Actualité

Grand Prix d’Angoulême 2024 : ça castagne ferme !

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 16 janvier 2024                      Lien  
C’est comme chaque année, nous dira-t-on. Mais cette année, les couteaux sont particulièrement aiguisés dans les forums. On y retrouve les arguments habituels, pas forcément infondés : opacité du scrutin, élitisme dans les choix, légitimité des artistes élus… On y ajoute une pincée de corporatisme et de mauvaise foi. Et chaque camp de mener sa campagne électorale, l’exiguïté du vote offrant au vainqueur une première place grâce à seulement quelques voix. Et de part et d’autre, des appels au vote et des fulminations.

« Je suis lassé de la petite bande de "gardien-nes" du bon goût qui sévit dans la BD en ce moment, montrant les dents si quiconque remet en question leur choix sacro-saint (sélection d’Angoulême et finalistes du Grand Prix), balance sur sa page Facebook Jean-Marc Rochette, célèbre dessinateur du Transperceneige/Snowpiercer et auteur multiprimé en 2022 pour La Dernière Reine. D’autant que je ne leur vois aucun talent particulier qui leur permet de se revendiquer arbitre des élégances. "Elles/ils" se sont la plus part du temps inspiré-es de l’underground, très tardivement et sous une forme affadie, édulcorée, souvent subventionné-es ad vitam par le CNL. Pour une bonne compréhension du public woke, que je sais particulièrement pointilleux, j’ai tenu à exprimer ma pensée en écriture inclusive. »

« Ce sont de petits garde-rouges dont les publications se bornent la plupart du temps à répéter ce qu’il est bon ton de répéter…, renchérit Jacques Terpant en commentaire. Des années que je ne vote plus et que je ne vais plus dans ce salon non plus... Je me souviens, la lumière m’est apparue, quand un jour mon éditeur (Futuropolis) me dit : "- Tu viens à Angoulême." J’avais regardé la sélection, on était en 2016 ou 2017, et je me suis demandé d’un seul coup pourquoi j’allais dans un salon qui par tous ces canaux de communication me disait : on vous invite, mais on ne vous aime pas, vous avez vu ? Je n’ai plus jamais voté, je n’y suis, plus jamais retourné. »

De son côté, Jean-Christophe Menu, éditeur du label alternatif L’Apocalypse et l’un des fondateurs de L’Association, réagit sur son compte Facebook : «  2e tour du grand prix d’Angoulême. Posy Simmonds, Dan Clowes, Catherine Meurisse. Nous avons là trois grands auteur-trice-s, trois œuvres aussi singulières qu’accomplies, qui chacune forcent le respect. La profession a bien voté ! Est-ce à dire qu’on y progresse ? Je n’en suis pas si sûr : depuis hier, à survoler facebook, et notamment des comptes BD plus mainstream, je vais d’hallu en hallu. Ici, c’est le fait qu’il y ait un Américain et une Britannique qui est attaqué (le Festival n’a-t-il pourtant pas le mot « international » dans son intitulé depuis belle lurette ?). Là, c’est le fait qu’on ait deux autrices qui est moqué. Mieux, les deux à la fois : « des femmes, des étrangers, il ne nous manque plus que des inuits » ai-je pu lire. J’ai même lu avec effroi que Catherine Meurisse « capitaliserait sur le fait d’être une survivante ». Et en général, le fait que les trois soient jugés « élitistes ». Pas de doute, ceux qui s’expriment tout bas dans ce milieu brassent les mêmes remugles que notre tout nouveau gouvernement Travail Famille Patrie. Quoi qu’on pense des prix, quel que soit le lauréat, ce trio final est réjouissant car il est l’indice d’une profession en mutation, qui met enfin en avant des œuvres exigeantes, interrogeant le réel et le médium avec personnalité et acuité, et non des produits évalués selon leur potentiel marchand. Et ce hors des critères de genre ou de nationalité. Enfin des singularités, et non de banales virtuosités au service d’un académisme de divertissement. Enfin de l’Art, et non de la production industrielle. On progresse. Mais soyons vigilants, la Beaufitude est loin d’avoir disparu de notre petit monde et elle se fait de plus en plus haineuse. »

En deux posts, la question est bien posée : à quoi sert le Grand Prix d’Angoulême ? Est-ce la consécration d’un auteur ultra-célébré, un hommage ultime et la « vitrine » de la création européenne ou la mise en avant de « singularités » créatives ?
Dans la sémantique utilisée de part et d’autre, on sent bien que le clivage n’est pas qu’artistique...

