Même pas peur ! raconte l’histoire d’Hernesto et Simon, deux très bons amis qui doivent faire un exposé sur les chauves-souris. Le père du premier – Papadom - est gardien de parc et leur donne la permission de dormir sous la tente pour réaliser une « nuit d’observation ».
Malgré une série de grosses frayeurs, les garçons finissent par avoir ce qu’ils voulaient : Papadom les accompagne dans une grotte où ils peuvent récolter suffisamment d’infos pour boucler leur travail.
Le sujet traité est simple : la nuit et tout l’imaginaire qui peut l’accompagner. L’album a le mérite d’être court et de remplir ses objectifs en s’adressant à un public qui a encore peur du noir.
Plusieurs passages visent à changer la perspective qu’un enfant peut avoir sur la nuit, les bruits inquiétants qu’il peut entendre sous sa couette : « La nuit est pleine de belles choses. Il y a des fleurs qui sentent bon, des insectes qui dansent, des hiboux qui chantent… »
Nos deux petits héros apprivoisent peu à peu leurs craintes et finissent par trouver de la beauté dans ce qui n’était jusqu’à alors qu’une source d’inquiétudes. Le trait de Noelia Diaz Iglesias rend assez bien leurs impressions : comme eux, on est séduit par le spectacle des chauves-souris qui volètent sous la roche, les teintes bleutées des arbres…
Les couleurs choisies pour représenter la forêt tranchent assez bien avec les teintes vives des vêtements : cela donne une sensation de quiétude qui colle parfaitement au sujet.
Plusieurs cases insistent davantage sur des petits détails : un crapaud, une libellule, un renard… La nuit de Noelia Diaz Iglesias n’inspire pas la peur, mais la tranquillité.
Bien que ses personnages ne soient pas très marquants, cet album sera d’une grande aide pour les enfants qui ont encore besoin d’une veilleuse.
(par Hippolyte ARZILLIER)
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Pour ceux qui seraient intéressés par le travail de cette autrice, nous avions déjà chroniqué un de ses précédents albums ici.
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