Cette suite reprend les combats entamés précédemment contre la Garde de l’Auvent. À peine terminés qu’une autre bataille commence. L’entrée en scène d’Imagawa met en difficulté Tokiyuki et ses troupes. Au même moment, Fubuki semble troublé par la mention de l’école Ashikaga. Aurait-il un lien avec les opposants de notre jeune héros ?
Cette fois, Yūsei Matsui a dessiné des scènes de combat qui mettent l’accent sur les attaques de cavalerie ainsi que celles des fantassins (l’art martial de Shibukawa qui combine coups de pied et sabre long, ou encore la prise de catch d’Ayako). Des scènes d’actions renouvelées et variées qui ne se reposent pas sur la seule maîtrise du sabre. Ce procédé entretient l’intérêt du lecteur en offrant des planches surprenantes visuellement et même amusantes. Celles-ci témoignent du haut niveau de la capacité de l’auteur à dessiner humains et chevaux avec un sens aigu de l’anatomie.
Dans le combat qui oppose Kojirô, un enfant doué au sabre courageux, mais très jeune, face à Shibukawa, un grand combattant aguerri ce n’est pas forcément le plus puissant qui l’emporte. La stratégie de Tokiyuki (qui épaule Kojirô) est d’affaiblir le grand guerrier, et de faire de ses propres faiblesses, sa force.
Dans ce tome, c’est l’affinité entre le héros et ses partisans qui est décisive. L’entente de Tokiyuki avec son groupe motive et donne confiance à ses alliés. En face, leurs antagonistes, imbus à l’ego démesuré, ne sont pas unis au combat. L’avidité du général Iwamatsu, par exemple, qui veut posséder toute les femmes du Japon et ne vit que pour ça n’a d’égale que le fanatisme de Noriie qui s’est créé une déesse idéale en lieu et place des femmes qu’il n’aime guère.
(par Malgorzata Natanek)
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