Grand Prix d'Angoulême 2024 : ça castagne ferme !
Daniel Clowes, Catherine Meurisse, Posy Simmonds... Qui sera le Grand Prix d’Angoulême 2024 ?
Photos : D.R. et Kelian Nguyen

Ce débat rejoint la question de l’opacité que nous évoquions en début d’article : une meilleure connaissance de la sociologie des votants, dont on ignore aujourd’hui l’origine, donnerait peut-être davantage de clarté au vote. Les Eisner Awards du Comic Con de San Diego sont, à ce titre, irréprochables : on sait de quelle « profession » on parle. Laisser ainsi les votants comme le public dans l’expectative, dans un tel contexte de suspicion, ne peut qu’attiser le sentiment de « beaufitude haineuse » qu’évoque JC Menu.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

🛒 Acheter


Code EAN :

✏️ Jean-Marc Rochette ✏️ Jean-Christophe Menu ✏️ Jacques Terpant ✏️ Catherine Meurisse ✏️ Posy Simmonds ✏️ Daniel Clowes France Etats-Unis Royaume-Uni Marché de la BD : Faits & chiffres Angoulême 2024 🏆 Grand Prix du FIBD d’Angoulême
 
Participez à la discussion
48 Messages :
  • Le commentaire de M. Menu a un biais. L’auteur de BD est-il un artiste, vivant grâce à un statut d’artiste intermittent, du mécénat ou de subventions publiques ? Non. A de rares exceptions près, l’auteur de BD est un artisan au service d’une industrie et de commerçants. Il ne vit que grâce et par des avances sur droits liées DIRECTEMENT à ses ventes. M.Menu pourra parler d’artistes quand les auteurs n’auront plus aucun lien commercial avec leurs œuvres. C’est loin d’être le cas, malheureusement. Ce jour-là, il sera possible de comparer ce qui n’est pas comparable ; des auteurs de bd " artistes", vivants des subventions publiques, et des auteurs de bd vivant exclusivement grâce à la vente de la reproduction de leur travail, donc des livres, qui font vivre également 90 % des acteurs de la chaîne du livre.

    Répondre à ce message

    • Répondu le 16 janvier à  17:52 :

      Votre conception de "l’artiste" est heu... lunaire

      Répondre à ce message

    • Répondu par Auteur·ice le 16 janvier à  18:00 :

      M.Menu pourra parler d’artistes quand les auteurs n’auront plus aucun lien commercial avec leurs œuvres.

      C’est complètement con ça, si un artiste est quelqu’un qui n’a aucun lien commercial avec ses œuvres, il n’existe aucun artiste, ni dans l’histoire de l’Art ni dans l’époque contemporaine.
      Ne restent que les amateurs et les clubs de dessin de grand-mères.

      Répondre à ce message

      • Répondu le 16 janvier à  20:18 :

        Les artistes contemporains vivent principalement de subventions publiques, de commandes d’Etats, de mécénat et de collectionneurs privés, quand il ne s’agit pas de financiarisation pour déduction fiscale. Les auteurs bd ne vivent que de la vente de leur livre. Ça n’a strictement rien à voir. Création et vente sont intimement liés, ce qui fausse beaucoup de choses.

