On se doutait bien que le coronavirus allait inspirer la fiction, et voici déjà l’un des premiers albums à s’emparer du thème. Thomas et Karine, un couple (en péril) de scénaristes pour le cinéma écrivent « un blockbuster d’auteur » et mettent en scène « le film définitif sur le sujet du confinement. Un film choral, épique et intime. Résilient et terriblement interpellant ».
On les suit dans le périple peu haletant de la course aux financements régionaux, dans la recherche d’un réalisateur, d’acteurs, dans le réseautage à outrance pour obtenir telle récompense ou tel avantage.
Avec Animal Social Club, Hervé Bourhis, que l’on avait connu plus inspiré, notamment avec Le Teckel, livre une comédie noire sur le milieu du show-biz cinématographique français. On sent qu’il se base sur son vécu, après plusieurs tentatives vaines pour adapter l’un de ses livres au cinéma, mais son récit, surtout la fin, manque de souffle, même s’il est distrayant. Son dessin nerveux fonctionne en revanche toujours aussi bien, servi par des couleurs efficaces. Vivement que le prix René Goscinny 2002, Jacques Lob 2010 et Landerneau 2014 nous revienne avec un nouvel album plus ambitieux !
(par Tristan MARTINE)
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Animal Social Club. Par Hervé Bourhis (scénario et dessin). Dargaud. Sortie le 20/08/2021. 20 x 26 cm. 120 pages couleur. 19,99 €.