Un peu penauds de se voir ainsi désignés par le fondateur du musée, François Deneyer, comme les responsables de sa disparition, ils se défendent mollement, mettant en avant les avis de leur administration et des raisons techniques et juridiques de non intervention. Le ministre régional de l’économie Benoît Cerexhe déclarant même à notre confrère de La Capitale : « Je ne suis pas fana de BD ». Il ajoute, comme pour créer un contrefeu, que l’on pourrait à la place mettre les statues des héros de la BD belge aux carrefours de la capitale. Idée absurde et peu innovatrice : il y en déjà quelques-unes à Charleroi et une de Gaston sur le boulevard Pacheco à Bruxelles, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles sont bien laides.
AUSSI la capitale de la BD
Le journal La Capitale, sous la signature de Marc Beaudelot, recense avec justesse la liste des auteurs de BD qui ont vécu à Bruxelles, de Hergé à Yann, de Franquin à Roba, soulignant que Bruxelles, AUSSI, est la capitale de la BD. Le journal bruxellois mentionne notamment les pignons décorés parsemant la ville qui accueille le siège de la Communauté Européenne, annonçant même qu’une façade de la rue de l’Etuve (là où se trouve le Manneken Pis) devrait être décorée en 2007 de l’effigie de Tintin. Elle serait suivie d’une façade aux armes d’Astérix et une autre avec celles de Blake & Mortimer. Toutes ces initiatives sont belles et biens, mais pourquoi les institutions belges ne se concentrent-elles pas sur le développement du seul lieu encore vivace consacré à la BD à Bruxelles, qui a toute sa légitimité et qui a fait ses preuves depuis bien longtemps, le Centre belge de la BD ? On se le demande.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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En médaillon : Spirou par Jijé (1939) - (c) Dupuis.
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