        Répondre à ce message

    • Répondu par Milles Sabords le 16 janvier à  18:18 :

      À croire que Monsieur Menu reste déconnecté d’une certaine réalité ; la BD est un art fait par des artisans hommes et femmes, qui n’ont d’autre alternative que de passer par un éditeur pour faire connaître leurs œuvres en essayant d’en vivre. Il n’y a rien de dégradant là-dedans et notre travail vaut autant que celui des 3 finalistes de ce FIBD. La qualité de travail d’un auteur ne se mesure pas qu’au nombre de prix reçus.

      Répondre à ce message

      • Répondu le 16 janvier à  19:39 :

        Menu a passé trente ans a ne pas avoir de mots assez forts contre les Majors de l’édition, pour, trente ans après, signer chez Dargaud, la plus grosse Major de la bd européenne. Tartuffe.

        Répondre à ce message

      • Répondu par Auteur·ice le 16 janvier à  20:57 :

        Dites-moi Mr Milles Sabords, vous tentez depuis un bon moment de vous faire passer pour un auteur. Or, le 23 juin 2021 à 13:47 , vous écriviez dans les commentaires de cet article
        https://www.actuabd.com/Chris-Ware-le-pas-tres-surprenant-Grand-Prix-d-Angouleme-2021
        "Je ne suis pas auteur de BD mais lecteur passionné."

        Je comprends mieux pourquoi vous dites n’importe quoi sur les contrats et les ventes, les seuils d’amortissement etc... Vous êtes un imposteur en fait.

        Répondre à ce message

    • Répondu le 16 janvier à  18:18 :

      C’est intéressant, mais des artistes qui ne vivent QUE des subventions publiques, il n’y en a pas tant que ça non plus, il ne faut pas exagérer. De plus vous semblez souhaiter plus haut dans votre post qu’il y en ait davantage, que les auteurs de BD obtiennent un statut similaire à celui des intermittents. Autrement dit, un « vrai » artiste serait un artiste subventionné, libéré des contingences commerciales. Selon moi, c’est une idée assez folle. Je suis un artiste et je n’ai pas envie de dépendre d’un État.

      Répondre à ce message

      • Répondu le 17 janvier à  13:58 :

        Un auteur peut-être subventionné par son éditeur. Prenez le cas de Menu, il dit lui-même ne pas vendre de livre, ou si peu. Il ne dégage donc pas de bénéfices, et son éditeur le rémunère pour le soi-disant prestige de l’avoir dans son catalogue. Dans ce cas là, l’auteur est une marque, un slogan, une image. Il n’est absolument pas rentable. Ceux sont les gros vendeurs ignorés par la critique, Angoulême, et bien d’autres, qui font vivre l’éditeur, et donc le sieur Menu. En d’autre termes, l’auteur qui crache sur le "commercial" dépend totalement de ce système.

        Répondre à ce message

        • Répondu le 17 janvier à  17:21 :

          Oui c’est vieux comme le monde ce que vous décrivez. Chacun devrait être un peu plus humble et un peu plus tolérant. Et quel est ce monde dans lequel il faudrait impérativement choisir son camp entre l’art et le divertissement ? C’est comme si vous décidiez de n’aimer qu’un seul type de cuisine et de manger chaque jour le même plat jusqu’à la fin de vos jours.

          Répondre à ce message

      • Répondu par Michel Dartay le 22 janvier à  18:00 :

        "des artistes qui ne vivent QUE des subventions publiques" comme vous dites, il y en a peut-être, mais pas dans la BD. Mais des Conseils régionaux ou des Mairies , par exemple, je ne parle même pas des fameuses Fondations, passent souvent commande à des artistes "modernes" pour des évènements. Le résultat, ce sera des sculptures au design énigmatique. Ah, il y a aussi la peinture moderne (minimaliste et non figurative, bien sûr), et aussi le théâtre intellectuel, dans les Maisons de la Culture.
        C’est très bien d’encourager la culture, mais qu’en pense le consommateur ou l’électeur moyen ? Le résultat se retrouve dans la vie politique de tous les jours (déconnection des électeurs avec les élus politiques, poussée des partis situés aux extrêmes, qui surfent sur ce mécontentement, voire abstention à un niveau record, de guerre lasse)

        Répondre à ce message

    • Répondu par mcGuich le 22 janvier à  13:45 :

      Vous avez raison - Matisse ; Picasso, Leger et tant d’autres qui prenaient des commandes n’étaient pas des artiste. Ah flute ! j’ai oublié Vermeer et Rembrand.
      Bon je suis encore en train de perdre mon temps !

