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JC Denis, Grand Prix 2012 du Festival d’Angoulême

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) Charles-Louis Detournay le 29 janvier 2012                      Lien  
Souvent cité dans la short-list des éligibles au Grand Prix d’Angoulême, cet auteur essentiel de la BD française depuis les années 1970 a fini par sortir du chapeau. Après le succès d'un auteur étranger, Angoulême se recentre donc sur la bande dessinée franco-belge. Nous disons même plus : franco-française.
JC Denis, Grand Prix 2012 du Festival d'Angoulême
"L’Ombre au tableau et autres histoires’ par JC Denis
Éditions Drugstore

Le Festival d’Angoulême a beau changer la présentation presque chaque année, une tradition demeure : les Grands Prix des années précédentes se réunissent pour annoncer celui de l’année en cours, qui deviendra donc le président du festival prochain, marquant souvent résolument sa marque par une série d’expositions et d’actualités.

On a en d’ailleurs appris récemment plus sur ce fameux repas au cours duquel les ’grands’ s’entretiennent, car Lewis Trondheim publia dans son dernier carnet des Petits Riens sa vision de l’établissement de la short-list reprenant la dernière sélection avant que l’heureux élu n’en émerge.

"Tous à Matha". Le 2e volume vient de paraître aux éditions Futuropolis.

Ce Grand Prix vient donc récompenser cette année un auteur aussi talentueux que modeste : Jean-Claude Denis fait son chemin personnel au travers de la bande dessinée depuis les années 1970. Parallèlement à sa passion de la musique, qu’il partage d’ailleurs avec de nombreux amis auteurs, JC Denis est bien entendu dessinateur, mais également illustrateur et scénariste. Son œuvre s’impose par son caractère intimiste : [Luc Leroi, Quelques mois à l’Amélie, La Beauté à domicile, (Dupuis), Le Sommeil de Léo (Futuropolis) ou encore Nouvelles du monde invisible ] accompagnent quasi en précursuer le grand mouvement de la bande dessinée d’auteur si marquant aujourd’hui.

Jean-Claude Denis recevant le Prix de la Ville d’Angoulême des mains d’Art Spiegelman

Déjà lauréat de nombreux prix (dont un Prix du Dialogue et de l’écriture en 2003 à Angoulême), il avait reçu en novembre 2007, le Prix Grand Boum-Ville de Blois pour l’ensemble de son œuvre, ce qui lui valut d’en être l’invité d’honneur. Il y succédait alors à un certain... Baru->art5864], dont on connait toute l’admiration porté au papa d’André le corbeau.

C’est donc en toute logique qu’il est aujourd’hui consacré à Angoulême, une récompense justement méritée pour un auteur pas toujours connu du grand public, mais dont l’empreinte a durablement touché deux générations d’auteurs.

Jean-Claude Denis et Emmanuel Moynot
Photos : (C) Nicolas Anspach

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

(par Charles-Louis Detournay)

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27 Messages :
  • C’est mérité : excellent auteur, une carrière remplie de nombreux albums superbes, et notamment les 2 derniers (le dyptique Tous à Matha)...
    Et puis le rock’n’roll sera de retour l’année prochaine à Angoulême !

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  • Ce n’est pas avec Jean-Claude Denis qu’on va rajeunir le jury (c’est pire que l’académie française maintenant !), en plus Jean-Claude Denis a fini l’essentiel de sa carrière il y a plus de 20 ans.

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  • JC Denis, Grand Prix 2012 du Festival d’Angoulême
    29 janvier 2012 15:59, par Ralph

    Amplement mérité ! Bravo !

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  • JC Denis, Grand Prix 2012 du Festival d’Angoulême
    29 janvier 2012 16:21, par Pacome

    JC Denis est certainement un dessinateur estimable mais qud de Hermann, Van Hamme et autres géants de la BD Belge

    Les auteurs belges sentent décidément le pâté à Angoulême ...

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  • formidable !au mojns on est sûrs que personne va en parler ! le FIBD, depuis quelques années, rend son festival de moins en moins compréhensible, de moins en moins attirant au public vivant et généraliste. Les grandes télés et radios font de moins en moins le déplacement, ne médiatisent presque plus les prix. Pourquoi ? Spiegelman a publié son chef d oeuvre il y a vingt ans. JC DENIS ? un grand auteur, aucun doute. mais qui fait la bande dessinée aujourd’hui ? Blain, Larcenet, Sfar, Satrapi, Guibert, David B. Devra-t-on aussi attendre vingt ans pour qu’ils soient distingués ? S’agit-il dorénavant d’un festival autocentré et patrimonial ? C’est il y a vingt ans qu’il fallait primer Spiegelman. Ca devient un non-evenement tout ça. Il a fait quoi, Sfar, comme crime , pour que ses albums soient jamais sélectionnés ? Et Quai d’Orsay ? C’est si grave, quand un auteur vivant a du succès ? Ca déclenche tant de jalousies que ça ? Angoulème est sur une branche et Angoulème scie la branche.

