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Scott Leblanc, T2 : Menace sur Apollo - Par Geluck & Devig - Casterman

Par Charles-Louis Detournay le 19 janvier 2011                      Lien  
Après avoir sauvé le monde de la menace nucléaire, Scott Leblanc et le professeur Moleskine assistent aux essais d'Apollo 1. Après un terrible incident, les deux compères enquêtent, rivalisant d'audace et d'imbécilité. Un second tome très réussi, annonçant une suite de bon augure !

1966. Scott Leblanc, jeune journaliste sympathique et plein d’enthousiasme, est en charge des animaux de stars. Très premier degré, Leblanc est un naïf, pour ne pas dire un ahuri : convaincu de l’importance de sa rubrique, il est imperméable aux quolibets que lui vaut sa candeur, et persuadé d’être un grand reporter voué à une spectaculaire réussite.

Flanqué du professeur Moleskine, le savant dont il a fait la connaissance lors de sa précédente aventure, Scott part pour Cap Canaveral, où il va être témoin de l’accident qui met fin à la mission Appolo 1. Mais qui est à l’origine ce dramatique accident : les extra-terrestres qui ont attaqué la voiture de nos héros ? Ou de méchants nazis tentant encore de conquérir le monde ?

Scott Leblanc, T2 : Menace sur Apollo - Par Geluck & Devig - Casterman


Philippe Geluck nous expliquait l’évolution de la série dans une récente interview : "Ce [second] album va être selon moi plus abouti que le premier, car nous sommes maintenant plus rodés. L’exposition des personnages étant déjà faite dans le premier tome, on entre directement dans l’aventure et la connerie du héros, tout en collant aux événements historiques du fiasco d’Apollo I. Ce réalisme est très enrichissant !"

Effectivement, Menace sur Apollo est deux crans nettement au-dessus du premier tome. Si l’intrigue montait trop lentement dans Alerte sur Fangataufa et que les rires francs étaient rares, c’est tout le contraire dans ce nouvel opus. Dès que les deux protagonistes se retrouvent, on rit de très bon cœur en voyant le pauvre (et imbu) Pr Moleskine se farcir cet abruti de service de Scott Leblanc. Le tandem fonctionne merveilleusement, soutenu par le nouvel et provisoire animal de compagnie de Scott Leblanc.

Plus que dans le premier tome, Devig parvient à dépeindre les années 1960 avec une ligne claire toute en références. Geluck ne s’en prive d’ailleurs pas pour le souligner, en nommant les albums de Tintin, tout en développant une intrigue qui fait honneur à ces grandes années. Si le héros est inepte, le scénario se base par contre sur des moments historiques véridiques, que cela soit la récupération de Von Braun par les américains, jusqu’aux ratés de la première mission Apollo ainsi que la guerre technique et d’information que se livraient les deux puissances mondiales.

Ils sont fous, ces martiens !

Si Geluck est un grand humoriste, il n’en demeure pas moins un jeune scénariste, et cela se ressent dans la dernière partie de l’album : l’intrigue se tient, mais l’ensemble perd un peu en punch ! Qu’importe, le plaisir est nettement plus présent que dans le premier album, il ne peut donc que s’améliorer dans le troisième !

(par Charles-Louis Detournay)

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Lire l’interview de Philippe Geluck : "Scott Leblanc est une série ’Canada Dry’ !"

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9 Messages :
  • Ils avaient déjà pompé les personnages de la série Bob et Bobette (période bleue), Lambique avec une barbe fallait oser

    Maintenant ils reprennent même la soucoupe volante des "Martiens sont là"

    C’est plus un hommage, c’est un plagiat !

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    • Répondu par David le 20 janvier 2011 à  15:56 :

      C’est surtout la coiffure de Charles Trenet pour le jeune, avec juste + de 30 ans de retard

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  • "Crénom ! C’est quoi cette horreur !"Je reprends la phrase de la première page, elle est appropriée. Si Gelluck ne signait pas ce truc, aucun éditeur n’en aurait voulu. Quand on voit ce que les éditeurs refusent (les frileux) et ce qu’ils acceptent pour de mauvaises raisons, on est atterré.

