La beauté est parfois le plus précieux des trésors... ou la pire des malédictions. C’est ce que dû se dire cette jeune femme lorsqu’un griffon l’emporta vers un destin peu enviable. Obnubilé par le charme de sa captive, la créature légendaire tue accidentellement la malheureuse. Fou de chagrin, le griffon décide de rendre visite à un djinn maudit afin qu’il le délivre de sa passion. Le djinn confectionne alors une parure ornée de trois bijoux correspondants chacun aux trois représentations de la femme parfaite : une ravissante prostituée, une mère de famille aimante et une excellente maîtresse de maison. La femme qui portera ce collier deviendra la plus merveilleuse de toutes. Satisfait, le griffon s’en alla avec son collier magique à la recherche d’une nouvelle compagne...
Passée cette introduction, l’histoire se focalise sur le personnage de Jasailmer, un arnaqueur séduisant qui se fait passer pour un magicien. En vérité, il tire ses pouvoirs d’une lampe dans laquelle vit un génie à l’apparence d’une femme sublime et qui est éperdument amoureuse de lui...
Au cours d’une de ses représentations, Jasailmer est abordé par Arkabas, un riche marchand qui lui propose de participer à une expédition, composée notamment de Shéhérazade, d’Ali Baba et du prince Ahmed, à la recherche du joyau de la Mère... En échange, notre héros aura le privilège de passer une nuit avec la plus belle femme du monde...
L’idée n’est pas neuve dans le domaine de la BD : le fait de rassembler des héros mythiques dans une équipée fantastique avait déjà été expérimenté par Alan Moore dans le comics steampunk La Ligue des gentlemen extraordinaires.
Stephen Desberg reprend le concept et le transpose dans l’univers des Contes des Mille et Une Nuits. Avec l’aide de son complice Henri Reculé, avec qui il avait déjà signé les séries Le Dernier Livre de la jungle et Cassio, le scénariste belgo-américain a imaginé un univers sensuel et fantastique dans lesquels évoluent des héros déchus.
Sans être d’une grande originalité, ce premier épisode des Mille et autres nuits se laisse tout de même lire avec un certain plaisir.
(par Christian MISSIA DIO)
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