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    • Répondu le 29 janvier 2012 à  17:47 :

      Devra-t-on aussi attendre vingt ans pour qu’ils soient distingués ?

      Sfar a reçu le prix du trentenaire en 2004, année ou Zep recevait lui le Grand Prix. Depuis : Trondheim, Dupuy et Berberian, ou encore Blutch leur ont succédé...

      Il y a 20 ans, c’étaient Gotlib (1991) et Margerin (92) qui étaient récompensés. Un problème ?

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      • Répondu le 29 janvier 2012 à  18:51 :

        sfar a reçu le "prix du trentenaire" ? pourquoi il ne siège pas à l’académie alors ? S’agit il d’un prix "officiel" ou plutôt d’une chose totalement indépendante des autres jurys, uniquement déclarée par les trois fondateurs du festival ?

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  • Comme je suis heureux pour lui !, j’adore le gars, j’adore l’artiste...

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  • JC Denis, Grand Prix 2012 du Festival d’Angoulême
    29 janvier 2012 18:16, par Lieutenant Kaboom

    Bravo à Jean Claude Denis. A quand le Grand Prix pour Christian Binet ? N’est-ce pas Monsieur Giraud ?...

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  • Enfin un véritable auteur de BD, primé à Angoulême !
    Ca faisait longtemps !

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    • Répondu par Oncle Francois le 29 janvier 2012 à  18:54 :

      JC Denis fut très intéressant entre 1985 et 1998 ; notamment avec ses histoires pleines d’imprévu et de charme qui paraissait dans l’Echo des savanes deuxième série. C’était L’ombre aux tableaux, le Pélican et d’autres. Depuis, je dois dire que j’ai trouvé ses albums récents plutôt ennuyeux, hélas.

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  • N’importe quoi, pourquoi pas Denis Sire tant qu’on y est, on voit bien les limites du copinage. A une époque étaient récompensé des auteurs encore jeunes en pleine activité, comme Tardi en 1985, à 40 ans, ça voulait dire quelque chose, mais là, on touche le fond.

    (Et les belges ? Ils sentent mauvais ? Parce que sans Spirou et Tintin aucun de ces clampins ne seraient là)

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    • Répondu par vincent le 29 janvier 2012 à  19:55 :

      faut pas oublier que le grand prix récompense une oeuvre et surtout une carriere ! donc c’est totalement mérité ! Et moi j’aime également les derniers albums de JC Denis ! Chaque année c’est pareil ! il y a les oubliés, les repris de justesse ou les jeunes cons ! ca fera toujours jazzer ! Et en ce qui concerne les auteurs belges, peut être que l’académie ne trouve pas que la Belgique a été très novatrice dans la bande dessinée depuis 30 ans !

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  • bravo !!!! amplement mérité !!! L’Ombre au Tableau est un bijou !!!

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  • JC Denis, Grand Prix 2012 du Festival d’Angoulême
    29 janvier 2012 21:26, par JF le libraire

    Prix amplement mérité ! Et en plus d’être un auteur très talentueux, JC Denis est un être exquis. "Tous à Matha" son dernier et récent diptyque (je le précise pour les quelques ignorants qui semblent penser qu’il n’est plus en activité) est un bijou d’émotion et de subtilité. JC Denis est tout comme COSEY (à quand son tour d’être grand prix ?) un auteur qui décrit magnifiquement la subtilité des sentiments et les rapports humains. Jetez vous sur "l’ombre au tableau", "Quelques mois à l’Amélie" ou encore "Tous à Matha", vous ne serez pas déçu !

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    • Répondu le 30 janvier 2012 à  03:02 :

      Vous avez amplement raison. Ahhh, si tous les grincheux et les jaloux qui s’expriment sur ce forum avaient le quart du talent, de la gentillesse et de l’humilité de Jean-Claude Denis...(soupir)

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  • JC Denis, Grand Prix 2012 du Festival d’Angoulême
    29 janvier 2012 21:50, par Fred

    J’ai rencontré Jean Claude DENIS hier après-midi sur le stand Futuropolis pour une séance de dédicace. Il y avait très peu de personne là pour lui (moi-même j’étais là pour un autre auteur), c’est bizarre de donner le Grand Prix à un auteur sans grand succès, assez moyen bien que très sympathique, qui, à mon avis, ne représente pas grand-chose dans le monde actuel de la BD, ils auraient plutôt dû le remettre à Gibrat, je trouve que ça aurait été plus malin.