      Répondre à ce message

  • Pour quelle raison les résultats du premier tour ne sont-ils pas disponibles ?

    Répondre à ce message

  • Bonsoir à toutes et à tous !
    Ce que je ne comprend pas (même si je ne suis pas bête, du moins je l’espère), c’est comment la liste du tiercé de tête est apparue. Il me semble qu’il était de tradition de remettre les deux recalés de l’édition précèdente dans le circuit, mais alors où est passée Alisson Bechdell ? Il y a vote par internet des auteurs (dessinateurs, scénaristes, encreurs, mais aussi des lettreurs, coloristes, directeurs de collection et éditeurs ? S’agit il d’un choix fermé (donc limité aux propositions du FIBD ; si oui, combien comporte t’il d’options ?), ou d’un choix ouvert où le votant peut choisir Tartempion s’il en a envie ? Là, les auteurs les plus populaires devraient l’emporter !
    Vous-mêmes décrivez les conditions de ce vote opaques, vous avez suffisamment d’auteurs amis pour vous/nous renseigner, cela permettrait peut-être d’offrir un peu de sérènité à ce débat !
    Et donc la profession n’aime ni Manara, ni Bourgeon ? Assez étonnant, je suis sûre que le sponsor Raja en aurait été ravi !

    Répondre à ce message

    • Répondu le 16 janvier à  19:32 :

      L’hypothèse que vous formulez dès la deuxième phrase de votre commentaire de 17h49 reste, quoi que vous en disiez, à prendre en considération.

      Répondre à ce message

    • Répondu le 16 janvier à  19:40 :

      Alors, je n’irais pas jusqu’a affirmer que le résultat du vote ne peut être remis en cause (étant donné que le résultat est opaque) mais il ne m’étonne pas du tout. Vous pouvez voter jusqu’a trois auteurs ou autrices. Ceux-ci peuvent être dans la liste du FIBD mais vous pouvez aussi en ajouter. Vous pouvez voter en tant que dessinateur, scénariste, éditeur... Alison Bechdel avait sorti un livre l’an dernier. Elle était donc dans l’actualité et la tête des votants. Clowes a sorti Monica cette année, Posy Simmonds à une expo à Beaubourg. Ce sont donc des auteurs et autrices présents dans l’actualité. Dans les votants, il y a beaucoup de gens de moins de 40 ans qui ont donc grandi avec d’autres références et ils votent pour eux. Et non, dans mon entourage, personne n’a voté et ne votera pour Manara ou Bourgeon. Par contre, énormément ont voté pour Clowes ou Meurisse.

      Répondre à ce message

    • Répondu le 16 janvier à  21:00 :

      Rochette, il n’avait pas dit qu’il arrêtait la BD après l’affaire Vivés ?

      Répondre à ce message

    • Répondu le 16 janvier à  22:09 :

      Mon libraire, chez qui j’avais commandé le dernier ouvrage de posy simmonds « true love » prétends que les prix d’Angoulême n’influencent pas les ventes d’albums. Par ailleurs, concernant les trois finalistes de cette année, il dit n’avoir pratiquement aucune demande pour ces auteurs. Le réel sonne le glas de ses snobinardises d’un week-end et je déplore que posy simmonds se trouve embarquée là dedans.

      Répondre à ce message

      • Répondu par Milles Sabords le 18 janvier à  08:18 :

        Je confirme vos propos. Il y a quelques années, l’espace culturel d’un Leclerc près de chez moi, organisait une mise en place à l’entrée du rayon de tous les albums primés à Angoulême. Malgré une belle présentation, une présence des albums sur une longue période, les ventes du rayon n’ont jamais décollées et le magasin à finit par abandonner l’opération promotionnelle. Visiblement, un prix au FIBD n’est un Goncourt.

