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Zoom sur… Akatsuki Myûto

Par Nickyl le 20 novembre 2022                      Lien  
S’il ne fallait retenir qu’un unique mot pour définir le style de cet artiste, ce serait celui-ci : « Harem ». Zoom sur un populaire vétéran de l’industrie des Hentai !

« Une image vaut mille mots » ? Soit.

Zoom sur… Akatsuki Myûto
Une double planche issue de « Nanaka no Rakuen » (inédit en langue française)
Source : @myuuto_akatuki, le compte Twitter d’Akatsuki Myûto

L’immense majorité des œuvres d’Akatsuki Myûto peut être globalement caractérisée selon l’exemple ci-dessus :

  • Une très fréquente mise en scène d’ébats de groupe, où un jeune homme se retrouve seul face à de très nombreuses partenaires.
  • Un Character Design des personnages féminins qui démontre un souci de la représentation de différentes morphologies et de fétiches populaires liés à la pop-culture nippone.

Depuis le début de sa carrière au début des années 2010, Akatsuki Myûto s’est fait remarquer pour sa propension à mettre en scène des Harems. À l’image de ce qui se fait dans les œuvres grand public, l’artiste propose ainsi généralement une intrigue où le personnage principal va multiplier les interactions avec de multiples protagonistes qui peuvent potentiellement entretenir avec lui une relation amoureuse.

À la différence près, c’est que l’artiste est un ero-mangaka : le personnage principal, exclusivement un jeune homme dans ses différents récits, fait succomber, volontairement ou non, sous son charme de nombreuses partenaires, ce qui est généralement le point de départ d’impressionnants ébats de groupe.

Avec Akatsuki Myûto, cette sexualité de groupe est généralement soft, car placée sous le signe du Vanilla. L’artiste parvient dans ce cadre à rendre, grâce à son très joli coup de crayon arrondi et sa science de la luxure, ses différentes scènes érotiques voluptueuses.

Une sensualité manifeste qui a tapé dans l’œil du public et de l’animation japonaise : de nombreuses de ses œuvres ont été adaptées en animes pour adultes cette dernière décennie. Sous nos latitudes, c’est l’éditeur Hot Manga qui a senti la bonne pioche et ainsi édité deux albums signés par l’artiste.

Slave Rabbit (Hot Manga, 2019)

Cet album est paru originellement en 2012 dans le catalogue de l’éditeur nippon Ti-Net. Comme nous avions pu vous l’évoquer ces derniers mois, cet éditeur se démarque dans l’industrie des Hentai par sa propension à donner le temps aux artistes afin de développer leur histoire et ainsi atteindre la taille critique d’un album. C’est le cas pour Slave Rabbit, qui développe sur plusieurs chapitres une intrigue pour le moins merveilleuse.

Nous suivons les déboires d’Hiroto, étudiant lambda peu ouvert aux autres. Un beau jour, une nouvelle camarade intègre sa promotion : Charlotte (voir couverture). Sans trop comprendre pourquoi, la nouvelle élève se rue vers lui et lui révèle qu’elle le connaît. D’où ? Comment ? Il n’en sait rien. Et puis, quelle est cette peluche en forme de lapin surmontée d’un haut-de-forme à ses pieds ?

© Akatsuki Myûto/Ti-Net Inc./Hot Manga

Toujours est-il que Charlotte lui avoue même dans la foulée qu’elle connaît tous les désirs coquins de son nouveau camarade ! Hiroto n’en croit pas un traître mot, déclarant ne pas être intéressé comme les jeunes de son âge par le sexe. Elle lui offre alors des « Luxulunettes » qui lui permettront de voir uniquement ce qui l’intéresse : la vision qu’Hiroto aura des jeunes femmes de sa promotion va le chambouler.

