Si Gary Larson avait été un sujet de sa très gracieuse Majesté élevé par la littérature de Samuel Beckett et Jane Austen, ou si les Monty Pythons avait décidé de se lancer dans le strip humoristique, le résultat aurait sans doute beaucoup ressemblé à l’œuvre de Tom Gauld.
Ses gags en quelques cases sont baignés de références littéraires : Conan Doyle, Shakespeare, Dickens… Ils côtoient dans l’univers déjanté de Tom Gauld : des robots venus de l’espace et gentils monstres sortis de son cerveau un peu dérangé (forcément). On baigne ici dans la gentille excentricité anglaise qui fait le charme des habitants de la perfide Albion.
Il ressort de son traitement du format une réelle fraîcheur, un souffle novateur qui fait franchement du bien. C’est drôle, décalé, et surtout furieusement intelligent.
Bref, d’une parfaite élégance dans l’irrévérence. En un mot, So British.
Il convient de souligner ici le très bon travail d’édition de 2024, la traduction d’un humour aussi marqué pouvant s’avérer extrêmement casse-gueule. Force est de constater que même si certaines tournures très anglaises n’arrivent pas à se cacher derrière leur version Française, la transcription dans la langue de Molière est impeccable.
Le livre est beau, le contenu est (très) bon…nothing but a good surprise.
(par Gallien Chanalet-Quercy)
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