        Répondre à ce message

        • Répondu le 18 janvier à  13:07 :

          J’adore les retours d’expérience de la porte à côté de notre ami Milles Sabords. Un intervenant qui a désormais perdu toute crédibilité.

          Répondre à ce message

    • Répondu le 16 janvier à  22:27 :

      Je rappelle qu’il a déjà été indiqué que le FIBD ne désirait pas communiquer sur les chiffres pour ne pas déforcer les votes des scrutins suivants.

      Répondre à ce message

    • Répondu par trugudu le 17 janvier à  00:13 :

      Pour votre bonne information : pour le grand prix, tous les auteurs sont d’abord invités à voter pour 3 auteurs de leurs choix. Ensuite, au 2nd tour, le vote porte sur les 3 auteurs les plus souvent cités lors du 1er tour.

      Répondre à ce message

    • Répondu par svecs le 17 janvier à  08:18 :

      chaque année, la profession est invitée à voter par voie électronique et chacun peut choisir 3 personnes. A l’issue de ce premier tour, les 3 noms les plus cités sont les finalistes.
      sur qui vote, il me semble que ce sont les éditeurs qui communiquent la liste des auteurs et que le festival possède une base de données. Combien y a t il de votants potentiels et combien de suffrages sont exprimés, c’est effectivement inconnu

      Répondre à ce message

    • Répondu par vainvain le 17 janvier à  09:04 :

      Bonjour, ce n’est pas si opaque que ça, au premier tour vous donnez trois noms (c’est ouvert, vous pouvez mettre n’importe qui, moi j’ai mis JD Morvan, par exemple ) et ils extraient les trois noms les plus cités parmi les 4 000 x 3 propositions. Au second tout vous choisissez parmi ces trois noms arrivés en tête. Il me semble que cette manière de faire est assez bonne, sans être parfaite évidemment.

      Répondre à ce message

    • Répondu par jérôme le 17 janvier à  12:22 :

      Bonjour,
      Au premier tour, il s’agit d’un vote ouvert : chaque votant écrit 3 noms sur le site web et clique pour voter, il n’y a aucune présélection du festival (les choix fantaisistes ou mal orthographiés comptent pour vote nul). Si certains noms reviennent d’une année sur l’autre c’est que (assez logiquement) les votants ont les mêmes favoris d’une année sur l’autre.

      Répondre à ce message

    • Répondu par Lena M. le 17 janvier à  18:06 :

      Merci à tous ceux qui ont pris le temps d’expliquer en quoi consistait le vote, je suis rassurée, cela semble quand même plus démocratique qu’au Pays des Soviets de Hergé, ou qu’en Corée du Nord !
      J’attend donc le résultat final avec impatience, et n’allez pas croire que parce que je suis femme, mes préfèrences à moi vont à Meurisse ou à la distinguée Anglaise !

      Répondre à ce message

      • Répondu le 18 janvier à  07:31 :

        Le système est exactement le même qu’en Russie, vous voulez dire. Des candidats connus au premier tour, des suffrages, les pourcentages des votes exprimés totalement opaques, et trois noms qui apparaissent sans aucun justificatif. C’est pareil. On devrait connaître le nombre de participants, les votes exprimés, les noms et les taux des dix premiers, voire plus, les abstentionnistes, etc. Ça serait extrêmement intéressant, et démocratique. Là, c’est du pipeau. Si je vous affirme que Rosinski, Van Hamme et Gimenez sont arrivés en tête, vous n’avez aucun support juridique pour affirmer le contraire. Quand on connaît le passif de 9eme Art, il faut être sacrément naïf pour les croire, ou intéressé par ces résultats.

