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« Albert Uderzo était un papa très cool ! » - Rencontre avec Sylvie Uderzo [VIDEO]

Par François RISSEL Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 3 juillet 2021                      Lien  
Un an après la mort du dessinateur iconique de la série Astérix, discrète à cause de la pandémie, le musée Maillol propose une somptueuse exposition sur l’artiste, présentant un très large rétrospective de son travail, la première véritable à ce jour. À cette occasion nous avons rencontré Sylvie Uderzo. Dans un court entretien, elle nous raconte son père.
« Albert Uderzo était un papa très cool ! » - Rencontre avec Sylvie Uderzo [VIDEO]
En kiosque, un excellent hors série du Parisien. 6,90€

Si vous n’avez pas encore eu la chance de passer par Paris pour découvrir cette exposition d’envergure, nous ne pouvons que vous recommander de le faire avant le 30 septembre 2021.

Comme nous l’indiquait Didier Pasamonik dans un article sur le sujet :
« Uderzo est un sculpteur « en creux » qui a une conscience de l’espace comme personne. Quand le scénario de René Goscinny indique quelque chose comme : « - Il jette un légionnaire dans les airs comme il le ferait d’un magazine de TV », Uderzo vous le dessine en plongée avec sous lui le camp romain et une vue panoramique des personnages sans que jamais on ne décèle la facilité voire la tricherie. Il y a chez lui une recherche du point de vue idéal unique en son genre. [...]

© François Rissel
En kiosque également, le Hors Série de Beaux-Arts Magazine. 8€50.

L’autre chose qui frappe le visiteur, c’est la virtuosité et la propreté de l’encrage. Il n’y a quasi jamais de repentir. Cela s’explique par un crayonné fouillé et bourdonnant, un essaim de traits qui recherchent le Graal de l’expression juste. On a beaucoup pinaillé sur le fait que l’original n’était pas l’œuvre, gna gna gna. Mais cette observation-là est impossible à faire sur un imprimé ! Ce genre d’exposition est nécessaire pour mieux comprendre l’œuvre achevée. »

Nous ne connaissons jamais les artistes dans l’intime. Ces derniers accordent souvent une importance fondamentale au respect de leur vie privée.

Sur le parcours des planches d’Albert Uderzo, nous avons fait la rencontre de sa fille, Sylvie. Elle évoque la démarche derrière cette exposition et dresse le portrait d’un père aimant, mais aussi un créateur d’exception, exigeant, une légende du 9e art.

le somptueux catalogue des éditions Hazan. 35€.

(par François RISSEL)

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN : 9782754112253

Exposition Uderzo – Comme une potion magique
Musée Maillol
61 de la rue de Grenelle 75007 Paris
Du 27 mai au 30 septembre 2021.

- Catalogue : Uderzo – Comme une potion magique – Ed. Hazan. 288 pages, 35€
- Beaux-Arts Hors série - Uderzo – Comme une potion magique – 8,50€ — En kiosque

À lire sur ActuaBD.com :
- Notre article sur l’exposition

Photo Médaillon : François Rissel

✍ René Goscinny ✏️ Albert Uderzo tout public
 
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13 Messages :
  • "L’autre chose qui frappe le visiteur, c’est la virtuosité et la propreté de l’encrage." C’est l’occasion de rendre hommage à mon ami Marcel Uderzo, frère du grand Albert, qui a encré la majeure partie des plus grands "Astérix" et "Tanguy".

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    • Répondu par lorentzo.B le 4 juillet 2021 à  11:28 :

      Ainsi M. Marcel Uderzo était l’encreur des premiers Astérix ?! Je ne connaissais pas cet auteur, même si je l’ai croisé en festival, et je ne l’aurais pas abordé pour le "soûler" avec le petit gaulois (il dédicaçait alors un livre d’aviation, ce qui n’est pas mon truc). Mais tout de même, c’est assez injuste qu’il n’est pas été mentionné sur les albums - du moins ceux qui ont été réédités - des irréductibles...
      Merci de l’information, je jetterai un oeil attentif sur l’oeuvre de cet auteur.

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      • Répondu le 4 juillet 2021 à  17:34 :

        Marcel a été employé par son frère à partir de 1966 et pour plusieurs années pour l’aider à encrer Astérix.
        Vous ne croyez quand même pas qu’Albert aurait pu descendre autant de planches en si peu de temps sans avoir eu un assistant. Même avec son talent énorme, c’est physiquement impossible. Un auteur a tout à fait le droit d’employer un assistant.

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        • Répondu le 4 juillet 2021 à  19:54 :

          Morris n’avait pas d’assistant jusqu’à très tard et il dessinait deux Lucky Luke par an.

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          • Répondu par Milles Sabords le 5 juillet 2021 à  04:52 :

            Certes, mais Moris ne dessinait que du Lucky Luke et n’avait pas besoin de changer de style, contrairement à Uderzo qui passait de Tanguy à Astérix ou Oum pa pah, avec des contraintes techniques différentes pour chaque style.

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          • Répondu le 5 juillet 2021 à  06:54 :

            Le dessin de Morris était plus lâché et moins détaillé mais ça ne sert à rien de comparer des dessinateurs. La création n’est pas une compétition sportive.

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            • Répondu le 5 juillet 2021 à  08:29 :

              Exactement. Et certains des meilleurs, Hergé, Pratt et beaucoup d’autres ont eu des assistants.

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              • Répondu par Laurent le 6 juillet 2021 à  13:50 :

                Ce qui pose la question ( abordée/évacuée dans l article) de ce qui fait ou pas un original de Uderzo, de Hergé ( surtout). Le crayonné seul ?

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                • Répondu le 7 juillet 2021 à  06:33 :

                  "On a beaucoup pinaillé sur le fait que l’original n’était pas l’œuvre, gna gna gna. Mais cette observation-là est impossible à faire sur un imprimé !"

                  L’original, c’est l’imprimé. Le scénario, le découpage, le crayonné, l’encrage, la mise en couleur sont les éléments qui permettent de constituer cet original. Mais c’est en observant à la loupe chacun de ces éléments qu’on comprend comment est fabriqué cet original. Et pour ce qui est de l’œuvre, l’ensemble des tomes de la série Astérix ainsi que l’ensemble des dessins annexes, produits dérivés, films, adaptation diverses et variées, parc d’attraction constitue l’œuvre parce qu’elle est transmédiatique.

                  Et "gna, gna, gna".

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                  • Répondu le 7 juillet 2021 à  09:08 :

                    Non. L’original n’est pas l’œuvre imprimée. C’est un non-sens. L’original est la planche encrée sur papier.

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  • Correction : si le légionnaire, et le camp romain en-dessous, sont vus d’en haut, ce n’est pas une contre-plongée, mais une plongée.

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    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 7 juillet 2021 à  05:57 :

      Mais bien sûr ! Bravo pour votre sagacité !

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