En ouverture de « Du chez-soi », l’american way of life a raison de la volonté de David, cadre moyen, père de famille et adepte du métro-boulot-dodo. Poussé par sa sœur qui vient d’acheter une nouvelle maison, David s’engage à faire de même pour installer sa famille dans un endroit plus spacieux, et donc plus heureux pense-t-il... Mais ce déménagement vers un nouveau quartier, plus bourgeois et isolé, plonge son épouse dans un état de tristesse profond. La machine à rêve est grippée...
Y-a-t-il « quelque chose de pourri au Royaume des pavillons de banlieue nord-américains » ? Au vu du nombres de romans, films et bandes dessinées qui décrivent le mal-être de la vie dans ces résidences, on peut se poser la question.
Ariane Dénommé livre son interprétation, en appuyant la thèse que ce qui brille et coûte cher n’assure pas forcément le bonheur des hommes. Son album parle du spleen de l’investissement immobilier. Dans le siècle de la crise des subprimes, c’est plutôt bien vu. L’ensemble aurait sans doute gagné à être un peu plus mordant, mais l’auteure a pris le parti d’une indignation paisible.
À noter que ce livre marque la première collaboration transatlantique entre le collectif éditorial belge L’Employé du Moi (éditeur pour l’Europe) et la maison canadienne La Mauvaise Tête (éditeur pour le reste du monde).
(par Morgan Di Salvia)
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