En pleine Première Guerre mondiale, Hélène n’est qu’une petite coursière (tiens tiens) sans relief. Au hasard d’une livraison, un artiste lui propose de poser pour elle. Tout s’enchaîne alors : son physique, son attitude : celle qui désormais se fait appeler Helle Nice devient une star du théâtre durant les années folles. Celles où on se dénude facilement. Vient alors la rencontre avec le milieu des courses automobiles. Pour Hélène, un coup de foudre. Téméraire, farouchement féministe, elle accumule les tours de piste en continuant de faire tourner les têtes des hommes. Désormais, son statut de sportive l’emporte dans les sociétés mondaines.
Un biopic classique, certes, mais dont les qualités reposent sur deux solides piliers : un personnage fort, étonnant, peu connu -Helle Nice a fini dans la misère en 1984- et un dessin impressionnant. Manunta, qui magnifie autant son héroïne que les splendeurs de Paris, utilise l’aquarelle avec une sensualité rare, s’approchant du réalisme sans en faire trop, saupoudrant l’ensemble de cadrages acrobatiques.
Dommage que les épisodes sentimentaux et les scènes de courses (malgré de superbes images) manquent un peu de relief, mais le charme des personnages opère du début à la fin.
(par David TAUGIS)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
![Serge Monfort : « En lisant, l'enfant devient le chien, comme il deviendrait chevalier dans une BD médiévale ! » [INTERVIEW]](local/cache-gd2/07/a53eabf15a5df16adbd03466676855.jpg?1713070409)
