Et voici Edgar parti enquêter comme Philip Mortimer sur la Route des crêtes… Mais le Professeur Miloch n’y est pour rien cette fois. Jacobs se trouve embarqué dans une histoire aux périodicités bien différentes, un piège qui reprend la véritable histoire du château où l’on croise la duchesse d’Enville qui accueille les Encyclopédistes comme d’Alembert ou le peintre Hubert Robert, mais aussi en 1944 l’état-major du Generalfeldmarschall Erwin Rommel qui choisit le château comme siège de son quartier général... Voilà qui percute pas mal la célèbre histoire de Blake et Mortimer.
Tout cela est très habilement raconté par Jean-Michel Frémont et magnifiquement mis en images par Geneviève Marot dont les compositions et la douceur des tons donnent à cet album onirique une couleur un peu étrange. Il faut dire que cet ouvrage est le fruit d’une résidence au château.
On s’étonne que cette rêverie autour des personnages du grand dessinateur bruxellois n’affiche pas plus clairement la référence à son œuvre. Les passionnés de l’Ecole de Bruxelles devraient pourtant s’intéresser à cet album à peine cryptique et même être séduits, au point de le ranger sans désemparer aux côtés des albums classiques du maître. Je le fais derechef.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
La Dame de la Roche – Par Jean-Michel Frémont et Geneviève Marot – Ed. Jarjille
Participez à la discussion