Pour cette série parue originellement en 2020 aux États-Unis, c’est la scénariste Vita Ayala qui prend les commandes. Une auteure que l’on rencontre de plus en plus fréquemment chez Marvel ces derniers temps comme par exemple du côté des X-Men.
L’intrigue proposée ne devrait pas dépayser les lecteurs de longue date : Morbius continue de rechercher un traitement à son état vampirique, mais n’y parvient toujours pas. Quand les poches de plasma ne parviennent pas à étancher sa soif de sang, il plante quelques crocs dans les criminels et les malfrats de passage… Tout en évitant de les assassiner.
Cette fois-ci, Morbius est sur la piste du Fondeur, un super-vilain de bas étage qui aime bien récupérer des technologies de-ci de-là afin d’augmenter le potentiel humain et ses gains. L’occasion est belle pour le vampire : faire régner la justice et mettre la main sur un nouveau laboratoire qui lui permettra de mener de nouvelles expériences ! Malheureusement pour lui, sa nouvelle tentative est couronnée d’échec… Pire, elle renforce sa bestialité, tant sur le plan physique que mental, sous le coup de ses émotions ! C’est dans un état plus dégradé que d’ordinaire qu’une femme importante dans la vie de Morbius refait surface et elle ne semble pas lui vouloir que du bien…
L’intrigue de Vita Ayala nous a semblé efficace, attendez-vous aussi à un invité incontournable pour Morbius histoire de faire le spectacle, mais il n’y avait pas de réelle surprise à la clé à nos yeux. À l’image d’autres séries de l’auteure, c’est surtout l’écriture intimiste des personnages, notamment Michael Morbius, qui attire l’attention du lecteur et s’inscrit bien dans la tradition de l’éditeur Marvel. En effet, ici, l’opposition entre le scientifique raisonné, le vampire bestial et l’homme désabusé fonctionne bien et permet de créer de l’empathie autour du personnage principal.
Porté par les très belles planches d’une équipe de dessinateurs aux talents appréciables, notamment les trois premiers chapitres dessinés par Marcelo Ferreira dont le trait sublime l’action et le caractère horrifique de certains passages, Morbius | Les Blessures du passé est un album qui peut mériter le coup d’œil mais qui ne nous paraît pas non plus incontournable dans le catalogue actuel de l’éditeur Marvel.
(par Romuald LEFEBVRE)
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Morbius | Les Blessures du passé. Par Vita Ayala (scénario), Marcelo Ferreira, Paulo Siqueira et Francesco Mobili (dessins). Traduction de Khaled Tadil. Panini Comics. Sortie le 30 mars 2022. 112 pages. 18,00 Euros.
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