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Eternal-S et Lou ("Sweet Desire") : "Le Boy’s Love invite à la tolérance"

Par Aurélien Pigeat le 4 décembre 2013                      Lien  
À l’occasion de la parution l'été dernier de "Sweet Desire", yaoi français, son auteure Eternal-S et son éditrice Lou, également directrice de la collection Boy’s Love chez Asuka/Kazé, évoquent avec nous la genèse du projet mais aussi le genre du {yaoi} en général.

Comment est né le projet Sweet Desire ?

Il y a trois ans, j’étais stagiaire chez Kazé, en comptabilité, et pendant mes pauses, j’allais dans la partie éditoriale manga (soyons honnête : j’y passais l’essentiel de mon temps). Là, j’ai fait la connaissance de Raphaël Pennes, alors responsable éditorial de Kazé Manga. Je lui ai donné des dojinshi que je faisais, yaoi, et il m’a proposé de me lancer dans un manga original.

À la fin de mon stage, je n’ai pas immédiatement donné suite. Entretemps, j’avais changé de formation, passant d’un DUT en comptabilité à une licence de Chinois. Mais j’ai revu Raphaël lors de Japan Expo il y a deux ans, et il m’a relancé : le projet lui tenait vraiment à cœur ! J’ai signé le contrat, et j’ai commencé à vraiment chercher le sujet et à le développer.

On est parti sur une idée générale, qu’ils ont validée, et puis j’ai mis en place le storyboard. Ensuite, la réalisation a été supervisée par Lou.

Quel a été votre degré d’implication dans le projet, en tant qu’éditrice ?

Eternal-S et Lou ("Sweet Desire") : "Le Boy's Love invite à la tolérance"
Dessin de Lou, éditrice chez Kazé / Asuka et "tantô" d’Eternal-S sur Sweet Desire
© Eternal-S

Lou : Au tout début, pour les deux premiers chapitres, en tant que responsable de la collection Boy’s Love, j’ai donné mon avis sur le scénario, sa mise en place. Mais il s’agissait juste d’un regard sur la ligne directrice. C’est à partir du troisième chapitre que je me suis un peu plus impliquée. J’ai alors endossé un rôle de tanto à la japonaise : contacts très très réguliers, travail chapitre par chapitre – on ne commençait pas l’un avant d’avoir véritablement fini l’autre. Le storyboard était examiné en fonction de l’évolution de l’histoire, en gardant toujours en tête la fin initialement posée, afin de conserver la cohérence d’ensemble. Ensuite, on regardait ensemble le découpage des scènes : tel élément qui serait mieux là, tel autre à couper pour gagner en efficacité, voilà le genre de travail que nous avons effectué ensemble.

Les quatre personnages du manga – Kohaku, Masami, Akemi et Sen – étaient-ils posés tels quels dès le début du manga ?

Lou : Oui bien sûr. Même si pour Sen, il y a eu des évolutions : on n’a pas pu s’empêcher de lui rajouter des scènes, des petits rôles, de développer son histoire, au fur et à mesure de l’écriture du manga. Parce qu’on l’aimait bien, ce personnage.

ES : D’ailleurs, dans le pitch de base, il n’était même pas amoureux de Masami ! Puis il a évolué vers un statut d’ami, amoureux, mais en silence, de Masami. Avant de lui donner un peu plus d’importance encore. Pour la parution en volume, j’ai refait d’ailleurs les deux premiers chapitres – le manga était paru en prépublication dans le magazine Be x boy – pour qu’on sente dès le début les sentiments, tus, de Sen pour Masami. Même si, pour l’essentiel, j’ai redessiné les deux premiers chapitres pour que le character design des personnages soit homogène : entre le début du manga et la fin, mon style avait évolué, je m’étais familiarisé avec les personnages.

Sweet Desire © Eternal-S/Kazé

Et en termes de délais, donc, comment cela s’est-il déroulé ?

