avait mis les voiles (lui devant encore plus d’un mois de salaire) et qu’il ne sait pas où sont mes oeuvres.
      Je veux vraiment les récupérer, il y en a pour au bas mot 2500€ de revente et je lui avait laissé tout ce que j’ai. J’ai encore la liste de mes oeuvres (et leurs prix) signée par Jonathan.
      Bref, en faisant des recherches, je suis tombé sur cette discussion et votre commentaire.
      Pourriez-vous m’aider ? Peu importe le moyen, je veux récupérer ma production. Je ne sais pas votre relation avec Laurent Imbert et au pire, je ne veux pas ses coordonnées directes, s’il préfère un intermédiaire pour se protéger (ou que sais-je...). Tout ce que je veux, c’est récupérer mon bien.
      Je suis sur Paris mais ai de la famille à Montréal qui peut se charger de récupérer ma production.
      Un énorme merci d’avance pour tout aide, aussi infime qu’elle soit !

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  • Que ceux qui veulent acheter des pages originales d’auteurs contactent directement les auteurs (facile via leurs sites ou l’éditeur, ou les rencontres dédicaces), ils payeront moins cher que chez un galeriste et l’auteur touchera plus (le marchand en galerie prend au moins 50% du prix).

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    • Répondu par Reval Zelantius le 20 janvier 2012 à  19:13 :

      « Le marchand en galerie prend au moins 50% du prix » ?????

      Faut arrêter la surenchère démago, mon coco !!

      En général les galeries prennent AU MAXIMUM 50%. Après, cela dépend de la manière dont elles s’impliquent dans la vente, si elles encadrent les œuvres, si elles organisent une expo, un vernissage, une affiche... Certaines très bien placées ne prennent même que 30%.

      Quand à la transaction en direct, c’est possible sur certains auteurs, une minorité, mais pas avec tout le monde, ne créez pas de faux espoirs.

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      • Répondu le 20 janvier 2012 à  21:12 :

        Bah, il n’y a pas non plus "tout le monde" chez les galeristes...

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      • Répondu par OW le 20 janvier 2012 à  21:50 :

        Quand à la transaction en direct, c’est possible sur certains auteurs, une minorité, mais pas avec tout le monde, ne créez pas de faux espoirs.

        Dites-moi donc quels auteurs qui vendent en galerie (et qui se font taxer 50% du prix par le galeriste) refusent une vente directe avec quelqu’un qui les contacte. Je suis vraiment curieux de savoir.

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        • Répondu par Reval Zelantius le 21 janvier 2012 à  15:11 :

          Sans doute ceux qui travaillent intelligemment avec les galeristes honnêtes, et il y en a de nombreux qui n’ont pas les pratiques de marchands d’art de bord de Seine ! Il faut arrêter la parano contre le grand méchant galeriste qui s’attaque au pauvre artiste qui n’a pas d’autre solution !

          Si la vente en direct était la panacée et la vente en galerie un grand malheur, cela ferait longtemps que les artistes qui rencontrent également souvent leur public lors de salons divers, et ont donc à cette occasion la possibilité de faire des deals d’originaux, auraient déserté les salles d’exposition des galeries. Et on n’aurait pas tant de galeries à ouvrir qui, elles, tiennent la route.

          Sortir un dessin ou une planche d’un carton au coin de la table d’un café n’offre pas non plus le même avantage pour un artiste que d’avoir son travail exposé dans une galerie, où il peut montrer un ensemble d’œuvres cohérent dans un cadre proche parfois du musée, offrant à cette occasion la possibilité de découvrir son travail à ceux qui n’ont pas soit les moyens soit l’intention d’acheter un original mais qui pour autant apprécient de découvrir le travail des artistes. Cela permet aussi à ce que la presse parle de son travail qui est friande d’évènements alors qu’elle ne parlerait pas de ce travail s’il ne bénéficie pas de l’écrin d’une galerie. L’exposition en galerie est pour cela un sérieux avantage pour l’artiste.

