Gourmet Détective T. 1 & T. 2 - Par Akiko Higashimura - (...)

Gourmet Détective T. 1 & T. 2 - Par Akiko Higashimura - Delcourt/Tonkam

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La célèbre mangaka, habituée à s'essayer à tous les genre, nous propose cette fois-ci une histoire mêlant intrigue policière et mystère culinaire. Une idée simple mais contée avec son sens si particulier de l'humour et de l'équivoque qui fait mouche comme souvent.

Goro Akechi, détective privé au style un peu vieillot, possède un petit bureau à Omotesando, surnommé les Champs-Élysées de Tokyo. Si ses affaires ne sont pas toujours passionnantes, beaucoup d’adultères..., il adore également bien manger et ne manque jamais une occasion de faire un bon repas. Cependant, sous ses airs de dandy, Goro apprécie aussi bien la cuisine gastronomique des grands chefs que les paniers repas faits maison.

Il a ainsi l’habitude de prendre des bentos, ces fameux paniers repas japonais, chez une vendeuse en Food Truck, tout à côté de son bureau. Mais il a aussi une autre manie : embarquer un peu malgré elle cette jeune fille, Ichigo Kobayashi, en tant qu’assistante pour le seconder dans ses enquêtes. Toutes sortes de raison à cela, mais la première vient simplement du fait qu’il n’a ni permis de conduire ni voiture.

Débutée au Japon en 2015 et toujours en cours, il s’agit d’une œuvre qu’Akiko Higashimura publie de façon plus ou moins régulière. Elle compte à ce jour dix tomes et elle a été adaptée en série TV live en 2020.

: © by HIGASHIMURA Akiko / Shûeisha

Ces deux premiers tomes proposent deux meurtres, et donc deux enquêtes, si nous mettons de côté celle servant de prologue et à la mise en place d’un fil rouge commun traversant toutes ces affaires. Et vous l’aurez compris : les crimes tournent autour de la gastronomie, d’abord un grand hôtel de luxe, puis d’un restaurant français où les clients paient le prix fort pour leur inconséquence.

En soi, rien de très original : nous sommes dans le cadre des mangas gastronomiques avec une pointe de mystère et de meurtre, pour pimenter la recette en quelque sorte. Le thème du dernier repas structure le titre avec des personnages désenchantés et une maxime qui pourrait se résumer ainsi : qui méprise le sens des repas et la dimension sacrée de la nourriture périra par eux.

Un bon petit manga, porté par un duo haut en couleurs que tout oppose mais qui, forcément, se complète à merveille, surtout lorsqu’il s’agit de faire ripaille. Nous y retrouvons l’amertume et le burlesque typique de la mangaka qui n’est jamais aussi juste que lorsqu’elle explore la nostalgie et les espérances perdues, comme c’est une nouvelle fois le cas ici.