        Répondre à ce message

  • Grand Prix d’Angoulême 2024 : ça castagne ferme !
    16 janvier 19:32, par Lady Slexique

    Débat intéressant pour une fois, donc j’y mets mon petit grain de sel (hihihi).
    J’ai recensé les divers auteurs US récompensés au FIBD ; depuis le début, il y a eu Eisner, Spiegelman, Watterson, Corben, Ware, et même Julie Doucet (quebecquoise, pas des US).La BD est un art international, d’où viennent ces commentaires xénophobes, ultra-nationalistes, pour ne pas dire franchoullards ?

    Répondre à ce message

  • "Ce débat rejoint la question de l’opacité que nous évoquions en début d’article : une meilleure connaissance de la sociologie des votants, dont on ignore aujourd’hui l’origine, donnerait peut-être davantage de clarté au vote."

    ENTIÈREMENT D’ACCORD AVEC VOUS !

    Répondre à ce message

  • Jean-Marc Rochette, forever !!!
    (Oups... Ça se voit que j’ai voté pour lui ?)...

    Répondre à ce message

  • La réaction (!) de JM Rochette - auteur très talentueux par ailleurs - est emblématique de ces mâles blancs vieillissant incrédules devant l’effacement des repères du monde qui les a vus s’épanouir. Et le fait qu’il reste hyperconnecté tout en s’isolant dans ses montagnes est révélateur de cette tension

    Répondre à ce message

    • Répondu par Milles Sabords le 17 janvier à  20:34 :

      Pourquoi y a t-il tension ? Parce-que les conditions désastreuses du métier poussent à la tension. Chacun veut la place de l’autre et tout le monde fait dans son froc de ne plus avoir de contrats. Faut avouer aussi que les éditeurs savent jouer sur les tensions entre auteurs-trices. Rien que pour les négos avec la Ligue des Auteurs, le SNE fait faux bond. Il a raison Rochette de s’isoler dans ses montagnes, l’air y est moins étouffant que dans la BD.

      Répondre à ce message

      • Répondu le 18 janvier à  13:09 :

        Pauvre chéri. Vous espérez convaincre qui que auteur de BD est le job le plus affreux de la Terre ?

        Répondre à ce message

  • Grand Prix d’Angoulême 2024 : ça castagne ferme !
    17 janvier 13:02, par Ploucrastre

    En même temps, Rochette n’est pas le couteau le plus aiguisé du tiroir.

    Répondre à ce message

    • Répondu par Lady Slexique le 17 janvier à  16:52 :

      Pfff, JM Rochette peut se permettre de ne pas être sur cette fameuse liste qu’il n’apprécie guère, je suppose qu’il a tiré bien plus de satisfactions et de fierté de sa récente et réussie ventes d’originaux chez Daniel Maghen qui a permis à tous ses admirateurs de se procurer un morceau original de son oeuvre.
      De toutes façons, ses livres sur la montagne se vendent plutôt bien, il n’a pas besoin d’une médaille angoumoisie en chocolat ! hihhihi !

      Répondre à ce message

    • Répondu le 17 janvier à  18:25 :

      Ce scrutin paraît bidonné au premier comme au second tour. Un jour les organisateurs se sont fait taper sur les doigts à juste titre parce qu’il n’y avait jamais de femmes en finale. L’année d’après il y en avait 3 ! C’est super mais c’est quand même un peu gros. Par ailleurs j’admire Clowes, Hermann, Bagieu, Morris, Gotlib, Cosey, Bretecher, Pratt, Brandoli, Pellerin, Vivés, Kirby, Mignola, Cestac, Otomo, Claveloux et Munoz. A quel camp j’appartiens ?! Je suis un beauf d’arrière-garde ou un bobo snob ? Merci de m’éclairer.

      Répondre à ce message

      • Répondu par Zorg ! le 18 janvier à  10:33 :

        Probablement plus un beauf d’arrière-garde, puisque tous les auteurs que vous citez ont eu leurs heures de gloire au siècle dernier (à part Bagieu et Vivés, mais ce sont de gros vendeurs, très productifs).
        Ceci dit, vous avez bon goût et de la culture. Les bobos snobs comme vous dites s’intéressent surtout aux nouveautés atypiques qui se vendent mal, parfois difficiles à lire.