          Et puis il vaut mieux vendre 20 dessins dans une galerie même avec sa com qu’un en direct à un amateur qui ne va pas comprendre qu’il n’aura rien pour 50 € comme cela arrive souvent à certains dessinateurs qui rencontrent des "amateurs" qui n’ont aucune notion de prix des originaux et qui pensent que cela vaut à peine plus cher qu’un album quand ils s’adressent à quelques dessinateurs réputés. Dans les galeries il y a une liste de prix, et souvent une gamme de prix très large permettant d’acheter en fonction de ses moyens.

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          • Répondu par JP Fuligno le 21 janvier 2012 à  19:17 :

            Dites-moi "Reval Zelantius", vous êtes évidemment un galeriste, alors pourquoi avancer masqué ? Vous avez des trucs à vous reprocher vous aussi ?

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            • Répondu par Reval Zelantius le 23 janvier 2012 à  01:28 :

              Révisez vos classiques Sherlock Fuligno, je n’ai rien à cacher, je ne suis en aucun cas galeriste, ni même professionnel de ce petit monde, juste observateur avisé et bien informé.

              On peut ne pas être galeriste et fréquenter suffisamment les galeries et les artistes qui y exposent et s’en faire sa propre opinion et savoir que tout le monde ne se plaint pas des galeries, que ce ne sont pas tous des requins mais souvent des passionnés qui œuvrent aussi pour les artistes.

              Apparemment ici beaucoup préfèrent taper sur tout ce qui est professionnel qui pour eux est forcément le grand mal absolu, mais sans être dans le monde des Bisounours on arrive à trouver des galeristes qui ont de très bons rapports avec les artistes qu’ils exposent.

              Donc gardez vos insinuations douteuses et mal avisées pour vous.

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              • Répondu par Fred le 23 janvier 2012 à  05:56 :

                Vous vous dégonflez Reval Zelantius, dire que vous n’êtes "en aucun cas galeriste, ni même professionnel de ce petit monde, juste observateur avisé et bien informé" n’est aucunement crédible, vous êtes évidemment de parti pris car concerné.

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                • Répondu par Reval Zelantius le 23 janvier 2012 à  08:27 :

                  On atteint les racines des pâquerettes ici !

                  Croyez ce que vous voulez mais vous avez tort. Mais comme vous avez la science infuse et le jugement divin, vous devez avoir raison puisque vous ne pouvez avoir tort. Je travaille loin de ce milieu dans l’informatique ! Puisque tout ne va que mal, puisque tout les professionnels sont des affreux, toute personne qui ne leur crache pas dessus est un des leurs, un traitre à la cause, laquelle ? je ne sais pas, mais cette cause doit être sacrée puisque lorsque l’on ne va pas dans le sens du "tous des fourbes", on est certainement un fourbe ! Vive la libre expression tant qu’elle va dans le sens que l’on veut lui donner, ne sortez pas du droit chemin, vils lecteurs de ce site, ou alors restez muets !!! C’est pitoyable !

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      • Répondu par Bifrost le 20 janvier 2012 à  22:07 :

        En général les galeries prennent AU MAXIMUM 50%.

        J’en ai connu qui proposaient un deal à 25%/75% (75% pour la galerie).

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      • Répondu par Chloe Cruchaudet le 21 janvier 2012 à  18:02 :

        Ha ! Ha ! Qui d’autre qu’un galeriste serait capable d’appeler quelqu’un "coco"... Hum. Pardon mais ça me fait rire.

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  • La relation avec un galeriste est toujours biaisée, et l’auteur a toujours tendance à faire confiance (à tort).
    Il y a une douzaine d’années, un galeriste connu vendait des bleus de coloriage aux environs de 250 francs (oui ça date). Ce qui est rigolo, c’ est que l’auteur les lui avait filé gratuitement pour qu’il les offre avec les planches.
    Bizarrement, l’auteur changea de galerie un peu plus tard.

