Le trio composé de Granite, Callista et Narvath cherche à rejoindre l’épave principale de leur vaisseau pour y retrouver d’éventuels survivants. Jules Hetzel, rencontré dans l’épisode précédent, les suit à distance et tente une nuit de leur dérober la balise située dans le livre de bord que détient Granite. L’homme se fait capturer et semble de plus en plus sous l’emprise du skopandre greffé qu’il a dans le dos…
Avec des planches bordurées de noir, ce quatrième album démarre par un flashback de dix pages évoquant le naufrage du Brume de Comète, le vaisseau de nos héros. Christophe Arleston a le don d’alterner révélations et nouvelles interrogations, tandis que les scènes d’action rythment l’album. Mélange de SF et de Fantasy, de technologie et de magie, Les Naufragés d’Ythaq est une recette 100% Arleston : de l’humour, des aventures dans un univers très cohérent, des références multiples, des énigmes, une quête, des retournements de situation. Tout le savoir faire de l’auteur rejaillit dans cette série. Et une fois de plus, le lecteur se laissera happer par l’intensité de l’ntrigue et la qualité de l’écriture. On pourrait craindre une redite à chaque épisode, mais l’imagination n’a décidément pas de limite.
Plus léger que celui de Didier Tarquin, le graphisme d’Adrien Floch privilégie la fluidité et le dynamisme au détriment du détail. Avec les coloristes de Crazytoons, le dessinateur a su s’approprier le monde d’Ythaq sans le transformer en copie de Troy.
Grande série d’aventure, Les Naufragés d’Ythaq est une valeur sûre de l’Héroïc-Fantasy. Les hermétiques du genre s’en détourneront tandis que les autres s’interrogeront avec délice sur les insondables secrets de cette planète répertoriée nulle part.
(par Laurent Boileau)
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