        Répondre à ce message

        • Répondu le 18 janvier à  13:14 :

          Ben c’est à dire que je suis très vieux donc le XXe siècle c’était il y peu de temps. Mais je pense que vous avez raison, je suis plutôt rétrograde. Je cite Bagieu et Vivés parce qu’elle et il sont habiles au dessin et ça importe beaucoup pour moi. Mais il y en a d’autres quand même, même dans cette nouvelle génération.

          Répondre à ce message

          • Répondu par rémi le 20 janvier à  18:34 :

            Enfin Bagieu, c’est très inégal. Sacrées sorcières ça pique un peu les yeux par exemple.

            Répondre à ce message

      • Répondu par ozanam le 18 janvier à  10:36 :

        Il n’y a rien de bidonné dans ce que vous dites. Entre le "il n’y a aucune autrice" et l’année d’après où elles se retrouvent trois, il y a un changement de règles de scrutin. Avant, c’était le festival qui proposait dix auteurs (et donc ils avaient oublié les autrices car "on ne va pas refaire l’histoire de la bd, il n’y a pas de dessinatrice marquante". Dixit F. Bondou sur Canal +) et après, ce sont les auteurs qui choisissent d’après leur propre goût. Il faut juste que les nommés soient vivants. Le second tour, on choisit parmi les trois finalistes.
        Même si on peut reprocher beaucoup de chose au festival, il me semble que les nouvelles règles sont claires. Et si on ne les aime pas, il faut juste citer Déproges : "La démocratie est le pire des dictatures, parce qu’elle est la dictature exercée par le plus grand nombre sur la minorité."

        Répondre à ce message

        • Répondu le 18 janvier à  13:00 :

          Mauvais exemple. Dans une démocratie, il n’y a pas d’opacité du scrutin.

          Répondre à ce message

        • Répondu le 18 janvier à  13:16 :

          Merci pour ce rappel des faits. On aimerait croire en effet que le vote est désormais sincère et peu entaché d’irrégularités mais c’est malheureusement peu vraisemblable. Quelles garanties montre l’organisation ? Aucune.

          Répondre à ce message

  • "Enfin des singularités, et non de banales virtuosités au service d’un académisme de divertissement. "

    J’ai un doute.
    Aujourd’hui, l’académisme de divertissement, ne serait-il pas plutôt incarné par Catherine Meurisse ?
    Pour rester intègre, il est des honneurs qu’il faut savoir ne pas accepter.

    Répondre à ce message

    • Répondu le 18 janvier à  17:53 :

      Quels sont vos arguments pour prétendre que Catherine Meurisse est moins intègre depuis qu’elle est académicienne ?

      Répondre à ce message

      • Répondu le 19 janvier à  09:23 :

        Pourquoi est-elle devenue académicienne ?

        Répondre à ce message

        • Répondu le 19 janvier à  11:35 :

          Donc selon vous, Catherine Meurisse serait devenue académicienne pour être moins intègre ? n’auriez vous pas été bercé trop près d’un mur ?

          Répondre à ce message

          • Répondu par Gina Vanilla le 20 janvier à  20:39 :

            Polémique débile !
            Catherine Meurisse a été élue à l’Académie des Beaux-Arts, ok. Je ne vois pourquoi elle aurait refusé cette nomination.
            Je vois qu’on parle de son intégrité, n’importe quoi ! quel rapport ? Merci d’expliciter votre commentaire, monsieur le grincheux !

            Répondre à ce message

CONTENUS SPONSORISÉS  
PAR Didier Pasamonik (L’Agence BD)  
A LIRE AUSSI  
Actualité  
Derniers commentaires  
Abonnement ne pouvait pas être enregistré. Essayez à nouveau.
Abonnement newsletter confirmé.

Newsletter ActuaBD