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  • Crénom ! Il ne dit pas un peu beaucoup crénom, le Professeur, au fait ?
    Ce truc ressemble à une farce, ça ne peut pas être un vrai album, rassurez-moi ?

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  • Un album immonde de plus sur le marché ! Le premier ne leur a pas suffit. Où sont donc passés les Éditeurs (avec un grand "E") ?
    Nous n’avons affaire ici qu’à de vulgaires marchands, qui tirent sur la ficelle et comptent bien faire leur beurre dans les supermarchés. Bravo, quel talent !

    Les dialogues sont toujours aussi insipides et mal tournés (sous couvert "d’humour"), le dessin pastiche cache mal ses faiblesses...
    Je dirais même plus : quel talent !

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    • Répondu par Charles-Louis Detournay le 20 janvier 2011 à  07:04 :

      Ne soyons pas naïfs : les éditeurs refusent des projets originaux (voir ci-dessus) ? Sans doute. Mais mieux vaut croire dans un bon projet et le défendre que d’éditer un album sans le soutenir. De plus, avec l’argent rapporté par ce second tome de Scott Leblanc, l’éditeur pourra ’miser’ sur trois à cinq albums moins assurés. Ce type de récit ne fait donc qu’encourager de manière indirecte d’autres auteurs.

      Puis, Il est certain que l’album se vend grâce entre autres au nom de Philippe Geluck. Pourtant, cette renommée ne s’est pas faite en un jour, mais après des dizaines d’années de travail.

      La qualité globale de cet album demeure, surtout en regard du premiers tiers du récit qui m’a valu une demi-douzaine de francs éclats de rire face au duo incongru qui est présenté. On ne peut pas en dire autant de la plupart des albums comiques qui sont édités. Du moins, le mélange entre récit, humour et Histoire est encore loin du niveau d’un Astérix de Goscinny. Qu’importe, nous verrons l’évolution dans le tome 3. Car soyez en sûr, il y aura un tome 3, qui permettra sans doute également d’éditer d’autres albums qui, ceux- là, n’atteindront pas le seuil de rentabilité.

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      • Répondu par Sergio Salma le 20 janvier 2011 à  16:36 :

        C’est un projet original ! Un peu spécial à cause de la présence de Philippe Geluck évidemment. Pas encore lu le tome 2 mais en lisant le premier j’avais eu une drôle de sensation. D’abord c’est vraiment fin, subtil, très subtil . Le résultat est un jeu avec ce qu’est un album de bande dessinée ( de ce qu’on appelle l’âge d’or ). Je vois là des personnages façon OSS 117 - Dujardin, avec des caractères idiots, outranciers. Je crois quand même qu’un "meilleur " dessin aurait gâché l’adéquation avec ce scénario hautement parodique . Le seul et très gros défaut de ce livre, de cette série, c’est qu’il n’y a aucun premier degré. On est dans le second degré uniquement , ce qui fait que l’on a beaucoup de mal à éprouver de la sympathie pour l’un ou l’autre personnage et conséquence inhérente on est très peu concernés par ce qui arrive à ceux-ci. Autre constatation étrange, on dirait un album flamand, un de ces livres où l’humeur littéraire est autre, où l’ambition très iconoclaste est gâchée par un élément qui semble échapper à beaucoup d’auteurs qui aiment prendre des icônes pour cibles : Tintin était déjà à sa façon une bande dessinée parodique.

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        • Répondu par mikekafka le 20 janvier 2011 à  17:46 :

          je pense que la difficulté c’est de trouver une empathie pour les personnages .. le physique de ceux ci cloone de trop près d’autres personnages de références et en font des peronnages secondaires et hybrides
          Dommage mais trop de second degré tue l’intérêt pour cette bd

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          • Répondu par Norbert le 20 janvier 2011 à  23:03 :

            Bon, les auteurs peuvent être satisfaits : un livre dont on parle tant est déjà en soi un succès.
            Trop fort !

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