C’est dans une version futuriste de Cleveland que nos héroïnes ont échoué au gré de leurs divers voyages temporels. Bien décidées à rentrer chez elles, mais toujours poursuivies par les troupes de « Grand-Père », justement établi à cette époque, en ce lieu. Et alors que les paradoxes et menaces temporels se multiplient, certains éléments de l’intrigue initiale trouvent une forme d’élucidation dans ce volume.
Mais c’est surtout la question « peut-on échapper à son destin ? » qui irrigue cette étape du voyage. Mac et sa maladie vont connaître un développement inattendu, la destinée de la version adulte de Tiff se jouera à cette époque, sous les yeux de sa version adolescente, tandis que KJ voit ses visions se réaliser sous ses yeux.
Un écheveau complexe dont se tire habilement Brian K. Vaughan, scénariste dont la maîtrise en termes d’écriture n’est plus à démontrer. Mais derrière sa maestria, cela patine quand même pour ce qui est de faire progresser l’intrigue. Les péripéties demeurent bien menées et les personnages toujours aussi attachants, toutefois l’histoire globale, elle, piétine.
La fin du volume bouleverse une fois encore la donne. Pourtant, le prochain volume devrait être le dernier puisqu’il semble que la série doive s’arrêter au numéro 30, à paraître en juillet prochain. Il faudra donc boucler l’intrigue et éclaircir encore de nombreux aspects jusque-là volontairement laissés dans le flou. Espérons que cette fin se révèle plus convaincante que les derniers volumes qui nous ont un peu laissés sur notre faim.
(par Aurélien Pigeat)
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Paper Girls T. 5. Par Brian K. Vaughan (scénario) et Cliff Chiang (dessin). Couleur : Matt Wilson et Dee Cunniffe. Traduction Jérémy Manesse. Urban Comics, collection "Indies". Édition originale Image Comics. Sortie le 17 mai 2019. 136 pages. 15,50 euros.
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