Le résumé du scénario est identique à celui du tome 1. Je ne vous dévoilerai donc pas le peu à découvrir que contient ce deuxième épisode. L’intrigue fait du "sur place" et Jusqu’au dernier ne méritait pas 46 pages. Pour donner un peu de corps à son histoire (?), Jean-David Morvan s’aventure vers l’analyse psychologique de ses trois super-héros qui dépriment du fait de leurs pouvoirs. Pas vraiment concluant...
La fausse bonne idée était de donner, pour chacune de ses interventions, des visages différents à l’ange. Mais il aurait fallu un indice quelconque pour l’identifier et éviter ainsi de nuire à la lisibilité.
Le personnage de Garance est relégué au second plan au profit de l’éphémère. Mais c’est là que le bât blesse : sous ce nouveau prisme la narration progresse trop peu jusqu’au final moyennement convaincant.
Quant à Pedro Columbo, il s’améliore et son trait s’affine. Il abandonne dans Jusqu’au dernier sa technique d’arrière-plans non encrés adoptée dans le premier tome. L’auteur espagnol gagnerait à s’émanciper d’un découpage encore quelque peu classique. Mais laissons lui le temps...
La frustration est à la hauteur des espoirs suscités par le premier album. Dommage... Mais comme Morvan n’aime pas les échecs, on peut s’attendre à ce que cette série rebondisse.
(par Laurent Boileau)
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