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Été parisien pour Bilal à la Galerie Barbier et chez Artcurial

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 3 juillet 2021                      Lien  
« DéconstruKt ?», c’est l’exposition « déconfinement » que Bilal propose chez Artcurial, 137 œuvres sorties des bandes dessinées de l’artiste, exposées chez Artcurial du 6 juillet au 9 septembre 2021 et à la galerie Barbier du 9 juillet au 28 août 2021. DéconstruKt ? Parce que sortie d’une œuvre et recontextualisée dans un autre espace artistique, celui du dessin contemporain. Une démarche originale, mais qui est celle de l’artiste depuis plusieurs années.

« Je détruis, je fais imploser plusieurs récits, dit Enki Bilal dans le communiqué. Les cases, une fois extraites, débarrassées de leurs mots redeviennent libres, c’est cette libération du dessin qui qui va passer par les yeux de ceux qui vont regarder et traverser l’exposition et qui vont construire leur propre vision. La déconstruction va produire matière a de multiples imaginaires. »

Les cases-œuvres sont issues des albums suivants : Julia & Roem (Casterman 2011), La Couleur de l’air (Casterman 2014), Bug T. 1 (Casterman 2017), Bug T. 2 (Casterman 2019) et La Tétralogie du monstre qui inclut Le Sommeil du monstre (Les Humanoïdes Associés 1998), 32 décembre (Les Humanoïdes Associés 2003), Rendez-vous à Paris (Casterman 2006) et Quatre ? (Casterman 2007).

Été parisien pour Bilal à la Galerie Barbier et chez Artcurial
© Bilal, 2021.

On reconnaît bien le style de Bilal, ses portraits hiératiques très contemporains et ses compositions où souvent le bleu domine. La succession d’images offre un univers où l’esprit du visiteur peut baguenauder et composer sa propre histoire.

© Bilal, 2021.

À la Galerie Barbier, en écho…

L’exposition à Arcurial ferme courant août avant de rouvrir en septembre. Qu’importe ! La Galerie Barbier expose aussi Bilal en écho, pas loin de l’espace des Champs-Élysées. Là, on retrouve aussi le principe de la « reconstruktion ». Dans l’espace principal de la galerie, est présenté le premier ensemble (sur trois) de sept portraits du concept Inclusive Hybrids : « Ces trois ensembles, 21 peintures donc au total, dit le communiqué, proposeront une reconstruktion de l’humain par l’hybridation sociale, mécanonumérotechnologique et transhumanimale... voire plus si autres affinités augmentées et (ou) régressives. » Gulp.

Seule la première série est achevée, et donc présentée à la galerie. Les deux suivantes donneront lieu à des expositions ultérieures.

Enki Bilal
Photo : D. Pasamonik (L’Agence BD)

Dans le second espace (les habitués de la galerie savent qu’il y a deux galeries côte à côte), un deuxième accrochage : « Enki Bilal évoque à travers une sélection d’images extraites de certains de ses albums déconstruktés la fragilité de nos vies, toujours menacée par la violence et la bêtise, nous dit encore le communiqué. Des scènes d’amour et de fraternité laissent place à un monde qui s’assombrit lentement, avant de s’enfoncer dans la guerre. C’est dans la troisième et ultime salle, qu’une connexion se fait avec un autre lieu d’exposition, à plus de 677 kilomètres de distance (toujours à vol d’oiseau) : le MUCEM de Marseille. Là-bas, tout au sud, est présentée par Zérane S. Girardeau, une exposition sublime consacrée à des dessins d’enfants réalisés au cours des guerres depuis plus d’un siècle. Déflagrations est le nom de cette exposition. Des éclats collatéraux de cette explosion sont forcément venus de Marseille pour se poser dans cette dernière salle... dont, notamment une interprétation-montage hybridifiée par Enki Bilal du "Guernica" de Pablo Picasso avec intégration de quatre dessins d’enfants anonymes de ces sales guerres. »

Comme à son habitude, la galerie publie deux objets collector : un catalogue de l’exposition en tirage limité à 500 exemplaires numérotés, accompagnés d’une sérigraphie inédite numérotée et signée, et un triptyque de skateboards en tirage limité à 50 exemplaires numérotés et signés par l’artiste.

Le vernissage est ouvert au public et se tiendra, en présence de l’artiste, le jeudi 8 juillet de 18h à 21h, mais on vous prévient d’avance : quand Bilal est là, c’est en général l’émeute et les cartons d’invitation sont exigés par un service d’ordre plutôt strict. Bonne chance, donc.

© Bilal, 2021.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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Code EAN :

-  Exposition Artcurial : ReconstruKt
Du 6 juillet au 9 septembre 2021
Du lundi au vendredi, 11h-18h
(Hors jours fériés et fermeture annuelle du 2 au 20 août)
7, Rond-Point des Champs-Élysées
75008 Paris

-  Exposition Galerie Barbier
Du 9 juillet au 28 août 2021, (pas de fermeture estivale)
10, rue Choron,
75009 Paris
LE SITE DE LA GALERIE BARBIER

✏️ Enki Bilal
 
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