Elle n’a pas changé : le fun est au milieu du jeu, les sujets éternels comme l’accomplissement personnel ou la romance, des sujets contemporains comme la question du genre… C’est un des secrets de leur réussite : les mangas savent parler aux lecteurs de la génération anime. C’est visible dans les allées : le cosplay est de retour. « Mais moins qu’en Allemagne », nous dit un journaliste polonais qui en connaît un bout sur la question.
Le succès, néanmoins, est patent dans toute l’Europe. « En Espagne, ça a explosé aussi nous dit Oscar Valiente Sanchez, directeur général de Norma Editorial. Nos collègues italiens ont fait le même constat… » Et pourtant, là-bas, le Passe Culture n’existe pas…
Le même remarque que ce retour de Japan Expo entraîne la même ferveur que naguère. « On voit que les responsables marketing des maisons d’édition n’ont rien dépensé depuis depuis 2020 », nous dit un observateur. « De fait, on a enfin pu mettre en place notre nouveau stand conçu il y a deux ans » confirme Christel Hoolans, directrice éditoriale chez Kana. Chez Glénat, on sourit : c’est l’embellie ! « Mais la bande dessinée franco-belge souffre… » nous dit-on.
Autre constat : peu d’auteurs japonais répondent présents. « C’est une année zen pour moi, nous dit Ahmed Agne, patron de Ki-Oon. Je n’ai aucun auteur japonais. On se consacre dès lors à 100% à nos clients. » Les stands sont pris d’assaut, comme les sandwicheries (si vous revenez, prévoyez un casse-croûte !)
Ce qui frappe, c’est le gigantisme des opérateurs de webtoons : celui de Webtoon / Naver est carrément Wow ! Comme celui de Crunchyroll, le leader du streaming des animes en France.
Pour paraphraser André Malraux, le manga est un art, mais c’est aussi une industrie !
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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Photos : D. Pasamonik (L’Agence BD)