ES : Et bien on a fini, mais vraiment juste ! Au début, on avait le sentiment d’avoir largement tout notre temps. Et puis les échéances ont été de plus en plus difficiles à anticiper. Le but était de sortir le titre pour Japan Expo -dernier délai– idéalement avant, mais ce ne fut pas possible. Il fait préciser que menant des études en parallèle, impératifs et emplois du temps divers se sont parfois télescopés.

Lou : c’est là qu’on retrouve l’autre facette du travail de tantô à la japonaise : récupérer les planches par tous les moyens possibles ! Heureusement, dans notre cas, la collaboration a été très facile du fait d’une franche entente. Et puis on tenait vraiment à ce qu’Eternal-S vienne à Japan Expo en tant qu’auteure, qu’elle participe à des dédicaces, etc.

D’ailleurs, comment se passe ce contact avec les fans : comment ont-ils découvert le titre étant donné que c’est un premier manga ? Quel accueil lui réservent-ils ?

En fait, j’ai déjà une base de fans sur Internet. La prépublication a évidemment fait connaitre le titre, mais beaucoup de fans me connaissaient déjà auparavant. Par mon travail d’illustration et de fan-art, pour des conventions essentiellement. Par contre, là où il y a eu découverte pour les gens que je pouvais connaître dans le milieu amateur, ce fut la nature yaoi du manga. Presque personne ne savait que j’en faisais, mes illustrations et fan-art un peu diffusés étant plutôt axés shonen. Même si ma palette de couleurs m’identifie plutôt au shojo

SUPER LOVERS © Miyuki ABE First published in Japan in by KADOKAWA SHOTEN Co., Ltd., Tokyo. / Taïfu

Pourquoi un manga yaoi alors ?

La proposition de Raphaël Pennes allait dans ce sens. L’opportunité était là, avec la prépublication dans Be x Boy. Et comme c’est un genre que j’affectionne, que je lis depuis très longtemps aussi, et qui se prête au doshinji, ça s’est fait naturellement.

Parmi les auteurs de yaoi, quels sont ceux qui vous ont marquée en tant que lectrice ?

Abe Miyuki d’abord, qui a fait Super Lovers, ou encore Takanaga Hinako.

Dans Sweet Desire, un des deux personnages découvrent son homosexualité. Pourquoi ce choix précis ?

Lou : C’était quelque chose qui nous a semblé important. Cela permettait de traiter d’une manière particulière le jeu de la séduction et surtout d’introduire le thème de l’ami d’enfance.

ES : C’est un classique du yaoi. Le genre est très codifié et en ayant beaucoup lu, j’ai en d’une certaine façon assimilé ces codes pour me constituer une sorte de répertoire à partir duquel construire mon récit. Avec des petites variations. Habituellement, le motif de l’ami d’enfance est traité avec deux personnages qui grandissent ensemble. Dans le cas de Sweet Desire, il y a eu une séparation, et c’est à partir de celle-ci que s’amorce l’histoire.

Sur ce thème de l’ami d’enfance, la fin du manga se révèle d’ailleurs assez habile. Le fait d’attendre, éperdu, que l’ami d’enfance réapparaisse miraculeusement comporte une part d’invraisemblable. Cela relève du fantasme pur et cette impression qu’a nécessairement le lecteur est éprouvée et énoncée par l’un des personnages : Sen. Cette simple intervention modifie la perspective d’ensemble, le regard qu’on pouvait poser sur ce point de départ de l’action justement. Comment cela s’est-il imposé dans l’écriture ?

Lou : Personnellement, j’aime beaucoup Setona Mizuchiro et Miyamoto Kano. Ce sont deux auteurs de Boy’s Love fins psychologues. Et il y avait aussi un peu de ça qu’on voulait introduire dans l’histoire. On voulait retrouver quelque chose de la psychologie de leurs personnages.

La fin du volume laisse entendre qu’un tome 2 pourrait voir le jour. Selon quelles conditions, ou quelles perspectives alors ?