Charlotte va continuer les jours suivants de donner à Hiroto des objets magiques, qui lui ont été transmis par le lapin, nommé Anthony. Ces objets, comme la « Pilinfinie » qui permet à un homme d’éjaculer à répétition et sans attente durant des heures, permettront à Hiroto de multiplier les expériences sexuelles, comme avec sa cible de cœur, sa camarade Shiroishi (voir quatrième de couverture). Hiroto semble désormais heureux grâce à cet épanouissement sexuel, mais… Charlotte est-elle aussi heureuse de faciliter de la sorte le bonheur de son protégé ?

© Akatsuki Myûto/Ti-Net Inc./Hot Manga

Derrière l’intrigue luxurieuse, l’auteur réserve aux lecteurs un retournement de situation qui convoque le merveilleux. Un développement touchant et romantique qui rejaillit sur l’ensemble de l’œuvre et lui offre une très belle tonalité.

© Akatsuki Myûto/Ti-Net Inc./Hot Manga

L’album se conclue sur une histoire courte qui n’a pas de lien avec Slave Rabbit : une jeune femme est invitée au mariage de sa meilleure amie… Qui se révèle être aussi sa pire ennemie car elle va se marier avec l’élu de son cœur ! Notre héroïne va donc taire ses sentiments ou bien se lancer auprès de son bien-aimé avant que les dés ne soient jetés ? Là encore, Akatsuki Myûto fait preuve de malice et nous réserve un retournement de situation bien senti.

Virgin Lost Club (Hot Manga, 2019)

Virgin Lost Club est le dixième volume relié de la carrière d’Akatsuki Myûto, un nombre qui force le respect dans cette industrie. Cet album a été publié originellement en 2018 par l’éditeur nippon Ti-Net. Au regard du passif de l’éditeur, on pourrait s’attendre à une histoire racontée tout au long d’un album, mais ce n’est pour une fois pas le cas ici. Ce sont en effet trois histoires relativement développées qui sont proposées par l’artiste, rapprochant davantage cet album d’un recueil classique.

La principale histoire qui inaugure cet album amène les lecteurs à suivre les déboires amoureux de la jeune Kuroko (personnage au premier plan sur la couverture). Elle est amoureuse de son camarade Suguru, mais ce dernier ne la remarque guère. Pire : quand Kuroko lui adresse la parole, l’élu de son cœur remarque simplement qu’elle a une jolie voix… qui se rapproche de celle de Moegi, l’élève au style Gyaru la plus populaire du campus !

Kuroko décide tout de même de déclarer ses sentiments à Suguru, mais sa peur d’être rejetée lui fait prendre une option pour le moins surprenante : Suguru doit fermer les yeux avant de découvrir qui lui déclare sa flamme ! La mise en scène fonctionne car Suguru est tout ouïe, mais… il croit que c’est la populaire Moegi qui vient de faire sa déclaration !

© Akatsuki Myûto/Ti-Net Inc./Hot Manga

Dépitée, Kuroko accepte de récupérer les miettes de cette romance factice, mais elle est étonnée que Suguru soit autant partant à l’idée de garder ses yeux clos pour profiter d’un moment coquin avec sa prétendante. Se doutant qu’il s’agit peut-être de l’unique occasion de profiter d’un moment privilégié avec l’élu de son cœur, Kuroko se fait passer pour Moegi et partage une relation où son partenaire conserve les yeux bandés.

Les jours suivants, le stratagème de Kuroko continue de plus belle à son grand étonnement et Suguru conserve ainsi son bandeau sur les yeux durant leurs fréquents ébats. Une situation qui ne passe pas inaperçue, car Kuroko va apprendre que de nombreuses jeunes femmes ont elles aussi un intérêt marqué pour Suguru ; elles veulent toutes découvrir comme leur camarade est parvenue à le séduire. Honnête avec les autres jeunes femmes, Kuroko les aide même à la remplacer si le cœur leur en dit. Une situation d’autant plus étonnante que Suguru croit avoir une relation avec Moegi… et plusieurs de ses amies en même temps. Suguru va t-il un jour découvrir de quelle manipulation il est la victime ?

