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Le Chineur T1 - Par Bétaucourt et Pagot - Editions Bamboo

Par Patrice Gentilhomme le 24 février 2010                      Lien  
La nouvelle série de la collection Grand Angle fait irrésistiblement penser à la célèbre production télé : « Louis la Brocante » diffusée sur France 3 ; même des scènes de la vie de province, mêmes personnages typés (les gendarmes, le bistrotier,…), mêmes intrigues sauce téléfilm (le fils caché, un drame bourgeois soigneusement dissimulé, etc.).

Alors qu’est-ce qui pourrait séduire le lecteur de BD dans cette adaptation d’un classique de la télé tout public ?

Gabin, un antiquaire parisien ne se doute pas qu’à peine arrivé à Dain sur Souzon pour la grande brocante annuelle, il va troubler la tranquillité de ce charmant village. Notre héros plutôt beau gosse, musclé, expert en karaté va, en sillonnant la campagne à la recherche de bonnes affaires, réveiller de vieilles histoires enfouies sous la quiétude et la somnolence de ce début d’été.

Cela commence par une altercation « musclée » avec un trio d’ados turbulents et déjantés, puis cela se poursuit avec le lourd secret de l’enfant caché d’un notable local très en vue. t cela continue par l’incendie d’une grange. Gabin va alors retrouver dans les décombres encore fumants un petit cahier révélant d’étranges secrets de famille et de sombres révélations. Bien entendu, notre homme va se lier d’amitié avec le correspondant de la presse locale, précieux allié pour lui permettre de percer les mystères de ce village un peu trop tranquille. Les deux compères feront-ils éclater la vérité au risque de bousculer les conventions ?

Le Chineur T1 - Par Bétaucourt et Pagot - Editions Bamboo
Le chineur T1 : Tu es poussière par Bétaucourt et Pagot -Editions Bamboo
© Bamboo Edition

Xavier Bétaucourt, auteur de Sergent Mastock chez le même éditeur, lui-même journaliste, connaît manifestement bien le sujet et l’on perçoit dans son scénario un art du portrait des figures locales qui ajoute beaucoup de crédibilité à ce récit. L’histoire somme toute assez classique pour les amateurs du genre, reste haletante, attachante et se lit finalement avec plaisir précisément pour ces raisons.

Didier Pagot, qui s’est déjà fait remarquer par sa participation à la série Pandora Box (écrite par Alcante pour Dupuis ) et les Traine-Ténèbres (chez Soleil sous le pseudonyme de Peter Nielsen) met en valeur, à l’aide d’un trait souple et nerveux, aussi bien les personnages que les paysages particulièrement soignés dans un style simple mais efficace. Son illustration des scènes de la vie de province sans audace particulière colle plutôt bien au contexte de l’histoire.

Une histoire à lire en sirotant un vin de pays à la terrasse du bistrot du village en attendant la parution du second tome.

(par Patrice Gentilhomme)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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