Lou : Si « suite » il y a, ce ne sera pas à proprement parler un tome 2. Ce qu’on aimerait, c’est créer un univers, en fonction des personnages présentés. On voudrait traiter une autre histoire d’amour, celle d’un autre personnage du manga… Cela s’apparenterait en quelque sorte plutôt à un spin-off du coup. Il faut savoir que dans le Boy’s Love, un tome 2 est réfléchi à l’avance. En fait, pour schématiser, on prévoit le plus souvent dès le départ l’ensemble de l’histoire, son « amplitude » : un, deux, trois ou quatre volumes. Nous ne sommes pas partis dans cette optique-là : on a pensé Sweet Desire comme un one-shot.

Pas de mariage à Paris des deux héros alors, malgré la thématique forte de l’engagement ?

ES : Comme ce ne serait pas la suite de leur histoire, pas directement. Mais pourquoi pas sous la forme d’une scène ! Ça nous mettrait en plein dans l’actualité effectivement ! D’autant que dans l’idée de spin-off qu’on a, on aimerait retrouver, en guests, en seconds rôles, les héros de Sweet Desire. C’est ainsi qu’on envisage cette idée d’univers autour de Sweet Desire.

Si vous n’envisagez pas de faire du shojo, les possibilités pour déterminer le futur héros du spin-off sont assez réduites, non ?

ES : Effectivement… D’ailleurs, en ce qui concerne le shojo, j’en ai énormément lu jusqu’à 14-15 ans, jusqu’à ne plus pouvoir continuer en quelque sorte. J’avais ce sentiment que toutes les histoires se ressemblaient. Et c’est à ce moment-là que je suis passé aux lectures de yaoi, ainsi qu’au shonen. Et je ne lis plus que cela désormais.

Le moment du passage à l’acte dans Sweet Desire
Sweet Desire © Eternal-S/Kazé

Dans le mot de fin du volume, vous expliquez que ce fut particulièrement plaisant de dessiner la scène « H » du dernier chapitre. Pouvez-vous nous expliquer en quoi ?

ES : Parce qu’en fin de compte c’était une première fois pour moi. Au début, peut-être comme gênée, je ne voulais pas dessiner le sexe. Puis j’ai trouvé ridicule les poses des personnages avec un truc vide dans la main. Donc j’ai essayé de le représenter. Et ça m’a bien amusé de le faire ! La scène de sexe elle-même est attendue dans ce type de récit, mais il y a plein de stratégies de contournement possibles en ce qui concerne la représentation du sexe masculin. Cela aurait pu être le cadrage, des effets de censure comme de petits halos, etc. Au final, j’ai opté pour une représentation directe. Ça permettait aussi de créer un contraste, de montrer l’évolution de la relation, un an après le fait que Kohaku et Masami se sont mis en couple. Mais ce n’est pas si simple à assumer comment dessin : ça affronte quand même une forme de pudeur. Pour l’anecdote, quand je dessinais ce chapitre et ces scènes, quand ma mère entrait dans ma chambre, je m’empressais de cacher ce que je faisais !

Lou : la scène de sexe était importante en termes d’identité générique du titre : on voulait un vrai Boy’s Love, pas un shonen-ai qui s’arrête à la seule romance. La scène de sexe devait servir de happy end à nos héros. Et puis l’ellipse nous semblait nécessaire parce qu’il y a un vrai saut à effectuer dans la sexualité lorsqu’on se découvre homosexuel, après avoir eu une vie hétérosexuelle. Kohaku l’énonce clairement d’ailleurs dans le manga. Le passage rapide au sexe est un reproche qu’on entend souvent concernant certains Boy’s Love et on voulait éviter cet écueil.

Et qu’en est-il de l’hypertrophie du sexe masculin dans le yaoi ?

