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Jean-Marc Thévenet, sur la route d’Angoulême

Par Nicolas Fréret le 26 janvier 2005                      Lien  
Dans une interview diffusée sur Autoroute FM, Jean-Marc Thévenet, le directeur général du FIBD, parle du "premier âge d'or de la bande dessinée", compare Zep à Uderzo et se dit sceptique quant au "Jour de la BD", une manifestation proposée par les éditeurs.

La bande dessinée est à la Une cette semaine sur Autoroute FM (107.7). Si vous circulez sur -ou près- des autoroutes du Grand Ouest et du Centre (en France), vous pourrez entendre, notamment, l’interview en trois questions de Jean-Marc Thévenet, que l’on ne présente plus. A l’évidence, impatient d’être à jeudi, il s’est félicité de l’exceptionnel dynamisme du neuvième art, « La bande dessinée est en train de vivre son premier âge d’or, plus que jamais, on trouve son bonheur de 7 à 77 ans ». Une vitalité et une diversité qu’il explique, d’une part, par « l’exception culturelle en matière d’édition » ; d’autre part, « par la levée des tabous » : La BD « n’est plus considérée comme une sorte de sous-culture comme ce qui prévalait dans les années 70/80 ». Et enfin par « la reconnaissance des médias et des pouvoirs publics tels que l’Education nationale ». Mais quantité ne rime pas avec qualité estime-t’il :« s’il y a de véritables bijoux, on peut tout de même se questionner sur 80% de la production actuelle... »

De la BD à la littérature (sic)

Point de « BD » pour Jean-Marc Thévenet. Jamais vous ne l’entendrez prononcer en interview cette abréviation populaire. Lui ne parle que de « Bande Dessinée », au mépris des lourdeurs et des répétitions qui en découlent. Il faut y voir là, probablement, une forme de respect du médium. Un art qu’il défend. Aux parents qui interdisent encore la lecture de cases et de bulles à leurs enfants, le directeur du Festival a « envie de leur dire que la bande dessinée peut-être un outil pédagogique extraordinaire et même, pourquoi pas ? un premier pas vers la littérature". Il sait que ses plus fervents camarades lui tomberont dessus mais il persiste à croire que l’écrit, soutenu par l’image, peut servir de moteur à la lecture, que « tenir une BD entre les mains peut habituer un gamin à tenir un livre, car une bande dessinée, c’est avant tout un... livre ».

Jean-Marc Thévenet, sur la route d'Angoulême
Zep, Olivier Pont et J-M. Thévenet
Jean-Marc Thévenet et Zep entourent Olivier Pont (Où le regard ne porte pas), le lauréat du prix RTL. Photo : D. Pasamonik.

Zep, le nouvel Uderzo

« Que serions-nous sans Zep ? » se demande avec sincérité Jean-Marc Thévenet. Le Président du 32ème Festival International de la BD d’Angoulême s’est en effet totalement investi. « Pour l’avoir côtoyé pendant un an, j’ai mieux compris pourquoi ce garçon avait rencontré le succès... C’est un monstre d’intelligence et de talent... ça se vérifiera d’ailleurs lors du concert en BD (Concert de dessin qu’évoquera Zep, jeudi, sur Autoroute FM et dont nous reparlerons) où les auteurs travailleront en direct live. On s’apercevra qu’il a un graphisme hors pair ». Le papa de Titeuf « a une très bonne compréhension de ce qu’est la bande dessinée parce que c’est un authentique passionné, il me fait penser à Albert Uderzo et à sa réflexion sur le dessin et l’univers de la BD ». Rien que ça !

Fête de la BD

Et la fameuse "Journée de la BD", organisée le 4 juin prochain, à l’initiative des principaux éditeurs, est-ce une concurrence au festival ? « Non, chacun à son destin, chacun son savoir-faire »... lâche poliment Thévenet. « Angoulême a une double mission : satisfaire le grand public en accueillant le plus grand nombre d’auteurs et d’éditeurs et être une plateforme internationale, ouverte sur le monde ». Mais derrière un commentaire politiquement correct, le directeur général n’en pense pas moins, « Le festival est en position de leader depuis bien des années, il a(sous-entendu à lui seul), fortement contribué à l’explosion médiatique de la bande dessinée et je suis sceptique quant à la possibilité de déclarer une journée unique... On n’a pas, tant mieux, ou hélas, l’exclusivité en la matière. J’observerais simplement avec beaucoup d’intérêt en tant que professionnel et amateur de BD cette fête de la bande dessinée ».

Remerciements à

(par Nicolas Fréret)

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