Habitué des voyages, notre héros change de continent pour rejoindre les Etats-Unis. Il est chargé par des éleveurs d’y convoyer un troupeau de bovins hindous. Cockney tombe sous le charme de ce pays encore sauvage. Il va s’apercevoir bien rapidement que le Far West est un monde brutal : un des commanditaires de sa mission est assassiné. Lester parvient avec peine à récupérer ses deniers. Mais l’irlandais s’est -malgré lui- empêtré dans des problèmes.
L’auteur tisse des liens amusants avec les deux somptueux récits où il nous narrait la jeunesse de son personnage fétiche (Irish Melody & Shamrock Song). Franz avait un don particulier pour mettre en scène les récits d’aventure en privilégiant un certain humanisme et en dosant savamment l’action et l’humour. Oregon Trail ne faillit pas à cette recette. Même si certaines scènes sont éculées, l’album est d’excellente facture.
Franz faisait partie des rares dessinateurs qui étaient capable d’insuffler de l’énergie et du mouvement à sa représentation des chevaux. Passionné par le monde équestre, il les a dessinés avec beaucoup de finesse dans cet album. Les amateurs de grands espaces s’extasieront également devant les belles compositions graphiques de l’auteur, où il semblait exprimer un profond attachement à la nature.
La série se conclura au printemps prochain avec un ultime album, intitulé Mise Au Poing. Le Lombard devrait ensuite rééditer l’ensemble de la série sous la forme d’intégrales.
(par Nicolas Anspach)
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