Lou : Hypertrophie certes, mais de tout, pas que des sexes masculins ! Des mains notamment. En gros, il y a une nette hypertrophie de tous les membres qui peuvent être utilisés, tout ce qui est potentiellement phallique peut se voir comme étiré. Certains personnages semblent avoir plus de phalanges que la normale ! « Pourquoi as-tu de grandes mains ? – Mais c’est pour mieux te toucher mon enfant » : certains Boy’s Love jouent de manière assez décomplexée de ce schéma-là !

ES : mais pas moi ! J’ai tenu à conserver des proportions normales concernant le dessin de mes personnages. C’est un code graphique dans lequel je ne me suis pas engouffrée.

Concernant le marché du Boy’s Love / yaoi, et je m’adresse là à l’éditrice, quel regard portez-vous sur son état actuel, son évolution ?

Un Boy’s Love plus adulte
© Shinri Fuwa 2005 ©Kaoru Iwamoto 2005

LOU : Quand le Boy’s Love a débuté en France, ça vendait plutôt bien, pour un genre réputé niche s’entend. Rapidement, le créneau fonctionnant, les titres s’y sont multipliés. L’idée était aussi d’en sortir beaucoup pour installer le genre, lui donner une réalité, une consistance. Je le dis d’autant plus aisément que chez nous, à Kazé, on a aussi proposé le magazine Be x Boy et sorti beaucoup de titres dans le même mouvement pour imposer le yaoi comme espace en soi. Mais le marché s’est retrouvé relativement inondé, ce qui est le cas actuellement. Personnellement, en tant qu’éditrice, j’aimerais en sortir moins de titres par an, mais en sortir « mieux ».

Avant, j’ai essayé de proposer des titres pour tous les goûts, ne sachant pas vraiment ce qui allait plaire au public français. Comme pour le shonen ou le seinen, dans le Boy’s Love, il y a des thèmes différents, des tonalités diverses, des codes graphiques ou narratifs qui diffèrent du tout au tout. Il y a une variété, qu’on voulait proposer : du mignon, à la manière de Silent Love, du plus adulte, avec des travailleurs, comme Yebisu Celebrities, avec des personnages présentés comme des « vrais » hommes, qui sortent complètement du milieu scolaire. On a aussi du fantastique, des titres plus ou moins « hard », etc. C’était une volonté, avec la création du magazine Be x Boy, d’en sortir tout un éventail pour que tous les fans d’un genre qui n’était encore guère représenté puissent trouver dans cette offre quelque chose qui leur plaise. Mais maintenant que le genre est vraiment présent, l’idée, pour nous, c’est d’être plus sélectif.

Du coup, cette offre hétérogène autour du yaoi vous a-t-elle permis d’évaluer en quelque sorte, d’identifier le lectorat yaoi français ?

Oui, en partie en tout cas. On a vu par exemple que Silent Love, côté « mignon » donc, s’est bien vendu, le titre alliant un aspect kawai et des passages à l’acte, à proprement parler, des personnages. Mais dans le même temps, certains titres qui divisent a priori, ont tiré leur épingle du jeu : Viewfinder par exemple, dont le trait est très beau mais le premier chapitre très hardcore, typé SM – parce que ce ne devait être qu’une histoire à part au départ, avant d’ouvrir vers une véritable histoire. Junjo Romantica vend bien aussi, mais dans un contexte particulier : le titre a été porté par un anime populaire, au graphisme magnifique, et c’est parce que le manga était demandé qu’on l’a sorti, les fans le réclamant constituant ainsi un premier socle de lecteurs à partir duquel le titre a connu son succès. Même si le dessin du manga est différent de celui de l’anime !

Un Boy’s Love "Kawaï"
SILENT LOVE © HINAKO TAKANAGA / LIBRE Publishing Co., Ltd.

À quoi attribuer selon vous le succès des yaoi auprès des lectrices au final ?