© Akatsuki Myûto/Ti-Net Inc./Hot Manga

Que les potentiels lecteurs soient rassurés : chez Akatsuki Myûto, il n’y a pas de coup tordu à la clé de ses intrigues et ici, Suguru va faire la preuve de son consentement vis-à-vis de ses différentes partenaires. Une bluette romantique qui brille par ses fréquents ébats de groupe très lascifs.

Avec la deuxième histoire, l’artiste invite les lecteurs à suivre un schéma somme toute similaire : une jeune femme se montre insupportable avec l’élu de son cœur afin de lui cacher ses véritables sentiments, mais un concours de circonstances souhaite que les deux vivent désormais sous le même toit. Souhaitant profiter d’une étreinte avec son nouveau colocataire tout en lui cachant sa passion, notre héroïne reçoit un conseil pour le moins loufoque d’une proche amie : et si elle mettait des somnifères dans une boisson de sa cible afin de profiter de son corps endormi ? Que les nouveaux lecteurs se rassurent : Akatsuki Myûto ne va pas droguer ce personnage au cours de cette intrigue où à nouveau, le romantisme est roi et les retournements de situation salutaires.

La troisième et dernière histoire de l’album est centrée sur le personnage de Satsuki, élève la plus populaire de son campus (personnage à gauche sur la quatrième de couverture). Une véritable reine de l’université que tous les jeunes hommes courtisent, mais qui sont systématiquement éconduits par Satsuki. Seul un étudiant à le droit de la suivre : Koîchi, un étudiant affable qui se plaît à obéir aux moindres caprices de sa maîtresse sans rien attendre en retour.

Kanae (personnage à droite sur la quatrième de couverture), la plus proche amie de Satsuki, se demande si les refus systémiques de la reine ne seront pas un jour percés au grand jour : Satsuki est ingénue face aux choses de l’amour, ce qui pourrait ne pas coller à l’image pleine de confiance et de hauteur qu’elle renvoie aux autres étudiants. Ingénue elle aussi, Kanae propose une idée saugrenue pour surmonter cette potentielle crise : et si Koîchi remplissait à fond son rôle de serviteur en permettant aux deux jeunes femmes de gagner en expérience concernant les rapports charnels ?

© Akatsuki Myûto/Ti-Net Inc./Hot Manga

Vous vous en doutez là encore, le pauvre Koîchi sur le papier va se révéler progressivement, grâce à ses prouesses insoupçonnées, comme digne d’être plus qu’un simple sujet d’expérience et faire ainsi prendre conscience à Satsuki et Kanae de leurs véritables sentiments. Eh oui, le romantisme l’emporte toujours chez Akatsuki Myûto et les ébats de groupe le soulignent par leur sensualité.

L’actualité d’Akatsuki Myûto

Bien que cela fasse désormais quelques années que l’on attende une nouvelle traduction en langue française de l’une de ses œuvres, Akatsuki Myûto n’a pas chômé et continue de nos jours de proposer de nouveaux albums.

Le stand d’Akatsuki Myûto au Comiket 100, août 2022.
Source : @myuuto_akatuki

L’artiste semble être parti vers des sujets bien différents : un groupe de vampires, un Onsen (bain thermal japonais) peuplé de nombreuses naïades ou encore la mise en scène d’un Harem dans le cadre aujourd’hui très populaire d’un Isekai ; on ne peut que constater que l’artiste a encore de la ressource pour mettre en scène ses ébats de groupe si caractéristiques.

On ne peut désormais qu’espérer que l’une de ces propositions, ou une autre plus ancienne dans sa bibliographie, parvienne à se frayer un chemin jusqu’à nos latitudes afin de rappeler à notre bon souvenir les talents graphiques et narratifs de Akatsuki Myûto.

(par Nickyl)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN :

Slave Rabbit. Par Akatsuki Myûto (scénario et dessins). Traduction de Yves Bohmler. Hot Manga. Sortie le 18 juillet 2019. 228 pages. 9,95 Euros.

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Virgin Lost Club. Par Akatsuki Myûto (scénario et dessins). Traduction d’Amandine Martel. Hot Manga. Sortie le 25 juillet 2019. 252 pages. 9,95 Euros.

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