Le train qui roule sans fin at-t-il trouvé sa gare salvatrice ? Pour les survivants de l’ère glaciaire qui découvrent leurs hôtes aux masques de souris, le doute est permis. Voilà une société parfaitement organisée qui semble dominer le froid et qui pourtant porte tous les stigmates de la dictature.
Introduit par des séquences "roulantes" habituelles des tomes précédents, Terminus propose donc un dernier épisode où les humains du train luttent contre ces autres survivants devenus totalitaires. La reprise par Olivier Bocquet de la série créée par Lob rappelle Malevil, le film de Christian de Chalonges. Après le succès de l’adaptation du concept original en 2013 par Bong-Joon Ho, le moment semblait propice pour repartir sur les rails une dernière fois.
Si l’esprit de la série, notamment grâce au dessin aux traits martiaux de Jean-Marc Rochette, jouant avec le noir de façon magistrale, est respecté, la trame repose sur l’épisode central. La découverte de cette société secrète, basée en sous-sol, allie personnages marquants et décors cohérents.
Pour le reste, la réussite est moindre, basée sur des rapports de force un peu répétitifs. L’habillage éditorial mérite le détour, en revanche, grâce à un témoignage éclairant des auteurs sous forme d’interview et de documents. On y apprend le soin et la réflexion qui ont précédé cet opus, dans les moindres détails.
(par David TAUGIS)
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