ES : j’ai l’impression que le souci vient en bonne partie de l’offre shojo dans laquelle tout se ressemble un peu. On a toujours un beau garçon, et une héroïne pas extraordinaire, et l’on suit un chemin assez peu problématique qui mène à la constitution du couple. Dans le yaoi, on observe en général beaucoup plus d’obstacles à cette constitution. Le fait que ce soit entre deux hommes suppose fréquemment une réticence manifestée par l’un des deux héros, du fait du côté « amour interdit » qui sous-tend ce type de relation. C’est pour ça par exemple que j’aime Super Lovers : on attend désespérément que ça se concrétise entre les héros, et il y a toujours quelque chose qui vient empêcher cela !

Lou : Il y a effectivement quelque chose d’une intensité dramatique peut-être plus forte que dans le shojo, mais ce n’est pas uniquement cela qui fait le succès selon moi. La notion de fantasme est aussi primordiale. On ne se pose pas de question avec l’idée qu’un homme aime regarder deux filles ensemble ; et bien c’est –ou cela devrait être– pareil avec le fait qu’une femme apprécie observer deux hommes ensemble. Et avec le Boy’s Love, ce fantasme-là est totalement assumé.

Et puis bien sûr la question de l’identification de la lectrice à l’un ou l’autre personnage de l’histoire : c’est ouvert et non imposé comme dans le shojo. Avec le Boy’s Love, on peut choisir à qui on s’identifie. Dans le shojo, le rôle qui est attribué à l’héroïne n’est pas toujours celui que la lectrice aimerait endosser. Le Boy’s Love offre une autre liberté : la lectrice peut, si elle le souhaite, se projeter dans le rôle du mâle dominant par exemple !

Et est-ce facile de se dire fan de yaoi ?

Lou : Ce qui est intéressant, c’est que justement les fans de yaoi assument cela pleinement, avec des T-shirt, des badges, etc.

ES : Personnellement, avant je le cachais plutôt. Je lisais et produisais pour moi. Maintenant, j’en parle avec des amies, mais c’est peut-être aussi parce que j’en fais, professionnellement.

Lou : Et puis, de mon point de vue, le Boy’s Love a un intérêt quasi sociétal : ça invite à la tolérance. Voir des couples homosexuels sur papier, voir des ouvrages qui leur sont consacrés sur des présentoirs de librairies, ce n’est pas anodin non plus : ça diffuse une réalité, mise en fiction dans notre cas bien sûr.

Eternal-S lors de Japan Expo 2013
Photo A.P.

(par Aurélien Pigeat)

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6 Messages :
  • J’ai rien compris, c’est pas clair.

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    • Répondu le 5 décembre 2013 à  01:37 :

      C’est très clair : tout est exploitable sous couvert de libéralisme. Il y a une "niche" pour tout et tout est à vendre. Et le discours convenu que ça crée plus de tolérance... Alerte, Schlockmeister !

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      • Répondu par Schlockmeister espion du roi. le 5 décembre 2013 à  14:42 :

        Ca y est, il revient avec son Schlockmeister l’anonyme qui ne sait pas ce que ça veut dire. Et Candélabre c’est très bien, vivement la suite, que fait Algésirias ?

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        • Répondu le 6 décembre 2013 à  01:18 :

          Vous qui savez, vous pouvez en expliquer le sens ou dire pourquoi il serait mal employé ici ?

          Répondre à ce message

      • Répondu par Frédéric T le 10 décembre 2013 à  23:30 :

        Incroyable ce type anonyme qui vient coller son mot favori "Schlockmeister" pour ne pas être taxé d’homophobie, alors que c’est juste ça, ni plus ni moins, de l’homophobie primaire, il doit être lié aux manifs contre le mariage pour tous.

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  • Je profite de cette occasion pour féliciter Eternal-S pour cette magnifique illustration de Ryougi Shiki qu’elle a réalisée dans le cadre du calendrier 2013 de TYPE-MOON France !

    En plus elle orne le mois de décembre, c’est de circonstance ^_^

    Et surtout bon courage pour la suite de vos projets !

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