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Angoulême 2008 : Julien Bastide : « Nous avons voulu donner un espace à la bande dessinée asiatique »

Par Nicolas Fréret le 26 janvier 2008                      Lien  
Julien Bastide est co-auteur du « guide des mangas », membre du comité de sélection du FIBD et coordinateur du projet Manga Building…

Comment est née l’idée du Manga building ?

Elle est née de la volonté du FIBD d’offrir à la bande dessinée asiatique un espace à la mesure de la place qu’elle occupe sur le marché de la bande dessinée et dans le coeur de ses nombreux lecteurs. Un espace marquant sur le plan visuel, conçu sur le modèle des immeubles du quartier d’Akihabara à Tokyo, épicentre de la “culture manga”, afin d’attirer le public déjà conquis par les mangas mais aussi de provoquer une réaction de curiosité de la part des néophytes, tout en restant cohérent sur le plan artistique. En effet, derrière les couleurs chatoyantes et l’aspect kawaï (“mignon”) des créatures qui orneront sa façade, nous offrirons au public un programme ambitieux : plusieurs expositions exclusives, des rencontres avec des auteurs asiatiques, une visio-conférence en direct du Japon, des débats, des projections en avant-première, etc.

Angoulême 2008 : Julien Bastide : « Nous avons voulu donner un espace à la bande dessinée asiatique »
Le Manga Building : un clin d’oeil à l’oeuvre de Shigeru Mizuki
Photo : D. Pasamonik

Comprendre la façade du building…

La visite commence à l’extérieur, par la découverte de la façade, décorée dans un style japonisant, et hantée par une famille de créatures spécialement créée pour cet espace, qui sont un clin d’oeil à l’oeuvre de Shigeru Mizuki, récompensé en 2007 par le Prix du meilleur album avec Nonnonbâ. Chacun évoque un monstre ou un fantôme (Yokaï) issu du folklore japonais, dont s’inspire Mizuki pour ses histoires. Au centre : un Tengu, esprit des forêts, caractérisé par son long nez et sa maîtrise des arts du combat, et une femelle Tanuki, rongeur paresseux et gourmand, auquel on prête des pouvoirs de transformation, immortalisé à l’écran par le dessin animé Pompoko de Isao Takahata. A droite, une Renarde, à laquelle la croyance populaire prête également des dons transformistes ainsi qu’un caractère roublard, et la Femme des neiges, qui, dit-on, piège les voyageurs égarés dans les montagnes... A gauche, un Oni, monstre cornu, armé d’un gourdin et paré d’une peau de tigre. Enfin, le Kappa est notre mascotte : créature des marais à tête remplie d’eau, popularisée par Mizuki et Kazuichi Hanawa (Tensui, l’eau céleste). Bien entendu, tous nos monstres sont certifiés gentils.

L’exposition Lady Snowblood
Photo : D. Pasamonik

Visite virtuelle du building… suivez Julien Bastide, notre guide…

Vous serez d’abord accueilli par un espace librairie, mis en place en collaboration avec la Fnac et l’exposition “Dessine-moi un Boutfou”, qui explique de manière simple et visuelle le fonctionnement de l’atelier de bande dessinée d’Ankama, société créatrice du jeu vidéo en ligne Dofus, qui publie depuis peu des “mangas à la française”. La thématique du studio est le fil rouge du Manga building pour l’édition 2008, puisque vous êtes ensuite invité à découvrir le clou du bâtiment : une exposition de 200 m2 consacrée au Studio CLAMP, collectif de quatre auteures japonaises mondialement célèbre, auteure de X, Cardcaptor Sakura ou xxxHOLIC. Au sein de cette exposition très scénographiée, on découvre un atelier inspiré du lieu de travail des auteurs, un documentaire exclusif tourné dans leur studio et de nombreuses planches et croquis originaux. A deux pas, une autre exposition de planches originales : les pages les plus impressionnantes de Lady Snowblood, le classique de Kazuo Koike et Kazuo Kamimura, qui a inspiré à Quentin Tarentino son Kill Bill. Enfin, vous vous dirigerez vers les salles de spectacles et d’atelier. Dans les premières, une alternance de conférences (“les Onomatopées dans les mangas”, etc.), de débats (“Profession auteur : la mondialisation de la création”, etc.) et de rencontres avec des auteurs asiatiques : l’énigmatique Miki Tori (Intermezzo), l’écolo Daisuke Igarashi (Sorcières) ou le foutraque Yoshio Sawai (Bobobo-Bo Bo-Bobo). Sans oublier les projections de dessins animés inspirés de mangas : une rétrospective CLAMP (X 1999, xxxHOLIC, etc.), des séries (Death Note, le Chevalier d’Eon, etc.) et des longs métrages (Amer Béton, Brave Story, etc.).

L’exposition CLAMP
Photo : D. Pasamonik

(par Nicolas Fréret)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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