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    • Répondu le 30 janvier 2012 à  12:07 :

      Opposer à JC Denis un auteur de la même maison, qui le côtoie, avec qui il a sans doute des liens d’amitié… Vous ajoutez la goujaterie au manque évident de discernement !

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  • (Rien à voir avec l’auteur primé, qui a un incontestable talent) mais je me demande chaque année, pourquoi Baudoin n’est pas Grand Prix ? Si un auteur a eu une influence importance sur toute une génération d’auteur et a fait avancer les choses en bande dessinée, c’est bien lui.

    Cette année je pensais que ce serait un Japonais, Taniguchi pour que ça ait du sens pour le public français.

    Je suis vraiment mauvais pronostiqueur.

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  • JC Denis, Grand Prix 2012 du Festival d’Angoulême
    30 janvier 2012 11:28, par Bart

    Je ne connais pas JC Denis qui a publié la plupart de ses livres a une époque où j’étais trop jeune pour les lire. Ce que j’en perçois, ici et là, me donne envie de le découvrir. Jirai voir de près son dernier chez Futuro mais j’espère qu’on va rééditer certains titres. Finalement, les prix qui éveillent la curiosité, c’est pas mal...

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  • Bizarre les commentaires que je lis ici, ça dit en substance que JC Denis est sympathique, un être exquis, sa gentillesse et son humilité... alors il mérité son grand bien que ses livres ne soient pas vraiment génial. Bel hommage les goujats.

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    • Répondu par vincent le 30 janvier 2012 à  17:44 :

      t’arrives a lire ca toi ? En plus d’etre un auteur de talent il est vraiment formidable et ces bd sont excellentes ! voila ce qui est dit !

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    • Répondu le 30 janvier 2012 à  17:48 :

      Il est aussi question, chez ceux qui le défendent parce qu’ils l’ont lu, de TALENT...

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  • JC Denis, Grand Prix 2012 du Festival d’Angoulême
    30 janvier 2012 18:30, par Liev

    Et une année de plus sans femme. Il n’y a eu qu’une femme Grand prix (et de loin pas la meilleure auteure) Florence Cestac. Claire Brétécher a eu le Prix du 10e anniversaire, pendant que Jean-Claude Forest était nommé Grand prix.
    Il y a plein de très bonnes auteures, alors pourquoi en 2012 la misogynie est-elle encore de mise et cette académie d’hommes préfère rester dans cette ambiance de vestiaire ?

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  • bravo à J.C. Denis dont j’apprécie l’oeuvre.
    Maintenant, pourquoi lui plutôt qu’un autre ? Pourquoi les motivations du jury restent-elles si discrètes, et ce faisant laissent la porte ouverte à toutes les hypothèses...
    et me font poser la question de la signification réelle d’un tel prix. Pour mieux comprendre ce que représente un groupement, une association, un club il est toujours intéressant de voir qui en fait partie et qui en est exclus. J’ai regardé la liste des grands prix depuis le début (en excluant les cinq prix "spéciaux" qui ont été décernés à des auteurs qui risquaient autrement de ne jamais l’avoir, parce que trop populaires - je me souviens qu’en 1984, le public a sifflé Peyo qui recevait l’Alfred enfant- . Et un palmarès sans Morris ou Uderzo, déjà qu’on a manqué Jacobs, Tillieux,... ça risque d’être ridicule avec le temps. Mais tout le monde peut se tromper : l’académie française a bien refusé Molière ) Sans porter aucun jugement sur les auteurs élus, on note les noms de 1 argentin,1 suisse, 3 américains, 3 belges (et encore c’était il y a longtemps) et 31 français (en comptant Dupuy-Berberian pour un seul)
    Aucun italien, japonais, espagnol, allemand, scandinave,....
    Pour un festival qui se dit international, et dont on dit que les prix servent aussi à faire découvrir des livres !
    Faut-il en déduire que la bande dessinée française est tellement supérieure à tout ce qui se fait ailleurs dans le monde ? ou bien comme je le lis dans les réactions de lecteurs, que ce grand prix est le résultat d’une discussion entre copains qui se cooptent.
    Au moins, le festival de Cannes (qui il est vrai récompense un film et pas un auteur ) présente un palmarès beaucoup plus international. Peut-être est-ce du au fait que le jury change chaque année ?

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    • Répondu par Fred le 30 janvier 2012 à  22:18 :

      l’académie française a bien refusé Molière

      Parce qu’ils savaient que ses pièces étaient écrites par Racine.

      Aucun Italien

      Et Hugo Pratt ? Il est moldo-valaque ?

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      • Répondu par jpa le 30 janvier 2012 à  23:06 :

        j’ai bien écrit "en excluant les prix spéciaux" Hugo Pratt n’a pas reçu le grand prix.

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