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  • Rien d’étonnant, étant un ancien galeriste, je peux vous dire que ce genre d’histoire se répète régulièrement dans le milieu.... Mais que cette galerie réussie à rassembler autant d’artistes alors qu’elle n’a qu’une année d’ancienneté me surprend et me gène un peu...

    Il y a plusieurs années j’avais essayé de monter une exposition mettant en correspondance estampes japonaises anciennes et bandes dessinées actuelles... je me suis retrouvé déconcerter face au marché des planches originales, face à des éditeurs et à des collectionneurs ou à des vendeurs avides et sans aucune moralité. Les planches désirées pour la plupart n’appartenaient plus aux dessinateurs avec qui il était trés dur de prendre contact, les éditeurs me refusant toutes informations ( je précise que les auteurs que je cherchais étaient connus et pour la plupart américains. ) . Des agents brassaient par kilo des dessins moyens aux tarifs démentiels, la situation me paraissait sans aucune once de professionnalisme et à la limite des marchés mafieux... Bref qu’il y ait plein d’escrocs ne me surprend pas, par contre je pense aussi que les auteurs dans ce genre d’affaire on leur rôle à jouer.

    L’expo ne s’est jamais faite, elle s’est transformée en exposition d’estampes japonaises, je présentais des Utamaro, Okuzai, Hiroshige... à des prix largement en dessous des planches des auteurs de bandes dessinées que je souhaitais solliciter. Trouvant absurde de vendre de parfaites oeuvres d’arts au niveau de travaux actuels pour la plupart que je ne pouvais pas choisir, en passant par des tiers et à des prix obscènes m’a vite refroidi, de plus rapprocher art et bandes dessinées (un bon artiste et d’abord un bon arisants. ) est une gymnastique curieuse et dangereuse, en cela protéger et éduquer sa clientèle participe au vrai travail d’une galerie digne de ce nom.

    Imaginez qu’au prix d’un original de bilal, vous avez une dizaine d’estampes de deux ou trois siècles, des maîtres de l’age d’or de l’ukiyo-e, avec certificats... pas la peine de vous expliquer que dans quelques années l’original de bilal ne vaudra plus rien et que le prix de l’estampes aura doublé.
    Bref, le marché de la planche original en bandes dessinées est complètement figés, fermé, surévalué, imbuvable, déraisonnable et miné de parasites amateurs. Que les auteurs fassent aussi le ménage.

    Sinon, je prenais 50 %, 30 % pour les oeuvres anciennes ou hors de prix ( je baisse alors ma marge pour faciliter la vente.) , les 50 % sont difficilement négociable si on espère en vivre ( hors grosses structures. ) , si on vous raconte le contraire, il s’agit d’amateurs ou de galeries de type associative ou de mécénat. Donc il est très important de se renseigner avant, d’éviter les agents, les galeries de moins de 2 ans d’existences ( il faut 5 ans en moyenne pour qu’une galerie puisse prétendre à une stabilité et à une réputation. ), éviter comme la peste les galeries qui vous demandent des frais annexes ou une marge de plus de 50 %, en dessous cela peut aussi paraître étrange surtout si vous cherchez à travailler avec une VRAIE galerie... et faites attention aux beaux discours... et aux apparences.

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    • Répondu par Michel Grant de Montréal le 1er février 2012 à  18:32 :

      « ...pas la peine de vous expliquer que dans quelques années l’original de bilal ne vaudra plus rien ... »

      Mais si, prenez la peine de nous expliquer svp, le seul indice que nous ayons étant le nom de l’auteur écrit en minuscule, dénotant tout votre irrespect pour Bilal.

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      • Répondu par dagone le 2 février 2012 à  14:16 :

        C’est vrais que je suis irrespectueux là, je n’aime pas du tout Bilal... Il n’a rien produit de bon depuis la foire aux immortels. Bilal ne fait plus de bandes dessinées, Bilal fait du Bilal...

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PAR Didier Pasamonik (L’Agence BD)  
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